[Event] Comme un papillon à une étoile
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[Event] Comme un papillon à une étoile
C'est parce que les papillons sont éphémères qu'ils symbolisent l'éternité et qu'on les associe à la mort. Parce que leur version diurnes sont si belles et leurs versions nocturnes si laides. Mairsil se réveilla avec des papillons plein la tête, verts et dorés. Il lui sembla en voir un, du coin de son œil, exploser en une poudre dorée lorsqu'il tourna la tête. Les rayons du soleil l'aveuglèrent aussitôt. Quel idiot il avait été de ne pas avoir fermé les volets.
Il se redressa de sur son lit, des tâches noires dansant devant ses yeux. Vraiment dansant. Sur un rythme à trois temps comme les valses d'autre fois. Il secoua la tête, essayant de se rappeler de la veille, vu qu'il était dans son lit. Il n'avait pas du fuguer. Il avait très certainement trop dormi pour avoir la tête ainsi dans le camembert. Il se leva complètement et les derniers vestiges pailleté de ses rêves s'enfuirent dans l'eau claire tandis qu'il se lavait la figure.
Il n'avait pas cours aujourd'hui. Enfin il croyait. Un surveillant l'aurait déjà réveillé dans le cas contraire, vu la hauteur du soleil et tout le toutim. Et il était trop tard pour la sortie du matin. Et il avait déjà été puni (encore) pour être sorti sans permission, il ne pouvait pas recommencer (tout de suite). Direction donc la Salle Multimédia pour... il ne savait pas quoi. Il ne pouvait pas se rendre à la bibliothèque non plus de toute façon. Et il avait loupé le petit déjeuner. Il avait tellement la dalle. Il imaginait la pile de pancakes et le sucre du sirop d'érable coulant sur le beurre. Il en sentait l'odeur jusqu'ici et entendit son ventre grogner. Ça allait être une longue, très longue journée.
Il entra dans la pièce, vide. Il y avait des ordinateurs, une belle télévisée, une borne d'arcade même. Un baby-foot. Une table de hockey. Il y avait du y avoir un billard. On l'imaginait bien en acajou et en cuivre. Dans les styles des vieille pièces victorienne, polie, brillante, un miroir à quatre murs. Il s'assit tandis que la peinture semblait s'étirer et devenir plus réfléchissante. Avec un soupir, l'adolescent ferma les yeux. Il devait manquer de sommeil. Il se sentit sombrer dans une épaisse couche de velours. Le monde tourna un moment, et puis plus rien. Il s'était endormi.
Il rêvait encore de papillons, la tête sur le bras d'un siège qui n'était ni vieux, ni défoncé, n'en déplaise aux clichés. Il rêvait d'un papillon magnifique, brun aux dessins mordorés et noirs, un bel œil doré sur une aile. Chaque demi faisait la paume d'une main adulte et son corps était celui d'une jeune femme aux mensurations de fille, mais toute petite, dotée d'une peau caramel et de stries noires aux endroits qu'on ne pouvait ni voir, ni imaginer. Elle voletait autour de lui comme pour le réveiller. Le reste de la pièce était désespérément vide. De gens. De sons. De tout si ce n'était de ce fichu rayon de soleil dans lequel dansait des fées de poussière.
Il se redressa de sur son lit, des tâches noires dansant devant ses yeux. Vraiment dansant. Sur un rythme à trois temps comme les valses d'autre fois. Il secoua la tête, essayant de se rappeler de la veille, vu qu'il était dans son lit. Il n'avait pas du fuguer. Il avait très certainement trop dormi pour avoir la tête ainsi dans le camembert. Il se leva complètement et les derniers vestiges pailleté de ses rêves s'enfuirent dans l'eau claire tandis qu'il se lavait la figure.
Il n'avait pas cours aujourd'hui. Enfin il croyait. Un surveillant l'aurait déjà réveillé dans le cas contraire, vu la hauteur du soleil et tout le toutim. Et il était trop tard pour la sortie du matin. Et il avait déjà été puni (encore) pour être sorti sans permission, il ne pouvait pas recommencer (tout de suite). Direction donc la Salle Multimédia pour... il ne savait pas quoi. Il ne pouvait pas se rendre à la bibliothèque non plus de toute façon. Et il avait loupé le petit déjeuner. Il avait tellement la dalle. Il imaginait la pile de pancakes et le sucre du sirop d'érable coulant sur le beurre. Il en sentait l'odeur jusqu'ici et entendit son ventre grogner. Ça allait être une longue, très longue journée.
