[Event] Chacun cherche son chat
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[Event] Chacun cherche son chat
C'était tout à la fois indescriptible et pourtant si évidemment absent que s'en était presque douloureux. Cela avait commencé par un léger sentiment de malaise, une sorte d'éloignement, comme un élastique trop distendu entre eux. Et puis cela avait empiré, la distance avait grandis, l'élastique trop tendu avait rompu, et soudain il n'était plus là.
Pourtant il était là, avait toujours été là, même avant sa première transformation le chat qu'elle était se trouvait là. La métamorphose n'avait fait que révéler ce qu'elle était déjà. Et il n'était plus là.
Le chat qu'elle était n'était plus elle et c'était comme avoir un membre manquant et pourtant toujours sensible.
La sensation l'avait réveillée en sursaut, la propulsant hors du lit à une vitesse proprement météoritique. Ce n'est qu'au milieu du couloir qu'elle avait finalement réalisé que pieds nus et pyjamas n'étaient sans doute pas le meilleur des équipements pour aller chasser le chat qu'elle était et qui n'y était plus. Jamais encore de sa vie elle n'avait était aussi rapide à s'extraire du demi-coma bienheureux qui était habituellement le sien au sortir du sommeil. Ni aussi preste dans sa toilette du matin. Ni aussi leste à sauter dans ses vêtements.
Majdouline avait fureté dans tout l'internat comme une possédée, à la recherche de ce dont elle avait été dépossédée. Les sons n'avaient pas la même saveur, les odeurs n'avaient pas la même couleur, et même ce qu'elle voyait ne sonnait pas juste. Tout était trop, ou pas assez, enfin bref manquait singulièrement le la touche incontestablement féline qui avait toujours était et qui pourtant n'était plus.
Le coup de fil paniqué que la jeune fille avait passé à sa mentor n'avait abouti qu'à plus de confusion encore, puisqu'il lui avait été répondu en substance que ce n'était pas normal (sans blague?), que ce n'était jamais arrivé et que ça ne devrait pas se passer : Je vais faire quelques recherches. Prend une camomille. Ne tente rien d’acrobatique. Tu es sûre de ne pas vouloir prendre une petite camomille ?
Non, elle ne voulait pas de tisane, elle voulait son chat, et sa verveine elle pouvait bien se la mettre là où le soleil ne brillait jamais merci beaucoup !
C'est donc toujours aussi mal fichue de l'intérieur que Majdouline avait raccroché au nez de sa cousine, heurtant sans doute à tout jamais la délicate sensibilité et la douce innocence des quelques élèves témoins (et surtout auditeurs) de son emportement et des gracieusetés fort imagées dont elle avait conchie sa parente au travers du mobile.
Tapant du pied et les bras enroulés autour d'elle comme pour se protéger de ce monde auquel manquait une partie de ce qu'elle était, Majdouline avait repris son errance frénétique au travers du château, guettant le moindre frémissement de ce qui pourrait éventuellement lui signifier la présence du chat qui était elle et n'était plus.
Pourtant il était là, avait toujours été là, même avant sa première transformation le chat qu'elle était se trouvait là. La métamorphose n'avait fait que révéler ce qu'elle était déjà. Et il n'était plus là.
Le chat qu'elle était n'était plus elle et c'était comme avoir un membre manquant et pourtant toujours sensible.
La sensation l'avait réveillée en sursaut, la propulsant hors du lit à une vitesse proprement météoritique. Ce n'est qu'au milieu du couloir qu'elle avait finalement réalisé que pieds nus et pyjamas n'étaient sans doute pas le meilleur des équipements pour aller chasser le chat qu'elle était et qui n'y était plus. Jamais encore de sa vie elle n'avait était aussi rapide à s'extraire du demi-coma bienheureux qui était habituellement le sien au sortir du sommeil. Ni aussi preste dans sa toilette du matin. Ni aussi leste à sauter dans ses vêtements.
Majdouline avait fureté dans tout l'internat comme une possédée, à la recherche de ce dont elle avait été dépossédée. Les sons n'avaient pas la même saveur, les odeurs n'avaient pas la même couleur, et même ce qu'elle voyait ne sonnait pas juste. Tout était trop, ou pas assez, enfin bref manquait singulièrement le la touche incontestablement féline qui avait toujours était et qui pourtant n'était plus.
Le coup de fil paniqué que la jeune fille avait passé à sa mentor n'avait abouti qu'à plus de confusion encore, puisqu'il lui avait été répondu en substance que ce n'était pas normal (sans blague?), que ce n'était jamais arrivé et que ça ne devrait pas se passer : Je vais faire quelques recherches. Prend une camomille. Ne tente rien d’acrobatique. Tu es sûre de ne pas vouloir prendre une petite camomille ?
Non, elle ne voulait pas de tisane, elle voulait son chat, et sa verveine elle pouvait bien se la mettre là où le soleil ne brillait jamais merci beaucoup !
C'est donc toujours aussi mal fichue de l'intérieur que Majdouline avait raccroché au nez de sa cousine, heurtant sans doute à tout jamais la délicate sensibilité et la douce innocence des quelques élèves témoins (et surtout auditeurs) de son emportement et des gracieusetés fort imagées dont elle avait conchie sa parente au travers du mobile.
Tapant du pied et les bras enroulés autour d'elle comme pour se protéger de ce monde auquel manquait une partie de ce qu'elle était, Majdouline avait repris son errance frénétique au travers du château, guettant le moindre frémissement de ce qui pourrait éventuellement lui signifier la présence du chat qui était elle et n'était plus.
Majdouline E. Ó Mealaigh- Basse-tête en croissance
- Messages : 78
Date d'inscription : 26/03/2014
Age : 26
Habitat : Délabré, réfugiée à l'internat
Clubs : Botanique
Feuille de personnage
Ecole: Marginalisation
Alignement: Lumière
Majeure/Mineure: Filière Lettres
Re: [Event] Chacun cherche son chat
Son lit était confortable. Très, très confortable. L'avait-il toujours été autant ? Non, il ne lui semblait pas. C'était un nouveau lit, dans une nouvelle chambre, dans un nouveau Château, mais il le connaissait assez pour savoir qu'il ne devrait pas être aussi moelleux. Bah. Peu lui importait. C'était bien aussi, moelleux. C'était chaud. Il se roula en boule, sa queue lui passant devant la tête et enroulant son corps, sa tête enfoncée contre ses pattes arrières, dépliées dessous pour faire coussin. Il était bien, comme ça. Il n'aurait plus jamais besoin de bouger. Sauf lorsque la faim se ferait sentir, évidemment. Mais cela n'arriverait pas avant longtemps. N'est-ce pas ?
Et voilà. Il avait suffit d'y penser, et la conclusion, immanquable, était là. Il avait faim. Terriblement faim. Il retint un soupir mais, alors qu'il relevait la tête, il ne retint pas un bâillement, long et presque douloureux tant sa mâchoire s'écartait. Il se lécha un peu les babines, ouvrit et ferma la bouche plusieurs fois, observant les environs avec un intérêt à peine réveillé. C'était grand, très grand. Il ne se souvenait pas que sa chambre, du moins dans ce Château, ait été aussi grande. Ni son lit. Il se leva, sur ses quatre pattes, et s'étira le dos en bâillant une nouvelle fois. Puis, il s'assit sur l'oreiller sur lequel il avait manifestement passé la nuit, et se lécha la patte droite, laissant un peu de salive dessus pour aller se nettoyer derrière les oreilles, en méditant sur la suite des évènements.
Il avait faim. C'était la raison première pour laquelle il s'était levé. Et à la réflexion, il avait soif aussi. Rien de bien grave, il pourrait il remédier très rapidement. Se redressant, il se dirigea lentement vers le bord du lit. Il ne se souvenait pas non plus qu'il fut aussi haut, mais peu importait. Ce n'était qu'un petit saut à faire, rien de grave, rien d'important. Il sauta à bas du lit et se dirigea vers la porte. Elle était entrouverte, et il glissa la tête dans l'ouverture, forçant un peu mais pas trop, la porte cédant bien vite et s'écartant, juste assez pour qu'il puisse glisser tout son corps dans la pièce suivante. Là encore, il s'arrêta. Tout était si grand. Et une odeur ignoble émanait de l'évier. Ça ne faisait tout de même pas si longtemps qu'il négligeait sa vaisselle, si ? Non, il était sûr que non. Étudiant ses possibilités de trajectoire, il sauta sur une chaise, puis sur la table attenante, avant de concentrer toute sa force dans son train arrière et de sauter sur le plan de travail. Il glissa légèrement à la réception, mais rien de grave. Il se dirigea vers l'odeur, et tomba sur sa vaisselle sale, dans une moitié de l'évier. Pas de doute, c'était ça qui puait autant. Il prit la résolution de la faire le plus rapidement possible. Mais d'abord, il devait manger, et boire. Pas nécessairement dans cet ordre, réalisa-t-il en avisant le robinet qui donnait sur l'autre moitié du lavabo.
