Par l'odeur alléchée...
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Par l'odeur alléchée...
Mercredi 27 août 2014
La rentrée approchait à grands pas, et Annabel n’était pas forcément beaucoup plus rassurée que ses futurs élèves. Enfin, peut-être que si, un peu, puisqu’elle avait choisi d’être là et qu’elle savait ce qu’elle allait enseigner. Ce qui lui posait problème, c’était qu’elle ne l’avait jamais encore enseigné, justement. Jusque-là elle s’était contentée de parler microbiologie à ses étudiants, mais ses futurs élèves, eux, devaient apprendre la biologie générale. Ce n’était toutefois pas une raison pour rester enfermée. La météorologie de la matinée n’était pas trop humide et elle pouvait très bien penser à ses cours dehors. Sans compter que si elle restait trop près de son ordinateur, elle allait finir par l’allumer pour peaufiner une énième fois les PowerPoints qu’elle avait préparés ou commencer ceux du mois prochain. Vraiment, dehors, c’était bien.
Ce fut donc une future professeur de biologie équipée de son sempiternel sac à dos qui était partie arpenter la campagne autour de Dunwatch et du château. Elle avait néanmoins abandonné son carnet de croquis pour le remplacer par une carte détaillée du coin qu’elle annotait régulièrement au fil de ses pérégrinations. Elle connaissait bien les environs à force, mais elle préférait être sûre d’elle lorsqu’elle amènerait ses élèves en sortie. Pas question de leur faire faire trois fois le tour du bois pour retrouver cet arbuste d’aubépine ou le coin où les géraniums poussaient en bataille. Ou de passer sa nuit à retrouver les épilobes qu’elle prélèverait peut-être pour les montrer en salle. Sans compter que chaque saison apportait son lot de nouvelles plantes sauvages et que celles-ci ne se trouvaient pas forcément au même endroit que leurs prédécesseurs.
Elle avançait donc lentement, en lisière du bois, en ajoutant un point d’exclamation à côté de la croix signalant les digitales qu’elle venait de dépasser – pas question de les montrer aux plus jeunes, elle n’avait pas l’intention de causer des accidents – lorsque son nez, penché sur la carte, lui signala une odeur inhabituelle. Qui n’avait rien à faire là. Ce n’était pas le parfum de l’herbe humide, ni de la mousse sur les arbres, et encore moins celui des fleurs sauvages qui parsemaient le chemin. Pourtant c’était indéniablement une fragrance florale. Qui lui donnait envie de boire une tasse de son thé favori, en plus.
Comme elle n’en avait pas sous la main, Annabel attrapa plutôt un biscuit dans la poche latérale de son sac à dos, avant de se remettre en route. L’odeur s’estompa. Puis revint au bout de quelques pas. Evidemment. L’odorat n’était pas franchement le sens le plus développé de la jeune femme et les parfums n’avaient rien de tangible. Ils oscillaient au gré des courants d’air. Et elle n’était pas une fourmi capable de suivre une piste odorante sans hésiter comme s’il s’agissait d’un chemin tout tracé. Néanmoins, au bout d’un certain temps de marche circonspecte, elle fut certaine qu’elle était dans la bonne direction. L’odeur se faisait plus forte, plus entêtante, les moments où elle s’effaçait plus courts et plus rares jusqu’à disparaître complètement lorsque le chemin bifurqua. La biologiste s’immobilisa.
Les arbres lui avaient masqué l’ensemble des bâtiments mais elle s’attendait à les trouver là. Ce à quoi elle ne s’attendait pas, toutefois, c’était l’évolution qu’ils avaient subi depuis la dernière fois qu’elle les avait vus. De vide et abandonné, le corps de ferme devant lequel elle passait depuis des années s’était transformé en fourmilière bruissant d’activité. Et la comparaison n’était pas innocente. Certaines espèces de fourmis, en plus de bâtir des réseaux de galeries et de chambres souterraines, cultivaient des champignons. Or n’était-ce pas une serre, là, qu’elle voyait au bout d’un des bâtiments ? Même si l’odeur qui s’en échappait ne ressemblait pas vraiment à celle provoquée par la pousse de mycélium dans un milieu humide.
Annabel sourit. Elle commençait à avoir une bonne idée de ce qui était à l’origine du parfum qui l’avait attirée et la vision de la serre la confortait dans son idée. Elle reprit donc sa progression, obliquant sur un sentier qui longeait la propriété sans y pénétrer en direction de la petite construction de verre. Elle s’arrêta lorsqu’elle en fut le plus près possible, ses yeux s’attardant sur les petites fleurs blanches qu’elle ne s’attendait certes pas à trouver au fin fond de l’Ecosse, même à travers une vitre. Une profonde inspiration emplit ses narines du parfum entêtant du jasmin qu’elle n’avait l’habitude de respirer que dans les vapeurs d’eau chaude, avant qu’elle ne se laisse emporter par la curiosité et que son regard commence à détailler les autres plantes qui se trouvaient dans les parages du buisson odorant.