Il entra dans la pièce, vide. Il y avait des ordinateurs, une belle télévisée, une borne d'arcade même. Un baby-foot. Une table de hockey. Il y avait du y avoir un billard. On l'imaginait bien en acajou et en cuivre. Dans les styles des vieille pièces victorienne, polie, brillante, un miroir à quatre murs. Il s'assit tandis que la peinture semblait s'étirer et devenir plus réfléchissante. Avec un soupir, l'adolescent ferma les yeux. Il devait manquer de sommeil. Il se sentit sombrer dans une épaisse couche de velours. Le monde tourna un moment, et puis plus rien. Il s'était endormi.
Il rêvait encore de papillons, la tête sur le bras d'un siège qui n'était ni vieux, ni défoncé, n'en déplaise aux clichés. Il rêvait d'un papillon magnifique, brun aux dessins mordorés et noirs, un bel œil doré sur une aile. Chaque demi faisait la paume d'une main adulte et son corps était celui d'une jeune femme aux mensurations de fille, mais toute petite, dotée d'une peau caramel et de stries noires aux endroits qu'on ne pouvait ni voir, ni imaginer. Elle voletait autour de lui comme pour le réveiller. Le reste de la pièce était désespérément vide. De gens. De sons. De tout si ce n'était de ce fichu rayon de soleil dans lequel dansait des fées de poussière.
Mairsil S. Annraoi- Cocheur de Fées
- Messages : 47
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 29
Habitat : Dans les nuages
Clubs : Biologie (Musique ?)
Feuille de personnage
Ecole: Buissonnière
Alignement: Neutre strict (Druide Humain lvl 2)
Majeure/Mineure: Lettre/Sciences
Re: [Event] Comme un papillon à une étoile
C’était bizarre. Catriona n’aurait pas su dire ce qui était bizarre – et le fait était qu’elle n’avait pas su l’expliquer à Effie – mais c’était bizarre. Comme si quelque chose n’allait pas. Mais elle ne savait pas quoi. Elle n’était pas malade, pourtant. Elle avait déjà été malade et ce n’était pas comme ça. De toute manière, Effie avait vérifié et son front n’était pas chaud. Et elle n’était pas fatiguée. Et elle n’avait pas mal à la tête. Ni à la gorge, ni aux oreilles. Même pas au ventre non plus, même si elle n’avait pas trop envie de boire son chocolat. Mais Effie avait insisté : elle ne pouvait pas aller à l’école sans boire son chocolat et, si elle ne le buvait pas, elles iraient chez le médecin. Cat n’aimait pas le médecin. Et elle voulait aller à l’école. Elle avait donc bu son chocolat en entier, mais elle n’avait pas mangé ses tartines. Du coup, Effie lui avait mis un paquet de biscuits dans son cartable avant de l’emmener à l’école. Elle avait l’air inquiet, Effie, et elle lui avait fait promettre d’aller voir l’infirmière si ça n’allait pas, mais Cat était sûre qu’elle n’était pas malade. Y avait juste quelque chose de bizarre.
Une fois dans la cour du château, la petite fille n’avait toujours pas réussi à trouver ce qui n’allait pas. Mais bientôt, elle n’y pensa plus. Sur la cour donnaient des portes. Et l’une d’elles lui en rappelait une autre, une derrière laquelle se cachaient des armures. Elle avait envie de revoir les armures, même si ce n’étaient pas celles du Roi Arthur et de ses chevaliers. Mais, pour ça, il fallait trouver la bonne porte… et Cat ne savait plus laquelle c’était. Elle entreprit donc de faire le tour de la cour en essayant d’actionner toutes les poignées qu’elle trouvait, mais toutes les portes étaient fermées. Vraiment fermées. Elle revint donc à son point de départ et entra par la porte normale de l’école, celle qui était toujours ouverte. Peut-être qu’elle trouverait un chemin à l’intérieur du château pour retrouver les armures. Et peut-être même le Docteur Toryn, ce serait bien !