Il sauta dans le lavabo vide, et plaça sa tête sous le robinet, un modèle plat qu'il fallait soulever ou abaisser. Poussant sur ses pattes arrières, avec sa tête, il déclencha un jet qui le fit sursauter et bondir en dehors de l'évier. Il cracha sur l'eau qui avait voulu le mouiller, furieux, et attendit un moment de voir si elle s'était calmé avant de se rapprocher et de lui donner des petits coups de patte. Ce faisant, il se mettait de l'eau sur la patte, mais rien de grave. Il lui suffisait de lécher, et sa patte redevenait propre. Et lui, pendant ce temps, parvenait même à assouvir sa soif. Parfait. Il observa le jet d'eau un moment après avoir fini de boire, et décida qu'il valait mieux ne pas le refermer. S'il en avait encore besoin, il préférait ne pas risquer une nouvelle fois ce qu'il avait manqué un peu plus tôt. Il sauta donc à bas du plan de travail sans une autre pensée pour le robinet qui continuait à cracher de l'eau.
Bon. La faim, maintenant. Il avait vu un reste de baguette sur la table. C'était peut-être un peu violent, au réveil, mais il se sentait une envie de pâté. Il se dirigea vers le frigo pour récupérer la boîte entamée, mais il réalisa que ça aussi, c'était devenu, pendant la nuit, bien plus grand et imposant qu'il n'en avait l'habitude. Bah, peu importait. Il sortit les griffes sur ses pattes avant, et les planta dans le caoutchouc sur le côté de la porte. Puis, prenant appui sur ses pattes arrières, il tira de toutes ses forces. Sans succès. Il mordit dedans et tira de plus belle, toujours sans succès, autre qu'il commençait à avoir mal au dent. Il s'assit alors devant le frigo, sa queue enroulée autour de ses pattes, la tête penchée un peu sur le côté, et réfléchit à la situation. Comment pourrait-il bien ouvrir ce frigo. Il avait tout essayé, sans succès. Et la boîte de pâté était à l'intérieur.
Il réfléchit.
Intensément.
A l'ensemble de sa mâtinée.
Et il finit, lentement mais sûrement, par comprendre.
Il savait ce qui clochait.
Il laissa échapper un long miaulement, déchirant, mêlant angoisse, terreur, douleur, et la faim qui le tenaillait toujours.
Et voilà. Il avait suffit d'y penser, et la conclusion, immanquable, était là. Il avait faim. Terriblement faim. Il retint un soupir mais, alors qu'il relevait la tête, il ne retint pas un bâillement, long et presque douloureux tant sa mâchoire s'écartait. Il se lécha un peu les babines, ouvrit et ferma la bouche plusieurs fois, observant les environs avec un intérêt à peine réveillé. C'était grand, très grand. Il ne se souvenait pas que sa chambre, du moins dans ce Château, ait été aussi grande. Ni son lit. Il se leva, sur ses quatre pattes, et s'étira le dos en bâillant une nouvelle fois. Puis, il s'assit sur l'oreiller sur lequel il avait manifestement passé la nuit, et se lécha la patte droite, laissant un peu de salive dessus pour aller se nettoyer derrière les oreilles, en méditant sur la suite des évènements.
Il avait faim. C'était la raison première pour laquelle il s'était levé. Et à la réflexion, il avait soif aussi. Rien de bien grave, il pourrait il remédier très rapidement. Se redressant, il se dirigea lentement vers le bord du lit. Il ne se souvenait pas non plus qu'il fut aussi haut, mais peu importait. Ce n'était qu'un petit saut à faire, rien de grave, rien d'important. Il sauta à bas du lit et se dirigea vers la porte. Elle était entrouverte, et il glissa la tête dans l'ouverture, forçant un peu mais pas trop, la porte cédant bien vite et s'écartant, juste assez pour qu'il puisse glisser tout son corps dans la pièce suivante. Là encore, il s'arrêta. Tout était si grand. Et une odeur ignoble émanait de l'évier. Ça ne faisait tout de même pas si longtemps qu'il négligeait sa vaisselle, si ? Non, il était sûr que non. Étudiant ses possibilités de trajectoire, il sauta sur une chaise, puis sur la table attenante, avant de concentrer toute sa force dans son train arrière et de sauter sur le plan de travail. Il glissa légèrement à la réception, mais rien de grave. Il se dirigea vers l'odeur, et tomba sur sa vaisselle sale, dans une moitié de l'évier. Pas de doute, c'était ça qui puait autant. Il prit la résolution de la faire le plus rapidement possible. Mais d'abord, il devait manger, et boire. Pas nécessairement dans cet ordre, réalisa-t-il en avisant le robinet qui donnait sur l'autre moitié du lavabo.
Il sauta dans le lavabo vide, et plaça sa tête sous le robinet, un modèle plat qu'il fallait soulever ou abaisser. Poussant sur ses pattes arrières, avec sa tête, il déclencha un jet qui le fit sursauter et bondir en dehors de l'évier. Il cracha sur l'eau qui avait voulu le mouiller, furieux, et attendit un moment de voir si elle s'était calmé avant de se rapprocher et de lui donner des petits coups de patte. Ce faisant, il se mettait de l'eau sur la patte, mais rien de grave. Il lui suffisait de lécher, et sa patte redevenait propre. Et lui, pendant ce temps, parvenait même à assouvir sa soif. Parfait. Il observa le jet d'eau un moment après avoir fini de boire, et décida qu'il valait mieux ne pas le refermer. S'il en avait encore besoin, il préférait ne pas risquer une nouvelle fois ce qu'il avait manqué un peu plus tôt. Il sauta donc à bas du plan de travail sans une autre pensée pour le robinet qui continuait à cracher de l'eau.
Bon. La faim, maintenant. Il avait vu un reste de baguette sur la table. C'était peut-être un peu violent, au réveil, mais il se sentait une envie de pâté. Il se dirigea vers le frigo pour récupérer la boîte entamée, mais il réalisa que ça aussi, c'était devenu, pendant la nuit, bien plus grand et imposant qu'il n'en avait l'habitude. Bah, peu importait. Il sortit les griffes sur ses pattes avant, et les planta dans le caoutchouc sur le côté de la porte. Puis, prenant appui sur ses pattes arrières, il tira de toutes ses forces. Sans succès. Il mordit dedans et tira de plus belle, toujours sans succès, autre qu'il commençait à avoir mal au dent. Il s'assit alors devant le frigo, sa queue enroulée autour de ses pattes, la tête penchée un peu sur le côté, et réfléchit à la situation. Comment pourrait-il bien ouvrir ce frigo. Il avait tout essayé, sans succès. Et la boîte de pâté était à l'intérieur.
Il réfléchit.
Intensément.
A l'ensemble de sa mâtinée.
Et il finit, lentement mais sûrement, par comprendre.
Il savait ce qui clochait.
Il laissa échapper un long miaulement, déchirant, mêlant angoisse, terreur, douleur, et la faim qui le tenaillait toujours.
Dampierre de Maupertuis- Croquemitaine en gants blancs
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Date d'inscription : 07/03/2014
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Re: [Event] Chacun cherche son chat
Lorsque l'on perdait quelque chose, le mieux parait-il était d'être méthodique. Refaire calmement le chemin inverse, analyser son environnement, guetter les indices permettant de découvrir comment ce qui était auparavant parfaitement contenu pouvait désormais être définitivement perdu...