La rentrée approchait à grands pas, et Annabel n’était pas forcément beaucoup plus rassurée que ses futurs élèves. Enfin, peut-être que si, un peu, puisqu’elle avait choisi d’être là et qu’elle savait ce qu’elle allait enseigner. Ce qui lui posait problème, c’était qu’elle ne l’avait jamais encore enseigné, justement. Jusque-là elle s’était contentée de parler microbiologie à ses étudiants, mais ses futurs élèves, eux, devaient apprendre la biologie générale. Ce n’était toutefois pas une raison pour rester enfermée. La météorologie de la matinée n’était pas trop humide et elle pouvait très bien penser à ses cours dehors. Sans compter que si elle restait trop près de son ordinateur, elle allait finir par l’allumer pour peaufiner une énième fois les PowerPoints qu’elle avait préparés ou commencer ceux du mois prochain. Vraiment, dehors, c’était bien.
Ce fut donc une future professeur de biologie équipée de son sempiternel sac à dos qui était partie arpenter la campagne autour de Dunwatch et du château. Elle avait néanmoins abandonné son carnet de croquis pour le remplacer par une carte détaillée du coin qu’elle annotait régulièrement au fil de ses pérégrinations. Elle connaissait bien les environs à force, mais elle préférait être sûre d’elle lorsqu’elle amènerait ses élèves en sortie. Pas question de leur faire faire trois fois le tour du bois pour retrouver cet arbuste d’aubépine ou le coin où les géraniums poussaient en bataille. Ou de passer sa nuit à retrouver les épilobes qu’elle prélèverait peut-être pour les montrer en salle. Sans compter que chaque saison apportait son lot de nouvelles plantes sauvages et que celles-ci ne se trouvaient pas forcément au même endroit que leurs prédécesseurs.
Elle avançait donc lentement, en lisière du bois, en ajoutant un point d’exclamation à côté de la croix signalant les digitales qu’elle venait de dépasser – pas question de les montrer aux plus jeunes, elle n’avait pas l’intention de causer des accidents – lorsque son nez, penché sur la carte, lui signala une odeur inhabituelle. Qui n’avait rien à faire là. Ce n’était pas le parfum de l’herbe humide, ni de la mousse sur les arbres, et encore moins celui des fleurs sauvages qui parsemaient le chemin. Pourtant c’était indéniablement une fragrance florale. Qui lui donnait envie de boire une tasse de son thé favori, en plus.
Comme elle n’en avait pas sous la main, Annabel attrapa plutôt un biscuit dans la poche latérale de son sac à dos, avant de se remettre en route. L’odeur s’estompa. Puis revint au bout de quelques pas. Evidemment. L’odorat n’était pas franchement le sens le plus développé de la jeune femme et les parfums n’avaient rien de tangible. Ils oscillaient au gré des courants d’air. Et elle n’était pas une fourmi capable de suivre une piste odorante sans hésiter comme s’il s’agissait d’un chemin tout tracé. Néanmoins, au bout d’un certain temps de marche circonspecte, elle fut certaine qu’elle était dans la bonne direction. L’odeur se faisait plus forte, plus entêtante, les moments où elle s’effaçait plus courts et plus rares jusqu’à disparaître complètement lorsque le chemin bifurqua. La biologiste s’immobilisa.
Les arbres lui avaient masqué l’ensemble des bâtiments mais elle s’attendait à les trouver là. Ce à quoi elle ne s’attendait pas, toutefois, c’était l’évolution qu’ils avaient subi depuis la dernière fois qu’elle les avait vus. De vide et abandonné, le corps de ferme devant lequel elle passait depuis des années s’était transformé en fourmilière bruissant d’activité. Et la comparaison n’était pas innocente. Certaines espèces de fourmis, en plus de bâtir des réseaux de galeries et de chambres souterraines, cultivaient des champignons. Or n’était-ce pas une serre, là, qu’elle voyait au bout d’un des bâtiments ? Même si l’odeur qui s’en échappait ne ressemblait pas vraiment à celle provoquée par la pousse de mycélium dans un milieu humide.
Annabel sourit. Elle commençait à avoir une bonne idée de ce qui était à l’origine du parfum qui l’avait attirée et la vision de la serre la confortait dans son idée. Elle reprit donc sa progression, obliquant sur un sentier qui longeait la propriété sans y pénétrer en direction de la petite construction de verre. Elle s’arrêta lorsqu’elle en fut le plus près possible, ses yeux s’attardant sur les petites fleurs blanches qu’elle ne s’attendait certes pas à trouver au fin fond de l’Ecosse, même à travers une vitre. Une profonde inspiration emplit ses narines du parfum entêtant du jasmin qu’elle n’avait l’habitude de respirer que dans les vapeurs d’eau chaude, avant qu’elle ne se laisse emporter par la curiosité et que son regard commence à détailler les autres plantes qui se trouvaient dans les parages du buisson odorant.
Re: Par l'odeur alléchée...
C'était... Désolant. Humiliant même. Majdouline avait le cœur serré, emplie de pitié et de commisération pour la pauvre petite chose. Tout le talent que sa tante Aldjia possédait ne serait pas de trop pour empêcher le pire d'arriver. Il n'y avait aucun moyen que cette malheureuse créature ne prenne pas avec une inextinguible douleur la mesure de son infirmité, et ne choisisse de mettre un terme à son existence misérable...