La première porte qu’elle tenta était ouverte mais donnait sur une salle vide, avec des fauteuils, des tables et des chaises mais aucune autre porte laissant deviner un passage vers ce qui l’intéressait. Catriona la referma donc et continua son chemin. La seconde porte était fermée, tout comme la troisième. Mais pas la quatrième ! Hélas, derrière, ce n’était pas un couloir. Juste une nouvelle salle, avec des ordinateurs, une télé, un baby-foot… et un grand endormi dans un fauteuil. La première réaction de Cat fut de refermer la porte et de s’en aller chercher ailleurs – c’était clair qu’il n’y avait pas d’armure dans le coin – mais elle n’en fit finalement rien. Au contraire, elle entra dans la pièce, intriguée. En général, les grands ne dormaient pas dans les fauteuils dans les salles vides. Et puis, il y avait un truc qui bougeait autour du garçon, c’était bizarre.
La petite fille referma donc la porte derrière elle, doucement, pour ne pas réveiller le garçon. Les grands et surtout les garçons n’aimaient pas être réveillés, elle le savait. Mère était fâchée quand on l’empêchait de dormir, mais Grand-père et Oncle Nathair criaient fort en plus, et Cat n’aimait vraiment pas ça. En s’efforçant donc de ne pas faire de bruit, elle s’approcha du garçon endormi dans son fauteuil, les yeux fixés sur le truc qui lui volait autour. Une fois assez proche pour distinguer le truc, elle poussa un soupir émerveillé. Un papillon ! Un joli papillon brun avec des yeux dorés sur les ailes !
Sans quitter des yeux l’insecte, la fillette s’assit par terre, au pied du fauteuil. Néanmoins, elle eut à peine conscience du bruit sourd que fit son cartable, sur son dos, en heurtant le meuble le plus proche, parce que son regard était attiré par un autre truc bizarre. Le rayon de soleil. Elle avait déjà vu un rayon de soleil rentrer par une fenêtre, bien sûr, et aussi les grains de poussière qui tournoyaient dedans, mais c’était la première fois qu’elle remarquait qu’ils avaient l’air de fées. De toutes toutes toutes petites fées, mais des fées quand même. Avec des petites têtes et des petits bras et des petites jambes et des petites ailes. C’était pour ça ! Elle venait de comprendre ! C’était pour ça que la poussière ne se trouvait que dans les rayons de soleil et pas ailleurs ! C’était parce que c’étaient des fées qui dansaient dans la lumière !
Avec un nouveau soupir, Catriona replia ses jambes, les entoura de ses bras et posa son menton sur ses genoux pour contempler la danse des fées. Les sensations bizarres, les armures et le Docteur Toryn étaient complètement oubliés.
Une fois dans la cour du château, la petite fille n’avait toujours pas réussi à trouver ce qui n’allait pas. Mais bientôt, elle n’y pensa plus. Sur la cour donnaient des portes. Et l’une d’elles lui en rappelait une autre, une derrière laquelle se cachaient des armures. Elle avait envie de revoir les armures, même si ce n’étaient pas celles du Roi Arthur et de ses chevaliers. Mais, pour ça, il fallait trouver la bonne porte… et Cat ne savait plus laquelle c’était. Elle entreprit donc de faire le tour de la cour en essayant d’actionner toutes les poignées qu’elle trouvait, mais toutes les portes étaient fermées. Vraiment fermées. Elle revint donc à son point de départ et entra par la porte normale de l’école, celle qui était toujours ouverte. Peut-être qu’elle trouverait un chemin à l’intérieur du château pour retrouver les armures. Et peut-être même le Docteur Toryn, ce serait bien !
La première porte qu’elle tenta était ouverte mais donnait sur une salle vide, avec des fauteuils, des tables et des chaises mais aucune autre porte laissant deviner un passage vers ce qui l’intéressait. Catriona la referma donc et continua son chemin. La seconde porte était fermée, tout comme la troisième. Mais pas la quatrième ! Hélas, derrière, ce n’était pas un couloir. Juste une nouvelle salle, avec des ordinateurs, une télé, un baby-foot… et un grand endormi dans un fauteuil. La première réaction de Cat fut de refermer la porte et de s’en aller chercher ailleurs – c’était clair qu’il n’y avait pas d’armure dans le coin – mais elle n’en fit finalement rien. Au contraire, elle entra dans la pièce, intriguée. En général, les grands ne dormaient pas dans les fauteuils dans les salles vides. Et puis, il y avait un truc qui bougeait autour du garçon, c’était bizarre.