Mais force était de constater que cela ne s'appliquait visiblement pas au cas très particulier où une bubasti en formation avait égaré son Kâ. Majdouline avait hanté chaque couloir parcouru la veille, étudié minutieusement chaque recoin de chaque pièce où elle n'avait ne serait-ce que fait une halte, tapoté les murs à la recherche de passages détournés, visité chaque placard, retourné la moindre tenture, soulevé chaque coussin... Mais rien, nulla, oùdén, lâ, faic, nihil, que dalle bref, un échec cuisant. De trace, d'émanation, de soupçon de la présence de son chat qui était elle il n'y avait point et, cerise sur la couscoussière, point non plus du moindre résidu de magie. Autant donc pour le sortilège qui aurait été pourtant tellement pratique ici.
Le dicton disait bien "quand il pleut, il pleut à verse", mais un tel degrés de malfaisance augurait du pire. Réussir à arracher sa magie à une enchanteresse et son chat à une bubastis, ce n'était pas à la porter du premier baltringue venu...
La jeune fille en était arrivée à se dire qu'elle vivait un cauchemar, qu'elle avait été envoûtée, empoisonnée _ limite enlevée par les extra-terrestres ou tombée dans une réalité parallèle _ quand un geignement de désespoir poussé par sa propre gorge vint enfin apaiser sa fébrilité et éclairer la sinistre journée d'une lueur d'espoir.
Bien sûr dis comme ça, cela n'avait aucun sens (à par peut-être celui de la faire passer pour une sado-masochiste) mais enfin, entendre sa voix miauler _ même avec angoisse _ voulait au moins dire que son chat était quelque part dans ce même paradigme.
Traquant le son sinistre qui résonnait comme une sirène d'alerte au travers des couloirs, Majdouline se mit à courir de toute ses jambes, ignorant où ses pas la menaient pourvu qu'ils la rapprochent de ce bout d'elle qui lui manquait et qui semblait en pleine crise d'hystérie. Dépassant l'appartement d'où émanait les hurlements, elle dérapa sur les dalles de pierre en se rattrapant in-extremis à l'encadrement de la porte, au pied de laquelle elle se retrouva à genou et suppliante.
« yH ! i miw, i ktt miw ! »* Bredouilla-t-elle d'une voix inquiète tout en essayant de tourner la poignée, persuadée que de tels gémissements ne pouvaient être que l'indice de tortures incommensurables.
* : "Hé ! Mon chat, mon petit chat !" dans la langue deToutânchaton Toutânkhamon
Mais force était de constater que cela ne s'appliquait visiblement pas au cas très particulier où une bubasti en formation avait égaré son Kâ. Majdouline avait hanté chaque couloir parcouru la veille, étudié minutieusement chaque recoin de chaque pièce où elle n'avait ne serait-ce que fait une halte, tapoté les murs à la recherche de passages détournés, visité chaque placard, retourné la moindre tenture, soulevé chaque coussin... Mais rien, nulla, oùdén, lâ, faic, nihil, que dalle bref, un échec cuisant. De trace, d'émanation, de soupçon de la présence de son chat qui était elle il n'y avait point et, cerise sur la couscoussière, point non plus du moindre résidu de magie. Autant donc pour le sortilège qui aurait été pourtant tellement pratique ici.
Le dicton disait bien "quand il pleut, il pleut à verse", mais un tel degrés de malfaisance augurait du pire. Réussir à arracher sa magie à une enchanteresse et son chat à une bubastis, ce n'était pas à la porter du premier baltringue venu...
La jeune fille en était arrivée à se dire qu'elle vivait un cauchemar, qu'elle avait été envoûtée, empoisonnée _ limite enlevée par les extra-terrestres ou tombée dans une réalité parallèle _ quand un geignement de désespoir poussé par sa propre gorge vint enfin apaiser sa fébrilité et éclairer la sinistre journée d'une lueur d'espoir.
Bien sûr dis comme ça, cela n'avait aucun sens (à par peut-être celui de la faire passer pour une sado-masochiste) mais enfin, entendre sa voix miauler _ même avec angoisse _ voulait au moins dire que son chat était quelque part dans ce même paradigme.
Traquant le son sinistre qui résonnait comme une sirène d'alerte au travers des couloirs, Majdouline se mit à courir de toute ses jambes, ignorant où ses pas la menaient pourvu qu'ils la rapprochent de ce bout d'elle qui lui manquait et qui semblait en pleine crise d'hystérie. Dépassant l'appartement d'où émanait les hurlements, elle dérapa sur les dalles de pierre en se rattrapant in-extremis à l'encadrement de la porte, au pied de laquelle elle se retrouva à genou et suppliante.
« yH ! i miw, i ktt miw ! »* Bredouilla-t-elle d'une voix inquiète tout en essayant de tourner la poignée, persuadée que de tels gémissements ne pouvaient être que l'indice de tortures incommensurables.
* : "Hé ! Mon chat, mon petit chat !" dans la langue de
Majdouline E. Ó Mealaigh- Basse-tête en croissance
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Re: [Event] Chacun cherche son chat
Le miaulement, long, déchirant, et à plein volume fût-il, ne l'avait mené nulle part. Il recommença donc. Trois fois, très exactement, avant que de se souvenir que la définition même de la folie était de tenter une expérience plusieurs fois selon les mêmes paramètres, et d'espérer que les résultats en soient différents. Or, il n'était pas fou. Il était tout simplement un chat. C'était des choses qui arrivaient. Il était même presque sûr qu'une prime couvrait ce genre d'incident dans son contrat. C'était dire. Tiens, mais oui ! Il n'avait qu'à aller voir ce crétin de Directeur avec son accent changeant, et ce dernier lui arrangerait son soucis ! ET lui paierait sa fameuse prime ! Glorieuse journée qui s'annonçait...
Dampierre prit appui sur ses pattes arrières, et sauta sur la poignée, qui glissa sous ses pattes à coussinets, quand bien même il sortit les griffes. Il fallait croire qu'il n'avait pas la force de les planter dans le métal. Il tomba à bas de la porte et observa la poignée, furieux. Comment osait-elle lui résister ainsi ? Il se tassa sur ses pattes arrières, remuant légèrement l'arrière-train pour mieux s'aplatir, observa sa proie avec toute la concentration du monde. Une minute passa. Puis deux. Persuadé que sa cible ne bougerait pas, Dampierre bondit, jeté en avant, furieux, décidé, et agrippa la poignée entre ses dents, enroulant ses pattes autour comme il le pouvait, la griffant et l'agressant avec toute la férocité dont il était capable. Sans résultat. A nouveau, il retomba à bas de la porte, cette porte qui restait désespérément fermée. Il lui lança un regard mauvais et lui miaula dessus. Sans plus de résultat.
Il décida de reprendre ses esprits, de réfléchir plus posément. Il monta sur la table pour avoir une vue d'ensemble sur son territoire. De là, il pouvait tout voir. Mais il ne voyait rien qui aurait pu l'aider... Alors, il miaula, une nouvelle fois, avec toute la force et l'énergie du désespoir, se disant qu'on l'entendrait mieux d'ici. Et de fait ! Après le troisième miaulement, il entendit une voix qui lui parlait. C'était la porte, qui lui racontait des trucs incompréhensibles. Elle osait le narguer, encore en plus ! Cette fois, c'en était trop ! Elle paierait pour son audace ! La poignée était peut-être solide, mais...
Il sauta au bas de la table, en passant par la chaise pour plus de précaution, et s'approcha doucement de la porte, nerveusement, cherchant par quel angle l'attaquer. Il sursauta dans un miaulement surpris - pas effrayé, surpris - lorsque la poignée bougea. Il lui feula dessus, de toute sa hargne et de toute sa fureur. Ah, elle voulait jouer à ça... Si la poignée répliquait, si la porte le narguait, alors il n'y avait plus de doute à avoir. La guerre était déclarée.
Il se jeta sur la porte en sortant les griffes, et les planta sous le pas de la porte, grattant férocement, avec toutes les intentions du monde de tuer cette porte qui osait le regarder de haut.
Il allait lui montrer qui était le maître, non mais !