La petite fille referma donc la porte derrière elle, doucement, pour ne pas réveiller le garçon. Les grands et surtout les garçons n’aimaient pas être réveillés, elle le savait. Mère était fâchée quand on l’empêchait de dormir, mais Grand-père et Oncle Nathair criaient fort en plus, et Cat n’aimait vraiment pas ça. En s’efforçant donc de ne pas faire de bruit, elle s’approcha du garçon endormi dans son fauteuil, les yeux fixés sur le truc qui lui volait autour. Une fois assez proche pour distinguer le truc, elle poussa un soupir émerveillé. Un papillon ! Un joli papillon brun avec des yeux dorés sur les ailes !
Sans quitter des yeux l’insecte, la fillette s’assit par terre, au pied du fauteuil. Néanmoins, elle eut à peine conscience du bruit sourd que fit son cartable, sur son dos, en heurtant le meuble le plus proche, parce que son regard était attiré par un autre truc bizarre. Le rayon de soleil. Elle avait déjà vu un rayon de soleil rentrer par une fenêtre, bien sûr, et aussi les grains de poussière qui tournoyaient dedans, mais c’était la première fois qu’elle remarquait qu’ils avaient l’air de fées. De toutes toutes toutes petites fées, mais des fées quand même. Avec des petites têtes et des petits bras et des petites jambes et des petites ailes. C’était pour ça ! Elle venait de comprendre ! C’était pour ça que la poussière ne se trouvait que dans les rayons de soleil et pas ailleurs ! C’était parce que c’étaient des fées qui dansaient dans la lumière !
Avec un nouveau soupir, Catriona replia ses jambes, les entoura de ses bras et posa son menton sur ses genoux pour contempler la danse des fées. Les sensations bizarres, les armures et le Docteur Toryn étaient complètement oubliés.
Re: [Event] Comme un papillon à une étoile
Le papillon battit des ailes pour repousser l'ouragan venant de la porte. Chaque changement d'atmosphère se retrouvait automatiquement entre ses antennes. Sa poudre, ses poils, tout analysait les mouvement de l'air autour de lui. Elle veillait sur le sommeil de l'humain qui l'avait fait naître. Mairsil se dit qu'elle était sa conscience. Il sentit qu'elle lui faisait un clin d’œil. Elle avait comprit. Il ne pensait à pas à Jiminy Cricket. Il pensait à ses pensées justement. Une partie de lui dormait à point fermé. Il en sentait les histoires, vivait les images. Une autre était éveillé. Il en sentait l'odeur du vieux fauteuil, vivait la douceur du soleil sur le parquet ciré. Il dormait. Mais pas vraiment. Et dans son demi-sommeil, il lui semblait entendre une douce musique, un bourdonnement sourd venant des machines électroniques. Des bourdonnements d'abord comme autant d'abeilles puis s'affinant, mâle prière sortant d'un coffre sombre, s'élevant vers la lumière. Le papillon quitta le sol, prenant de la hauteur pour tenter de retrouver une meilleure position. Un autre courant d'air lui dérangea les ailes. Il se reposa en vitesse dans les cheveux de son créateur et battit des ailes.
Mairsil dormait. Il n'entendit pas le bruit de la porte, ni les pas discrets de la petite fille qui s'approchait de lui. Il sentit cependant le déplacement d'air et le léger parfum féminin. Son imagination d'adolescent lui présenta une jolie fille dont la silhouette commença à se dessiner dans un coin sombre, près de la porte. D'abord aux longs cheveux et aux mensurations de rêve mais elle se transforma rapidement en une silhouette plus connue, aux traits plus fins. La chevelure sauvage devint tresse et ses formes, plus discrètes, plus musclées, devinrent plus familière. La silhouette restait fine, irréelle et noire et se mêla aux ombres rapidement, prenant l’apparence d'un chien, puis d'un loup, puis, par la magie des association d'idée, par un livre explosant en une ombre de feu d'artifice. Le papillon battit des ailes. S'envola à nouveau, se posant sur le genou de la gamine au pied du fauteuil. Le garçon grogna à cette intrusion de réalité dans son monde onirique. Il déplia un bras, sa tête heurtant le bras du fauteuil. Toujours sans se réveiller, il commença à ressentir l'inconfortabilité de sa position. Les danseurs remontaient dans leur rayon et s'effaçaient doucement, au rythme tertiaire de leurs pas féériques. Un-deux-trois.