Dampierre prit appui sur ses pattes arrières, et sauta sur la poignée, qui glissa sous ses pattes à coussinets, quand bien même il sortit les griffes. Il fallait croire qu'il n'avait pas la force de les planter dans le métal. Il tomba à bas de la porte et observa la poignée, furieux. Comment osait-elle lui résister ainsi ? Il se tassa sur ses pattes arrières, remuant légèrement l'arrière-train pour mieux s'aplatir, observa sa proie avec toute la concentration du monde. Une minute passa. Puis deux. Persuadé que sa cible ne bougerait pas, Dampierre bondit, jeté en avant, furieux, décidé, et agrippa la poignée entre ses dents, enroulant ses pattes autour comme il le pouvait, la griffant et l'agressant avec toute la férocité dont il était capable. Sans résultat. A nouveau, il retomba à bas de la porte, cette porte qui restait désespérément fermée. Il lui lança un regard mauvais et lui miaula dessus. Sans plus de résultat.
Il décida de reprendre ses esprits, de réfléchir plus posément. Il monta sur la table pour avoir une vue d'ensemble sur son territoire. De là, il pouvait tout voir. Mais il ne voyait rien qui aurait pu l'aider... Alors, il miaula, une nouvelle fois, avec toute la force et l'énergie du désespoir, se disant qu'on l'entendrait mieux d'ici. Et de fait ! Après le troisième miaulement, il entendit une voix qui lui parlait. C'était la porte, qui lui racontait des trucs incompréhensibles. Elle osait le narguer, encore en plus ! Cette fois, c'en était trop ! Elle paierait pour son audace ! La poignée était peut-être solide, mais...
Il sauta au bas de la table, en passant par la chaise pour plus de précaution, et s'approcha doucement de la porte, nerveusement, cherchant par quel angle l'attaquer. Il sursauta dans un miaulement surpris - pas effrayé, surpris - lorsque la poignée bougea. Il lui feula dessus, de toute sa hargne et de toute sa fureur. Ah, elle voulait jouer à ça... Si la poignée répliquait, si la porte le narguait, alors il n'y avait plus de doute à avoir. La guerre était déclarée.
Il se jeta sur la porte en sortant les griffes, et les planta sous le pas de la porte, grattant férocement, avec toutes les intentions du monde de tuer cette porte qui osait le regarder de haut.
Il allait lui montrer qui était le maître, non mais !
Dampierre de Maupertuis- Croquemitaine en gants blancs
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Re: [Event] Chacun cherche son chat
Le miaulement qui répondit à l'appel de la jeune fille fut proprement ignoble. Un peu comme si le son d'une harpie se faisant coincer le croupion dans un robot-mixer et le bruit de millier d'ongles grinçant en chœur sur un tableau noir avaient fait des petits ensembles. C'était abomifreux dans des proportion tout à fait épiques.
A genoux devant l'huis clos, Majdouline entendit une folle cavalcade suivre la longue plainte, avant qu'un bout de patoune aux griffes acérées ne passe sous la porte en une vaine tentative d'attaque. Dire que l'apprentie bubastis en fut surprise n'était pas peu dire. De toute sa vie, elle n'avait jamais provoqué que des réactions enthousiastes, pour ne pas dire dire gênantes, de tout félin ayant un jour croisé sa route. Même le matou le plus retord, aux oreilles dentelées par de trop nombreux combats et au caractère aigri par l'arthrose, devenait en face d'elle une sorte d'énorme guimauve poilue et ronronnante n'aspirant qu'à se faire grattouiller entrer les oreilles. Alors que son chat à elle, son propre chat à elle, son chat qui était elle, ne reconnaisse ni sa voix, ni son odeur et cherche à lui tailler dans le gras des petits copeaux de chairs, c'était pour le moins bouleversant.
Il se passait en ces lieux quelque maléfice puissant et foutrement désagréable.
"wHs k dSrw j miw !" * Gronda-t-elle en donnant une petite tape sur le dos de la patte qui tâtonnait encore sous la porte, à la recherche d'un pauvre bout de quelqu'un à sauvagement agresser.
Se redressant, l'apprentie bubastis se mit à inspecter les alentours, regardant d'un œil torve la petite plaque de laiton qui indiquait le nom du propriétaire des lieux et, accessoirement, celui du monstre qui s'était rendu coupable de catnapping.
"Monsieur Dampierre ?" Appela-t-elle sans trop y croire. Si le bibliothécaire avait été chez lui, il n'aurait certainement pas laissé son chat à elle pleurer comme ça sans réagir n'est-ce pas ? "Monsieur Dampierre, je crois que ma Bastet est chez vous, je peux entrer, s'il vous plait..." Plaida la petite blondinette en grattant machinalement la porte.
A genoux devant l'huis clos, Majdouline entendit une folle cavalcade suivre la longue plainte, avant qu'un bout de patoune aux griffes acérées ne passe sous la porte en une vaine tentative d'attaque. Dire que l'apprentie bubastis en fut surprise n'était pas peu dire. De toute sa vie, elle n'avait jamais provoqué que des réactions enthousiastes, pour ne pas dire dire gênantes, de tout félin ayant un jour croisé sa route. Même le matou le plus retord, aux oreilles dentelées par de trop nombreux combats et au caractère aigri par l'arthrose, devenait en face d'elle une sorte d'énorme guimauve poilue et ronronnante n'aspirant qu'à se faire grattouiller entrer les oreilles. Alors que son chat à elle, son propre chat à elle, son chat qui était elle, ne reconnaisse ni sa voix, ni son odeur et cherche à lui tailler dans le gras des petits copeaux de chairs, c'était pour le moins bouleversant.
Il se passait en ces lieux quelque maléfice puissant et foutrement désagréable.
"wHs k dSrw j miw !" * Gronda-t-elle en donnant une petite tape sur le dos de la patte qui tâtonnait encore sous la porte, à la recherche d'un pauvre bout de quelqu'un à sauvagement agresser.
Se redressant, l'apprentie bubastis se mit à inspecter les alentours, regardant d'un œil torve la petite plaque de laiton qui indiquait le nom du propriétaire des lieux et, accessoirement, celui du monstre qui s'était rendu coupable de catnapping.
"Monsieur Dampierre ?" Appela-t-elle sans trop y croire. Si le bibliothécaire avait été chez lui, il n'aurait certainement pas laissé son chat à elle pleurer comme ça sans réagir n'est-ce pas ? "Monsieur Dampierre, je crois que ma Bastet est chez vous, je peux entrer, s'il vous plait..." Plaida la petite blondinette en grattant machinalement la porte.
* : "Calme ta colère mon chat !"
Dernière édition par Majdouline E. Ó Mealaigh le Dim 18 Mai - 13:34, édité 1 fois
Majdouline E. Ó Mealaigh- Basse-tête en croissance
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Re: [Event] Chacun cherche son chat
Il entendit les mots, ne les comprenant toujours pas, et sentit la tape sur sa patte. La porte répliquait ! Et avec violence, en plus ! Lui qui n'avait fait qu'essayer sagement et gentiment de la détruire, se faire ainsi sermonné, c'était inconcevable !
Il ôta sa patte, par précaution, parce que tout de même, on n'était jamais trop prudent, et la lécha là où elle avait été frappée, pour la laver de cette ignominie et pour se débarrasser de cette affront. Ses oreilles se dressèrent et il s'arrêta net en plein milieu de sa toilette lorsqu'il entendit de nouvelles paroles. C'était la même voix, il en était presque sûr, mais cette fois c'était de l'anglais, un langage pour le moins civilisé... et surtout, compréhensible. On l'appelait, par son nom. Par son vrai nom. Il ne faisait aucun doute qu'il devait la chose plus à la plaque qui se trouvait près de la porte - il n'avait pas voulu, mais le Directeur avait insisté, ce chacal - qu'à la possibilité que la personne qui parlait une langue inconnue et qui l'agressait par le biais d'une porte - fallait-il être lâche - soit en fait venue pour chercher des livres ou un renseignement. Mais alors, quoi ?
La suite lui répondit plus certainement que n'importe quoi d'autre, et il arrêta définitivement sa toilette pour se placer devant la porte, noble et félin, tête penchée sur le côté, cherchant à comprendre, à se souvenir. Bastet était la Déesse des Chats en Égypte. Sur ce point là, déjà, il n'y avait pas de doute possible. Mais qu'une résidente de l'établissement - prof ou élève, après tout, qu'en savait-il ? - ait perdu une Déesse Égyptienne lui semblait peu probable. Il fallait donc chercher ailleurs, au-delà, plus loin. Dans la Bibliothèque, en fait. Il essaya de se concentrer, ce qui n'était pas simple avec cette fichue porte qui faisait du bruit. Il lui lâcha un miaulement puissant, puis un crachat féroce, et se recentra un peu. Il pouvait le faire. Il suffisait de bien réfléchir...