Le papillon battit des ailes, ce qui ne fit qu'un petit courant d'air dérangeant la poussière moutonnant au pied du meuble heurté par le cartable, ces instruments du démon. Un peu plus tard, un nuage cacha le soleil et les danseurs disparurent totalement, emportés par leur rayon. Le changement de luminosité ne passa pas non plus inaperçu au dormeur qui se tourna sur le dos, ses yeux fermés vers le plafond, ses pieds pendant de l'autre côté du fauteuil. Un de ses bras tomba à côté de la petite. Il sentit son bracelet brésilien glisser le long de sa peau jusqu'à son poignet. Un part de son esprit conscient se demanda qui était l'odeur de fille à côté de lui, qui n'était pas Faoil, qui n'était pas un fantasme et qui semblait chaude et douce comme un enfant. Le papillon battit des ailes.
Son imagination s'emballa. Il l'imaginait princesse du petit peuple. Avec une robe de feuilles et de fleurs fraiches qui ne fânaient jamais. Son innocence la couvrait totalement. Sur son crâne, au lieu d'une couronne de métal, des tiges naturellement argentées se mêlaient au rouge de l'aubépine. Il y avait du muguet sur les bretelles qui tenaient la robe et des plantes dont il ne connaissait pas les noms. Elle avait des ailes. Qu'il n'arrivait pas encore à visualiser et semblaient changer à chaque battement d'aile...euh, de paupière. Elle avait la sagesse des anciens et la spontanéité de l'enfance. A côté d'elle, pour la servir chaque jours, un ocelot miniature qui parlait le langage des hommes. Il avait deux grandes ailes brunes avec un œil doré. Et à chaque fois que ces ailes battaient, un autre miracle apparaissait. Pour une raison étrange, le chien/loup/monstre était revenu, à la lisière de son champs de vision. Il se réveilla en sursaut alors que son grognement résonnait dans ses oreilles extérieures.
Tout se dissipa sauf la petite fille.
Le cœur battant à toute allure, il ne savait pourquoi, il regarda autour de lui, un peu paumé.
« Y a un chien là, non ? »
Il était certain de l'avoir à nouveau juste derrière son champ de vision...
Mairsil dormait. Il n'entendit pas le bruit de la porte, ni les pas discrets de la petite fille qui s'approchait de lui. Il sentit cependant le déplacement d'air et le léger parfum féminin. Son imagination d'adolescent lui présenta une jolie fille dont la silhouette commença à se dessiner dans un coin sombre, près de la porte. D'abord aux longs cheveux et aux mensurations de rêve mais elle se transforma rapidement en une silhouette plus connue, aux traits plus fins. La chevelure sauvage devint tresse et ses formes, plus discrètes, plus musclées, devinrent plus familière. La silhouette restait fine, irréelle et noire et se mêla aux ombres rapidement, prenant l’apparence d'un chien, puis d'un loup, puis, par la magie des association d'idée, par un livre explosant en une ombre de feu d'artifice. Le papillon battit des ailes. S'envola à nouveau, se posant sur le genou de la gamine au pied du fauteuil. Le garçon grogna à cette intrusion de réalité dans son monde onirique. Il déplia un bras, sa tête heurtant le bras du fauteuil. Toujours sans se réveiller, il commença à ressentir l'inconfortabilité de sa position. Les danseurs remontaient dans leur rayon et s'effaçaient doucement, au rythme tertiaire de leurs pas féériques. Un-deux-trois.
Le papillon battit des ailes, ce qui ne fit qu'un petit courant d'air dérangeant la poussière moutonnant au pied du meuble heurté par le cartable, ces instruments du démon. Un peu plus tard, un nuage cacha le soleil et les danseurs disparurent totalement, emportés par leur rayon. Le changement de luminosité ne passa pas non plus inaperçu au dormeur qui se tourna sur le dos, ses yeux fermés vers le plafond, ses pieds pendant de l'autre côté du fauteuil. Un de ses bras tomba à côté de la petite. Il sentit son bracelet brésilien glisser le long de sa peau jusqu'à son poignet. Un part de son esprit conscient se demanda qui était l'odeur de fille à côté de lui, qui n'était pas Faoil, qui n'était pas un fantasme et qui semblait chaude et douce comme un enfant. Le papillon battit des ailes.