Il existait des Enchanteresses Égyptiennes qui descendaient directement de Bastet elle-même. Il s'en souvenait, maintenant. Il l'avait lu. Elles étaient capable de divers prodiges, comme de bien entendu, et l'un d'entre eux en particulier était celui de se transformer en chat. La personne derrière la porte avait perdu sa Bastet... Son chat intérieur ? Et elle pensait que ce chat se trouvait chez lui, Dampierre de Maupertuis, et voulait rentrer pour le récupérer. Cela posait une contradiction assez horrible. En effet, force était pour Dampierre de constater que la porte avait raison : il y avait bien un chat magique dans cet appartement. Cependant, ce chat n'irait nulle part. Il était le propriétaire des lieux, et il n'était pas prêt à se faire adopter par une porte qui lui tapait sournoisement sur les pattes. Avec un dernier regard mauvais en direction de la porte, il repartit vers la chambre, lentement, doucement, silencieusement.
Il avait toujours faim, mais il n'y pouvait rien pour le moment. Une sieste sur son oreiller lui permettrait sûrement d'y voir plus clair.
Peut-être même de trouver une solution.
Il ôta sa patte, par précaution, parce que tout de même, on n'était jamais trop prudent, et la lécha là où elle avait été frappée, pour la laver de cette ignominie et pour se débarrasser de cette affront. Ses oreilles se dressèrent et il s'arrêta net en plein milieu de sa toilette lorsqu'il entendit de nouvelles paroles. C'était la même voix, il en était presque sûr, mais cette fois c'était de l'anglais, un langage pour le moins civilisé... et surtout, compréhensible. On l'appelait, par son nom. Par son vrai nom. Il ne faisait aucun doute qu'il devait la chose plus à la plaque qui se trouvait près de la porte - il n'avait pas voulu, mais le Directeur avait insisté, ce chacal - qu'à la possibilité que la personne qui parlait une langue inconnue et qui l'agressait par le biais d'une porte - fallait-il être lâche - soit en fait venue pour chercher des livres ou un renseignement. Mais alors, quoi ?
La suite lui répondit plus certainement que n'importe quoi d'autre, et il arrêta définitivement sa toilette pour se placer devant la porte, noble et félin, tête penchée sur le côté, cherchant à comprendre, à se souvenir. Bastet était la Déesse des Chats en Égypte. Sur ce point là, déjà, il n'y avait pas de doute possible. Mais qu'une résidente de l'établissement - prof ou élève, après tout, qu'en savait-il ? - ait perdu une Déesse Égyptienne lui semblait peu probable. Il fallait donc chercher ailleurs, au-delà, plus loin. Dans la Bibliothèque, en fait. Il essaya de se concentrer, ce qui n'était pas simple avec cette fichue porte qui faisait du bruit. Il lui lâcha un miaulement puissant, puis un crachat féroce, et se recentra un peu. Il pouvait le faire. Il suffisait de bien réfléchir...
Il existait des Enchanteresses Égyptiennes qui descendaient directement de Bastet elle-même. Il s'en souvenait, maintenant. Il l'avait lu. Elles étaient capable de divers prodiges, comme de bien entendu, et l'un d'entre eux en particulier était celui de se transformer en chat. La personne derrière la porte avait perdu sa Bastet... Son chat intérieur ? Et elle pensait que ce chat se trouvait chez lui, Dampierre de Maupertuis, et voulait rentrer pour le récupérer. Cela posait une contradiction assez horrible. En effet, force était pour Dampierre de constater que la porte avait raison : il y avait bien un chat magique dans cet appartement. Cependant, ce chat n'irait nulle part. Il était le propriétaire des lieux, et il n'était pas prêt à se faire adopter par une porte qui lui tapait sournoisement sur les pattes. Avec un dernier regard mauvais en direction de la porte, il repartit vers la chambre, lentement, doucement, silencieusement.
Il avait toujours faim, mais il n'y pouvait rien pour le moment. Une sieste sur son oreiller lui permettrait sûrement d'y voir plus clair.
Peut-être même de trouver une solution.
Dampierre de Maupertuis- Croquemitaine en gants blancs
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Re: [Event] Chacun cherche son chat
Bon, force était de constater que si Dampierre il y avait, des appels d'une élève il s'en tapait l'os de la joue avec un métacarpe d'échidné Tartare.
Majdouline attendit assez longtemps pour permettre au professeur d'éventuellement s'éveiller doucement, de sortir de son lit, allez faire son pipi matinal, faire sa toilette, s'habiller, se faire un café, se beurrer trois toasts, chercher le pot de marmelade, déjeuner et parcourir les nouvelles du Times. Autant dire que l'attente fut longue et globalement inutile.
Sauf pour lui scier les nerfs.
Le corps agité de frémissements, se tordant les mains d'angoisse, la jeune fille poignardait la porte du regard dans le secret espoir de la voir entrer en combustion spontanée. Sauf qu'elle dût finalement bien se rendre à l'évidence que si jeter des anathèmes par la seule puissance du regard était possible, alors les mortels n'auraient rien à envier aux enchanteurs.
Tournant les talons en jetant les bras au ciel, lançant des imprécations qui lui auraient valu de se faire laver la bouche au savon noir par sa grand-mère (et peu importe laquelle), la petite bubastis partit à grandes enjambées vers l'escalier, prenant la volée de marche comme si sa vie en dépendait. Arrivée à l'étage supérieur, c'est à un étrange ballet que Majdouline se prêta. Elle arpenta le couloir en comptant ses pas, revint en arrière, redescendit les marches, tendit le museau dans la cage d'escalier, remonta en cavalant, fonça vers une fenêtre en ronchonnant, l'ouvrit en grommelant, jeta un œil vers le bas en soupirant, inspecta les alentours avec circonspection, puis enjamba l'encadrement en choueinchouinant.
L'architecture de cette aile du bâtiment mettait les fenêtres d'un couloir à l'aplomb des petits balcons des appartements de l'étage inférieur et c'était une chance si l'on souhaitait sauter de l'un à l'autre. Les architectes écossais avaient un amour quasi maladif pour des hauteurs de plafond proprement obscènes et c'était bien ballot quand on avait l'intention de sauter de l'un à l'autre.
"Gnagnagna c'est pas possible que ton chat disparaisse, je t'en ficherais des pas possibles, elle est où là mon chat hein ? Gnagnagna fait rien d'acrobatique, mais je la récupère comment mon chat sinon hein ? T'en ficherais moi des internats pour enchanteur, s'pèce de Poudlard au rabais !" Grognona-t-elle en se racrapotant sur le rebord de la fenêtre, mesurant du regard la distance _ respectable _ à parcourir.
De là où elle était, le balcon semblait effroyablement loin et redoutablement étroit. Eut-elle encore été elle-même et son chat en elle, le déplacement n'aurait été qu'une simple formalité. Là en l’occurrence, ça devenait tout de suite un peu plus casse-gueule... Mais quand fallait y aller...
Se suspendant par les mains au rebord, Majdouline prit une bonne inspiration avant de se lâcher, imprimant à son corps une petite poussée vers l'arrière histoire de ne pas se rapper bêtement contre trois bons mètres de crépis. Petite poussée qui l'envoya atterrir les deux pieds sur la rambarde du balcon ou elle s’accroupit complètement sous le coup de l'impact, agitant bêtement les bras en d'inutiles moulinets pour retrouver son équilibre. Hélas, comme toute adolescente normalement constituée, la jeune élève était un peu plus lourde du bas que de la tête, et son auguste petit popotin, tout modeste qu'il soit, couplé à la force d'inertie et à la gravité, suffit à l'entrainer derechef vers l'arrière et une chute rien moins que désagréable.
C'est avec un hurlement digne d'une banshee qu'elle bascula, se rattrapant in-extremis à l'une des petites colonnes qui ceignait la balustrade. Envoyant son pied elle réussit à se caler le talon sur le balcon, pour finir par rester pendue là, le souffle court, la respiration sifflante, gracieuse comme un sac et invectivant dans toute les langues qu'elle connaissait, en vrac : les pensions anglaises, les architectes grand-bretons, les bibliothécaires absents, les mentors inutiles, décrivant en termes forts colorés son sentiment mitigé vis à vis de leur médiocrité générale, de leur besoin d'existence tout à fait surfait, et de l'injustifiable propension de leurs aïeules à frayer avec des cochons noirs hors des liens sacrés du mariages...
Majdouline attendit assez longtemps pour permettre au professeur d'éventuellement s'éveiller doucement, de sortir de son lit, allez faire son pipi matinal, faire sa toilette, s'habiller, se faire un café, se beurrer trois toasts, chercher le pot de marmelade, déjeuner et parcourir les nouvelles du Times. Autant dire que l'attente fut longue et globalement inutile.
Sauf pour lui scier les nerfs.
Le corps agité de frémissements, se tordant les mains d'angoisse, la jeune fille poignardait la porte du regard dans le secret espoir de la voir entrer en combustion spontanée. Sauf qu'elle dût finalement bien se rendre à l'évidence que si jeter des anathèmes par la seule puissance du regard était possible, alors les mortels n'auraient rien à envier aux enchanteurs.
Tournant les talons en jetant les bras au ciel, lançant des imprécations qui lui auraient valu de se faire laver la bouche au savon noir par sa grand-mère (et peu importe laquelle), la petite bubastis partit à grandes enjambées vers l'escalier, prenant la volée de marche comme si sa vie en dépendait. Arrivée à l'étage supérieur, c'est à un étrange ballet que Majdouline se prêta. Elle arpenta le couloir en comptant ses pas, revint en arrière, redescendit les marches, tendit le museau dans la cage d'escalier, remonta en cavalant, fonça vers une fenêtre en ronchonnant, l'ouvrit en grommelant, jeta un œil vers le bas en soupirant, inspecta les alentours avec circonspection, puis enjamba l'encadrement en choueinchouinant.
L'architecture de cette aile du bâtiment mettait les fenêtres d'un couloir à l'aplomb des petits balcons des appartements de l'étage inférieur et c'était une chance si l'on souhaitait sauter de l'un à l'autre. Les architectes écossais avaient un amour quasi maladif pour des hauteurs de plafond proprement obscènes et c'était bien ballot quand on avait l'intention de sauter de l'un à l'autre.
"Gnagnagna c'est pas possible que ton chat disparaisse, je t'en ficherais des pas possibles, elle est où là mon chat hein ? Gnagnagna fait rien d'acrobatique, mais je la récupère comment mon chat sinon hein ? T'en ficherais moi des internats pour enchanteur, s'pèce de Poudlard au rabais !" Grognona-t-elle en se racrapotant sur le rebord de la fenêtre, mesurant du regard la distance _ respectable _ à parcourir.
De là où elle était, le balcon semblait effroyablement loin et redoutablement étroit. Eut-elle encore été elle-même et son chat en elle, le déplacement n'aurait été qu'une simple formalité. Là en l’occurrence, ça devenait tout de suite un peu plus casse-gueule... Mais quand fallait y aller...
Se suspendant par les mains au rebord, Majdouline prit une bonne inspiration avant de se lâcher, imprimant à son corps une petite poussée vers l'arrière histoire de ne pas se rapper bêtement contre trois bons mètres de crépis. Petite poussée qui l'envoya atterrir les deux pieds sur la rambarde du balcon ou elle s’accroupit complètement sous le coup de l'impact, agitant bêtement les bras en d'inutiles moulinets pour retrouver son équilibre. Hélas, comme toute adolescente normalement constituée, la jeune élève était un peu plus lourde du bas que de la tête, et son auguste petit popotin, tout modeste qu'il soit, couplé à la force d'inertie et à la gravité, suffit à l'entrainer derechef vers l'arrière et une chute rien moins que désagréable.
C'est avec un hurlement digne d'une banshee qu'elle bascula, se rattrapant in-extremis à l'une des petites colonnes qui ceignait la balustrade. Envoyant son pied elle réussit à se caler le talon sur le balcon, pour finir par rester pendue là, le souffle court, la respiration sifflante, gracieuse comme un sac et invectivant dans toute les langues qu'elle connaissait, en vrac : les pensions anglaises, les architectes grand-bretons, les bibliothécaires absents, les mentors inutiles, décrivant en termes forts colorés son sentiment mitigé vis à vis de leur médiocrité générale, de leur besoin d'existence tout à fait surfait, et de l'injustifiable propension de leurs aïeules à frayer avec des cochons noirs hors des liens sacrés du mariages...
Majdouline E. Ó Mealaigh- Basse-tête en croissance
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Re: [Event] Chacun cherche son chat
Ignorant les appels qui continuaient à venir de la porte maudite, Dampierre fit précisément ce qu'il avait décidé, et alla se coucher sur son oreiller. Baillant une dernière fois, il se lécha paresseusement une patte et finalement s'endormit, la Porte n'étant définitivement plus son problème.
Il était humain, maintenant, une sensation bizarre. Il se lécha la main, mais sa langue n'était plus râpeuse, elle était beaucoup trop douce, il n'arriverait jamais à nettoyer quoi que ce soit correctement avec ça. Il soupira et regarda sa main mouillée. Il avait même trouvé le moyen de mettre de la bave dessus. C'était ridicule, et dégueulasse. Il se l'essuya sur un drap, en faisant la grimace, et se leva, à quatre pattes sur le lit, avant de s'étirer tout en baillant. Il regarda à droite et à gauche, intrigué. Il se trouvait bien plus haut que dans ses souvenirs. Bien plus haut que lorsqu'il s'était couché. Et il avait un peu froid aussi. En même temps, quand il voyait ses pattes... Non, pardon, ses mains... Ça manquait distinctement de fourrure, tout ça. Et sans sa fourrure, il se sentait comme... nu. Un concept humain, ça, encore. Il était presque trop humain à son goût. Réalisant soudain qu'il pourrait en profiter pour ouvrir un placard ou un frigo, ses yeux s'allumèrent. Mais bien sûr ! Il allait enfin pouvoir régler son problème de faim ! Tout joyeux, il sauta à bas du lit, à quatre pattes.
Il se vianda complètement, méchamment.
En atteignant le sol, son poignet, pas vraiment prévu pour ça, avait lâché et s'était tordu. Il avait essayé de se rattraper avec l'autre, mais la douleur l'en avait dissuadé, et il avait fait comme un roulé-boulé à travers la porte qui donnait sur la cuisine. Il était grand, bien trop grand, et ses pattes arrières ne faisaient pas la même taille que ses pattes avant. Le temps qu'il s'en rende compte, il avait percuté une chaise, l'avait renversée, et avait trouvé le moyen de se coincer une jambe dans le dossier. Ça faisait mal, ça aussi, mais pas autant que son poignet, qu'il considérait maintenant en miaulant de douleur. Il arrêta assez rapidement, réalisant que non seulement ses miaulements sonnaient bizarres, mais qu'en plus personne ne venait le sauver. Ah, ces humains. On ne pouvait jamais compter sur eux.
Avec difficulté, parce qu'en bon chat intelligent il évitait d'utiliser sa patte blessée, il s'extirpa de la chaise. Le sol contre sa peau nue était froid, aussi, et il détestait ça. Une fois extirpé, il donna un coup de pied contre la chaise, rageux, et fut surpris de la voir valdinguer à travers la pièce. Il ne se savait pas si fort. Il s'assit sur le sol, léchant sa patte blessée et considérant la table, à la fois trop proche, puisqu'il avait grandi, et trop loin, puisqu'il ne pouvait pas sauter avec sa patte blessée. Enfin... Il pouvait essayer, après tout. Ce n'était vraiment pas loin. Il se mit à trois pattes sur le sol, un bras relevé de façon à ne pas toucher le sol, évidemment, et calcula son saut. Il remua l'arrière-train doucement, pour se préparer, plia les pattes arrières, y concentra toute sa force, et sauta.