Son imagination s'emballa. Il l'imaginait princesse du petit peuple. Avec une robe de feuilles et de fleurs fraiches qui ne fânaient jamais. Son innocence la couvrait totalement. Sur son crâne, au lieu d'une couronne de métal, des tiges naturellement argentées se mêlaient au rouge de l'aubépine. Il y avait du muguet sur les bretelles qui tenaient la robe et des plantes dont il ne connaissait pas les noms. Elle avait des ailes. Qu'il n'arrivait pas encore à visualiser et semblaient changer à chaque battement d'aile...euh, de paupière. Elle avait la sagesse des anciens et la spontanéité de l'enfance. A côté d'elle, pour la servir chaque jours, un ocelot miniature qui parlait le langage des hommes. Il avait deux grandes ailes brunes avec un œil doré. Et à chaque fois que ces ailes battaient, un autre miracle apparaissait. Pour une raison étrange, le chien/loup/monstre était revenu, à la lisière de son champs de vision. Il se réveilla en sursaut alors que son grognement résonnait dans ses oreilles extérieures.
Tout se dissipa sauf la petite fille.
Le cœur battant à toute allure, il ne savait pourquoi, il regarda autour de lui, un peu paumé.
« Y a un chien là, non ? »
Il était certain de l'avoir à nouveau juste derrière son champ de vision...
Mairsil S. Annraoi- Cocheur de Fées
- Messages : 47
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 29
Habitat : Dans les nuages
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Feuille de personnage
Ecole: Buissonnière
Alignement: Neutre strict (Druide Humain lvl 2)
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Re: [Event] Comme un papillon à une étoile
Concentrée sur le papillon qui voletait autour du garçon endormi, puis absorbée par la danse des petites fées dans le rayon de soleil, Catriona n’avait aucune raison de regarder derrière elle. La porte, qu’elle avait refermée doucement en entrant pour ne pas réveiller le grand, n’avait aucun intérêt comparé à la découverte de la véritable nature de la poussière dans les rayons lumineux. Même la présence du garçon n’avait plus trop d’importance. Il dormait dans son fauteuil, c’était bizarre, mais les grands étaient souvent bizarres. Et elle ne l’avait pas réveillé, donc il n’avait pas de raison d’être fâché, c’était tout ce qui comptait. Le menton posé sur ses genoux, la petite fille focalisait donc toute son attention sur le ballet des fées de poussière, son regard émerveillé sautant de l’une à l’autre des petites danseuses. Il lui fallut un moment pour se rendre compte que les fées suivaient un mouvement global, qu’elles remontaient le rayon de soleil et que celles du bas s’effaçaient peu à peu. La déception vint se glisser au cœur de l’émerveillement. Elles s’en allaient ! Elles partaient alors que le soleil était toujours là ! C’était pas juste !
Mais, si les fées s’en allaient lentement, le papillon, lui, était toujours là. Comme le rayon de soleil. Cat l’avait oublié depuis qu’elle avait tourné toute sa concentration sur la danse de la poussière, mais son envol attira son regard. Surprise, elle releva la tête de ses genoux quand il s’approcha d’elle, avant de laisser un sourire ravi s’épanouir sur son visage alors qu’il se posait sur l’articulation maintenant libre. Toute obnubilée par le bel insecte, elle ne nota même pas le grognement et le changement de position du garçon. Seuls les beaux dessins sur les ailes du papillon importaient. Jamais elle n’en avait vu de si beaux. Comme deux grands yeux dorés. Comme ceux de Mère. Ou du Docteur Toryn. Oncle Nathair et Grand-père avaient des yeux dorés aussi, mais pas si beaux. Non. L’œil sur la première aile était définitivement comme ceux de Mère. Et l’autre, sur l’autre aile, était tout comme ceux du Docteur Toryn. Le papillon n’avait que deux ailes après tout, c’était normal qu’il ait les plus beaux yeux pour mettre dessus.
La petite fille hésita une seconde à lever une main pour toucher le petit animal mais celui-ci choisit cet instant pour battre des ailes. On aurait dit qu’il clignait des yeux. Mais ça voulait probablement dire qu’il ne voulait pas qu’on le touche, aussi Catriona laissa-t-elle ses deux mains serrées autour de ses jambes en retenant son souffle et en bougeant le moins possible pour qu’il ne s’envole pas. Le rayon de soleil disparut, emmenant avec lui les dernières danseuses de poussière, mais Cat ne leur accorda qu’un coup d’œil rapide en guise d’adieu. Le papillon qui s’était posé sur son genou était finalement bien plus intéressant que les toutes petites fées qui avaient déjà commencé à s’en aller avant que le soleil ne parte. Lui, au moins, était venu la voir. Ou bien, est-ce que c’était « elle » ? On aurait dit que le papillon avait une tête de fille. Intriguée, la fillette s’efforça de mieux voir, mais la jolie créature battait de nouveau des ailes. Ce n’était pas facile. C’était probablement à cause du bras du garçon qui venait d’arriver à côté d’elle mais, heureusement, il n’avait pas fait assez peur au papillon pour qu’il s’envole.
Elle aurait pu continuer un bon moment à observer le bel insecte sous toutes les coutures – il avait vraiment une tête de fille, hein – si elle n’avait pas soudain réalisé que sa jupe ressemblait à des feuilles. Et à des fleurs aussi. Pour le coup, elle détacha ses mains et, en essayant de pas bouger son genou où le papillon était posé, tenta de cueillir une des jolies fleurs blanches à clochettes qu’elle voyait. Sans succès. La fleur n’était pas vraiment là, en fait. Cat soupira. C’était pas drôle. C’était joli une jupe de fleurs. Oh ! Mais le gros chat à côté était encore plus joli ! Surtout après quelques instants, quand il fut clair qu’il n’avait pas envie de sauter sur le papillon pour l’attraper. Les chats faisaient ça, des fois, elle les avait vus. Mais pas à l’école maintenant qu’elle y pensait. Les chats n’avaient pas le droit d’être à l’école. Même Percy n’avait pas le droit, alors qu’il était bien plus petit. Qu’est-ce qu’il faisait là, celui-là, alors ? Est-ce qu’elle ne devrait pas l’emmener ailleurs ? A la maison, peut-être, s’il ne mangeait pas Percy. Mais Mère ne voulait pas de chat, même pas de gros comme ça…
Avant qu’elle ait le temps de trouver une solution, toutefois, tout disparut. Le papillon, les feuilles et les fleurs, et le gros chat. Il n’y avait plus que le garçon qui s’était réveillé. Mais qui ne criait pas. Mais qui posait des questions bizarres, tout de même.
« Non. Y a pas de chien à l’école, tu sais, répondit Cat en levant deux grands yeux interrogateurs sur le grand. Mais y avait un gros chat. Et un joli papillon-fille avec des yeux comme ceux de Mère et du Docteur Toryn sur les ailes. »
Et les papillons avaient le droit de rentrer à l’école, il lui semblait, même s’ils étaient des animaux aussi. Ca devait être parce qu’ils avaient pas de poils. Pas comme les chiens, les chats ou les cochons d’Inde.
« Mais ils sont tous partis quand tu t’es réveillé. Pourquoi tu dormais, dis ? C’est pas trop l’heure. Et puis c’est pas un lit. »
Il n’avait pas l’air fâché de s’être réveillé, peut-être qu’il voudrait bien expliquer des trucs de grands. Ils faisaient souvent des trucs bizarres mais, parfois, il y avait quand même des raisons. On ne savait jamais.