Il atteignit la table sans trop de souci, son saut parfaitement calculé lui permettant d'atterrir presque au centre du meuble. La table, cependant, sembla furieuse de l'audace de se gros chat, et le jeta sans ménagement contre le frigo, n'hésitant pas dans sa fureur à se renverser elle-même dans un grand fracas, un hurlement prouvant sa fureur, pendant que Dampierre était projeté contre l'énorme armoire de métal froid qu'on appelait le frigo. Il se réceptionna contre elle de tout son dos, et encaissa le coup en retombant sur ses trois pattes, une position dans laquelle il ne parvint pas à garder l'équilibre, et qui le fit tomber à nouveau, cette fois contre la table qui était par terre.
Il resta là un certain temps, à reprendre son souffle, à tenter de comprendre. Il y avait un creux dans le frigo, mais à part ça, c'est comme s'il n'avait rien eu. Dampierre avait été naïf de penser que juste parce qu'il était plus gros et avait des doigts, il parviendrait à l'ouvrir. La table ne s'était toujours pas relevée. Elle boudait, de toute évidence. Dampierre se redressa, se remit sur ses trois pattes juste pour limiter le contact de sa peau nue avec le sol froid. Il avait mal partout. Il en avait marre. Il ne comprenait plus rien. Il jeta un regard vers la porte. Cette dernière éclata de rire, se moquant ouvertement de lui.
Le hurlement le réveilla, en sueur.
D'un geste brusque, il se mit en position assise, et se prit la tête, au niveau de l'œil droit, dans une main, qu'il passa ensuite dans ses cheveux, et en particulier dans sa mèche blanche. Il était en sueur, il était paniqué, et il avait mal au crâne. Il avait chaud, aussi. Très chaud. Il n'y avait pourtant aucune couverture sur lui, et il ne portait pas son pyjama, ce qui était rare. Il était entièrement nu, et pourtant il avait encore chaud. Il avisa la porte-fenêtre qui donnait sur le balcon de sa chambre, et jugea qu'il serait une bonne idée d'aller ouvrir ça. Laisser un courant d'air le rafraîchir un bon coup, puis aller prendre une bonne douche pour supprimer la sueur et éviter le rhume.
Il se leva, fier de sa décision, et constata qu'il était tout courbaturé de partout. Il s'étira un peu, vainement, avant de décider que le jet puissant de sa douche le masserait et lui supprimerait tout ça. Il se dirigea vers la porte-fenêtre qu'il ouvrit, avant de prendre une grande inspiration qu'il interrompit en sursautant. Il regarda en direction de la voix, et trouva une élève accrochée tant bien que mal à son balcon. Il se gratta la nuque, perplexe.
" Euh, bonjour. Je peux vous aider ? "
Cette journée était vraiment bizarre.
Il était humain, maintenant, une sensation bizarre. Il se lécha la main, mais sa langue n'était plus râpeuse, elle était beaucoup trop douce, il n'arriverait jamais à nettoyer quoi que ce soit correctement avec ça. Il soupira et regarda sa main mouillée. Il avait même trouvé le moyen de mettre de la bave dessus. C'était ridicule, et dégueulasse. Il se l'essuya sur un drap, en faisant la grimace, et se leva, à quatre pattes sur le lit, avant de s'étirer tout en baillant. Il regarda à droite et à gauche, intrigué. Il se trouvait bien plus haut que dans ses souvenirs. Bien plus haut que lorsqu'il s'était couché. Et il avait un peu froid aussi. En même temps, quand il voyait ses pattes... Non, pardon, ses mains... Ça manquait distinctement de fourrure, tout ça. Et sans sa fourrure, il se sentait comme... nu. Un concept humain, ça, encore. Il était presque trop humain à son goût. Réalisant soudain qu'il pourrait en profiter pour ouvrir un placard ou un frigo, ses yeux s'allumèrent. Mais bien sûr ! Il allait enfin pouvoir régler son problème de faim ! Tout joyeux, il sauta à bas du lit, à quatre pattes.
Il se vianda complètement, méchamment.
En atteignant le sol, son poignet, pas vraiment prévu pour ça, avait lâché et s'était tordu. Il avait essayé de se rattraper avec l'autre, mais la douleur l'en avait dissuadé, et il avait fait comme un roulé-boulé à travers la porte qui donnait sur la cuisine. Il était grand, bien trop grand, et ses pattes arrières ne faisaient pas la même taille que ses pattes avant. Le temps qu'il s'en rende compte, il avait percuté une chaise, l'avait renversée, et avait trouvé le moyen de se coincer une jambe dans le dossier. Ça faisait mal, ça aussi, mais pas autant que son poignet, qu'il considérait maintenant en miaulant de douleur. Il arrêta assez rapidement, réalisant que non seulement ses miaulements sonnaient bizarres, mais qu'en plus personne ne venait le sauver. Ah, ces humains. On ne pouvait jamais compter sur eux.
Avec difficulté, parce qu'en bon chat intelligent il évitait d'utiliser sa patte blessée, il s'extirpa de la chaise. Le sol contre sa peau nue était froid, aussi, et il détestait ça. Une fois extirpé, il donna un coup de pied contre la chaise, rageux, et fut surpris de la voir valdinguer à travers la pièce. Il ne se savait pas si fort. Il s'assit sur le sol, léchant sa patte blessée et considérant la table, à la fois trop proche, puisqu'il avait grandi, et trop loin, puisqu'il ne pouvait pas sauter avec sa patte blessée. Enfin... Il pouvait essayer, après tout. Ce n'était vraiment pas loin. Il se mit à trois pattes sur le sol, un bras relevé de façon à ne pas toucher le sol, évidemment, et calcula son saut. Il remua l'arrière-train doucement, pour se préparer, plia les pattes arrières, y concentra toute sa force, et sauta.
Il atteignit la table sans trop de souci, son saut parfaitement calculé lui permettant d'atterrir presque au centre du meuble. La table, cependant, sembla furieuse de l'audace de se gros chat, et le jeta sans ménagement contre le frigo, n'hésitant pas dans sa fureur à se renverser elle-même dans un grand fracas, un hurlement prouvant sa fureur, pendant que Dampierre était projeté contre l'énorme armoire de métal froid qu'on appelait le frigo. Il se réceptionna contre elle de tout son dos, et encaissa le coup en retombant sur ses trois pattes, une position dans laquelle il ne parvint pas à garder l'équilibre, et qui le fit tomber à nouveau, cette fois contre la table qui était par terre.
Il resta là un certain temps, à reprendre son souffle, à tenter de comprendre. Il y avait un creux dans le frigo, mais à part ça, c'est comme s'il n'avait rien eu. Dampierre avait été naïf de penser que juste parce qu'il était plus gros et avait des doigts, il parviendrait à l'ouvrir. La table ne s'était toujours pas relevée. Elle boudait, de toute évidence. Dampierre se redressa, se remit sur ses trois pattes juste pour limiter le contact de sa peau nue avec le sol froid. Il avait mal partout. Il en avait marre. Il ne comprenait plus rien. Il jeta un regard vers la porte. Cette dernière éclata de rire, se moquant ouvertement de lui.
Le hurlement le réveilla, en sueur.
D'un geste brusque, il se mit en position assise, et se prit la tête, au niveau de l'œil droit, dans une main, qu'il passa ensuite dans ses cheveux, et en particulier dans sa mèche blanche. Il était en sueur, il était paniqué, et il avait mal au crâne. Il avait chaud, aussi. Très chaud. Il n'y avait pourtant aucune couverture sur lui, et il ne portait pas son pyjama, ce qui était rare. Il était entièrement nu, et pourtant il avait encore chaud. Il avisa la porte-fenêtre qui donnait sur le balcon de sa chambre, et jugea qu'il serait une bonne idée d'aller ouvrir ça. Laisser un courant d'air le rafraîchir un bon coup, puis aller prendre une bonne douche pour supprimer la sueur et éviter le rhume.
Il se leva, fier de sa décision, et constata qu'il était tout courbaturé de partout. Il s'étira un peu, vainement, avant de décider que le jet puissant de sa douche le masserait et lui supprimerait tout ça. Il se dirigea vers la porte-fenêtre qu'il ouvrit, avant de prendre une grande inspiration qu'il interrompit en sursautant. Il regarda en direction de la voix, et trouva une élève accrochée tant bien que mal à son balcon. Il se gratta la nuque, perplexe.
" Euh, bonjour. Je peux vous aider ? "
Cette journée était vraiment bizarre.