Mais, si les fées s’en allaient lentement, le papillon, lui, était toujours là. Comme le rayon de soleil. Cat l’avait oublié depuis qu’elle avait tourné toute sa concentration sur la danse de la poussière, mais son envol attira son regard. Surprise, elle releva la tête de ses genoux quand il s’approcha d’elle, avant de laisser un sourire ravi s’épanouir sur son visage alors qu’il se posait sur l’articulation maintenant libre. Toute obnubilée par le bel insecte, elle ne nota même pas le grognement et le changement de position du garçon. Seuls les beaux dessins sur les ailes du papillon importaient. Jamais elle n’en avait vu de si beaux. Comme deux grands yeux dorés. Comme ceux de Mère. Ou du Docteur Toryn. Oncle Nathair et Grand-père avaient des yeux dorés aussi, mais pas si beaux. Non. L’œil sur la première aile était définitivement comme ceux de Mère. Et l’autre, sur l’autre aile, était tout comme ceux du Docteur Toryn. Le papillon n’avait que deux ailes après tout, c’était normal qu’il ait les plus beaux yeux pour mettre dessus.
La petite fille hésita une seconde à lever une main pour toucher le petit animal mais celui-ci choisit cet instant pour battre des ailes. On aurait dit qu’il clignait des yeux. Mais ça voulait probablement dire qu’il ne voulait pas qu’on le touche, aussi Catriona laissa-t-elle ses deux mains serrées autour de ses jambes en retenant son souffle et en bougeant le moins possible pour qu’il ne s’envole pas. Le rayon de soleil disparut, emmenant avec lui les dernières danseuses de poussière, mais Cat ne leur accorda qu’un coup d’œil rapide en guise d’adieu. Le papillon qui s’était posé sur son genou était finalement bien plus intéressant que les toutes petites fées qui avaient déjà commencé à s’en aller avant que le soleil ne parte. Lui, au moins, était venu la voir. Ou bien, est-ce que c’était « elle » ? On aurait dit que le papillon avait une tête de fille. Intriguée, la fillette s’efforça de mieux voir, mais la jolie créature battait de nouveau des ailes. Ce n’était pas facile. C’était probablement à cause du bras du garçon qui venait d’arriver à côté d’elle mais, heureusement, il n’avait pas fait assez peur au papillon pour qu’il s’envole.
Elle aurait pu continuer un bon moment à observer le bel insecte sous toutes les coutures – il avait vraiment une tête de fille, hein – si elle n’avait pas soudain réalisé que sa jupe ressemblait à des feuilles. Et à des fleurs aussi. Pour le coup, elle détacha ses mains et, en essayant de pas bouger son genou où le papillon était posé, tenta de cueillir une des jolies fleurs blanches à clochettes qu’elle voyait. Sans succès. La fleur n’était pas vraiment là, en fait. Cat soupira. C’était pas drôle. C’était joli une jupe de fleurs. Oh ! Mais le gros chat à côté était encore plus joli ! Surtout après quelques instants, quand il fut clair qu’il n’avait pas envie de sauter sur le papillon pour l’attraper. Les chats faisaient ça, des fois, elle les avait vus. Mais pas à l’école maintenant qu’elle y pensait. Les chats n’avaient pas le droit d’être à l’école. Même Percy n’avait pas le droit, alors qu’il était bien plus petit. Qu’est-ce qu’il faisait là, celui-là, alors ? Est-ce qu’elle ne devrait pas l’emmener ailleurs ? A la maison, peut-être, s’il ne mangeait pas Percy. Mais Mère ne voulait pas de chat, même pas de gros comme ça…
Avant qu’elle ait le temps de trouver une solution, toutefois, tout disparut. Le papillon, les feuilles et les fleurs, et le gros chat. Il n’y avait plus que le garçon qui s’était réveillé. Mais qui ne criait pas. Mais qui posait des questions bizarres, tout de même.
« Non. Y a pas de chien à l’école, tu sais, répondit Cat en levant deux grands yeux interrogateurs sur le grand. Mais y avait un gros chat. Et un joli papillon-fille avec des yeux comme ceux de Mère et du Docteur Toryn sur les ailes. »
Et les papillons avaient le droit de rentrer à l’école, il lui semblait, même s’ils étaient des animaux aussi. Ca devait être parce qu’ils avaient pas de poils. Pas comme les chiens, les chats ou les cochons d’Inde.
« Mais ils sont tous partis quand tu t’es réveillé. Pourquoi tu dormais, dis ? C’est pas trop l’heure. Et puis c’est pas un lit. »
Il n’avait pas l’air fâché de s’être réveillé, peut-être qu’il voudrait bien expliquer des trucs de grands. Ils faisaient souvent des trucs bizarres mais, parfois, il y avait quand même des raisons. On ne savait jamais.
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