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Re: [Event] Chacun cherche son chat
Sous l'effet de la chute, le chignon un peu lâche de la jeune fille avait définitivement abandonné toute velléité de bien vouloir rester fermement vissé en haut de son crâne. Et il fallait bien avouer que si une telle chevelure, ça pétait sa race sur les photos et dans les vestiaires, ça n'était en revanche strictement d'aucune utilité pour ce qui était de la pratique de la varape. Luttant donc contre les effets combinés de la gravité, des mains moites, du jean trop raide et de la basket qui glisse, Majdouline se hissa tant bien que mal sur le balcon bien que toujours du mauvais coté de la balustrade qu'elle éprouvait quelques difficultés à enjamber.
Avoir des cheveux plein la figure, qui s'emmêlent et font des nœuds avec vos membres, pouvait avoir ce genre d'effet.
La jeune pensionnaire tentait vainement de repasser du coté qui ne menaçait pas de la laisser choir dans le vide, quand la porte fenêtre s'ouvrit et qu'une voix _ qui n'avait que peu de chances d'être celle d'une chatte _ lui demanda si elle voulait de l'aide. Écartant d'une main les boucles qui lui mangeaient la figure tandis que l'autre se cramponnait furieusement à la rambarde de pierre, la blondinette leva enfin le nez vers...
Un monsieur tout nu ?!
Les yeux écarquillés, Majdouline poussa un hurlement muet presque aussi assourdissant que le brusque silence de sa respiration coupée nette par la surprise.
Mais par tout ce qui était saint, comment donc les hommes faisaient-ils pour ne pas se coincer douloureusement tout ce truc en marchant ?
Plaquant ses deux mains sur ses yeux afin d'échapper à cette vision d'horreur, la petite jeune fille émit un couinement de bête blessée quand elle recommença enfin à respirer, gémissement qui se transforma aussitôt en hurlement qui n'avait plus rien de muet cette fois là, tandis qu'elle basculait derechef vers les accueillantes pelouses du rez-de-chaussée.
Heureusement que le bon sens et l'instinct de survie avaient plus d'autorité sur ses mouvements que l'élémentaire pudeur, car ils lui permirent de se rattraper in extremis à la rambarde, à nouveau suspendue comme un cochon au saloir mais cette fois éructant une longue litanie de "Pervers !", "Satyre !", "Dépravé !", "Zoophile !" et tout le thésaurus associé en pas moins de six langues dont deux mortes.
Avoir des cheveux plein la figure, qui s'emmêlent et font des nœuds avec vos membres, pouvait avoir ce genre d'effet.
La jeune pensionnaire tentait vainement de repasser du coté qui ne menaçait pas de la laisser choir dans le vide, quand la porte fenêtre s'ouvrit et qu'une voix _ qui n'avait que peu de chances d'être celle d'une chatte _ lui demanda si elle voulait de l'aide. Écartant d'une main les boucles qui lui mangeaient la figure tandis que l'autre se cramponnait furieusement à la rambarde de pierre, la blondinette leva enfin le nez vers...
Un monsieur tout nu ?!
Les yeux écarquillés, Majdouline poussa un hurlement muet presque aussi assourdissant que le brusque silence de sa respiration coupée nette par la surprise.
Mais par tout ce qui était saint, comment donc les hommes faisaient-ils pour ne pas se coincer douloureusement tout ce truc en marchant ?
Plaquant ses deux mains sur ses yeux afin d'échapper à cette vision d'horreur, la petite jeune fille émit un couinement de bête blessée quand elle recommença enfin à respirer, gémissement qui se transforma aussitôt en hurlement qui n'avait plus rien de muet cette fois là, tandis qu'elle basculait derechef vers les accueillantes pelouses du rez-de-chaussée.
Heureusement que le bon sens et l'instinct de survie avaient plus d'autorité sur ses mouvements que l'élémentaire pudeur, car ils lui permirent de se rattraper in extremis à la rambarde, à nouveau suspendue comme un cochon au saloir mais cette fois éructant une longue litanie de "Pervers !", "Satyre !", "Dépravé !", "Zoophile !" et tout le thésaurus associé en pas moins de six langues dont deux mortes.
Majdouline E. Ó Mealaigh- Basse-tête en croissance
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Re: [Event] Chacun cherche son chat
Il la regardait, encore un peu endormi, lorsqu'elle ouvrit grand la bouche et cessa un moment de respirer. Par mimétisme autant que par une certaine fatigue, tant musculaire que psychique, il leva la main à sa bouche et bailla. Il attendait toujours la réponse de la jeune fille, pas laide au demeurant, quoiqu'un peu jeune, probablement. Il réalisa que sa question pouvait être prise comme étant d'un cynisme complet, un sarcasme envoyé pour souligner l'absurdité du fait de trouver une gamine accroché à son balcon de bon matin. Il réalisa dans le même temps toute l'absurdité inhérente au fait de trouver, de bon matin, une gamine accrochée à son balcon. Qu'est-ce qu'elle fichait là ? Est-ce qu'elle essayait de s'introduire chez lui, ou ailleurs ? Si elle avait eu un quelconque problème qui l'aurait amenée ici contre son gré, elle aurait déjà accepté son aide, non ?
Elle plaqua les deux mains contre ses yeux, et il fronça les siens. D'un instinct bien masculin, aidé par un courant propice autant que rafraichissant, il baissa les yeux sur sa condition vestimentaire. Puis il releva la tête vers la jeune fille au moment où elle hurlait, et se boucha les oreilles de ses deux mains. Il était trop tôt pour ce genre de conneries. Il fallait qu'il l'aide, et vite. Il serait toujours temps d'apprendre les raisons de sa présence et de la punir, ou pas, après. Et de mettre un caleçon. Il était vrai, à la réflexion, qu'il ne voulait pas qu'un enseignant le surprenne nu avec une élève dans sa chambre.
Ça jaserait.
Il se précipita pour l'aider à revenir vers le balcon lorsqu'il la vit tomber, mais s'y pris maladroitement. Elle s'était déjà rattrapée lorsqu'il arriva sur elle, et il ne rata rien des nombreuses insultes qu'elle lui envoya à la figure. Il s'arrêta net, écoutant un peu - une partie du vocabulaire lui était inconnu, après tout -, et il finit par se redresser, lentement, juste en dehors de la portée de la gamine. Il la considéra d'un air sombre.
" Je prends ça pour un non. "
Sans un mot de plus, il se retourna, rentra dans sa chambre par la porte-fenêtre, la ferma derrière lui sans pour autant penser à la verrouiller, et alla se chercher une serviette pour aller se laver. Il ne fit pas attention au carnage dans la cuisine, la position des meubles et l'état du frigo lui étant, de toutes façons, étrangement familiers.
Elle plaqua les deux mains contre ses yeux, et il fronça les siens. D'un instinct bien masculin, aidé par un courant propice autant que rafraichissant, il baissa les yeux sur sa condition vestimentaire. Puis il releva la tête vers la jeune fille au moment où elle hurlait, et se boucha les oreilles de ses deux mains. Il était trop tôt pour ce genre de conneries. Il fallait qu'il l'aide, et vite. Il serait toujours temps d'apprendre les raisons de sa présence et de la punir, ou pas, après. Et de mettre un caleçon. Il était vrai, à la réflexion, qu'il ne voulait pas qu'un enseignant le surprenne nu avec une élève dans sa chambre.
Ça jaserait.
Il se précipita pour l'aider à revenir vers le balcon lorsqu'il la vit tomber, mais s'y pris maladroitement. Elle s'était déjà rattrapée lorsqu'il arriva sur elle, et il ne rata rien des nombreuses insultes qu'elle lui envoya à la figure. Il s'arrêta net, écoutant un peu - une partie du vocabulaire lui était inconnu, après tout -, et il finit par se redresser, lentement, juste en dehors de la portée de la gamine. Il la considéra d'un air sombre.
" Je prends ça pour un non. "
Sans un mot de plus, il se retourna, rentra dans sa chambre par la porte-fenêtre, la ferma derrière lui sans pour autant penser à la verrouiller, et alla se chercher une serviette pour aller se laver. Il ne fit pas attention au carnage dans la cuisine, la position des meubles et l'état du frigo lui étant, de toutes façons, étrangement familiers.
Dampierre de Maupertuis- Croquemitaine en gants blancs
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