Comment, par quelle malédiction de la terre, par quel outrage fait à la nature, l'écosse pouvait-elle accoucher de ce genre d'incongruité à faire pleurer une statue de pierre?
Visiblement, ce qui en Égypte était un arbre fier et racé, au tronc mince et aux branches bruissantes dans le vent du sud, ici sous ces cieux désolés n'était rien de plus qu'une plante en pot. Et pas bien grand encore, le pot.
Comment cette lande pouvait-elle tourmenter à ce point la vie qui y poussait pour réduire ainsi ce qui était pourtant un arbre depuis toute éternité à ce fantôme pâle et affligé ? Majdouline contemplait avec tristesse le petit plant de laurier rose souffreteux sauvé in extremis du rayon « grandes promotions sur les plantes de balcons » du Casto-leroy-brico-merlin-rama du coin. La pauvre tige désolée, qui arborait difficilement trois fleurettes maladives à son toupet, faisait vraiment triste figure à coté du luxuriant laurier rose ramené de leur jardin du Caire et dont les fleurs fuchsias frissonnaient doucement dans la brise. Pourtant, la couleur des pétales de la petite chose était ravissante, d'un blanc qui hésitait parfois vers un rose à peine perceptible rappelant le nacré des dragées... Mais par la déesse, une plante en pot ? Vraiment ?
La jeune fille secoua la tête en soupirant, avant de chercher du regard son matériel de jardinage. Peut-être après tout que, enhardie par la vision de ce qu'était vraiment sa race, la plante se sentirait la force de pousser hors des limites de ce ridicule petit pot. C'est donc avec son nouveau laurier sous le bras que la petite bubastis émergea de derrière un éventail de papyrus pour aller récupérer sa binette, là où ses petites cousines l'avaient abandonnées quand jouer à prendre le thé près du petit bassin à lotus leur avait paru hautement plus intéressant que de mignonner sycomores, palmiers, et fleurs de crocus.
Heureusement, ses outils n'étaient pas loin. Ils étaient juste sous le jasmin. Qui était juste sous une tête.
Une tête ?
" Heuuu... " Mince mince mince, comment s'appelait-elle déjà la dame qu'elle avait failli assommer à coup de pelle ? " ... Bonjour, comment allez-vous ? " Bon, tant pis, autant éluder le patronyme et passer directement aux salutations d'usage et au sourire de bienvenue. Pourvu juste que les petites qui s'amusaient à attraper des reinettes pour les glisser dans leur service à thé le face de manière traditionnelle. Avec leurs mains. Sans les faire flotter dans les airs. Oh misère...
« Nous sommes voisins ? » Pas qu'il lui semble, mais si elle devait voir plus souvent une tête se coller à sa vitre comme un gecko en mal d'amour pour un rayon de soleil, mieux valait être prévenue. Et prévenir les petites qui gloussaient derrière le figuier ! " Et vous bande de trous de nez, retournez jouer et sans faire de Bêtises !" Déclama-t-elle avec tout ce qu'elle pouvait d'emphase et de soulèvement de sourcils injonctifs pour mettre l'accent sur le type bien particulier de bêtises à surtout éviter, avant de se retourner vers son invitée surprise qui badait toujours derrière le vitrage. " Vous... vous voulez entrer ? " Parce-que pour autant qu'elle s'en souvienne, elle aimait herboriser non ? Visiter la serre devrait peut-être lui faire plaisir et après tout, complaire à ses voisins n'était-il pas le meilleur moyen de s'assurer d'une entente cordiale avec le sus-nommé voisin ?
Comment, par quelle malédiction de la terre, par quel outrage fait à la nature, l'écosse pouvait-elle accoucher de ce genre d'incongruité à faire pleurer une statue de pierre?
Visiblement, ce qui en Égypte était un arbre fier et racé, au tronc mince et aux branches bruissantes dans le vent du sud, ici sous ces cieux désolés n'était rien de plus qu'une plante en pot. Et pas bien grand encore, le pot.
Comment cette lande pouvait-elle tourmenter à ce point la vie qui y poussait pour réduire ainsi ce qui était pourtant un arbre depuis toute éternité à ce fantôme pâle et affligé ? Majdouline contemplait avec tristesse le petit plant de laurier rose souffreteux sauvé in extremis du rayon « grandes promotions sur les plantes de balcons » du Casto-leroy-brico-merlin-rama du coin. La pauvre tige désolée, qui arborait difficilement trois fleurettes maladives à son toupet, faisait vraiment triste figure à coté du luxuriant laurier rose ramené de leur jardin du Caire et dont les fleurs fuchsias frissonnaient doucement dans la brise. Pourtant, la couleur des pétales de la petite chose était ravissante, d'un blanc qui hésitait parfois vers un rose à peine perceptible rappelant le nacré des dragées... Mais par la déesse, une plante en pot ? Vraiment ?
La jeune fille secoua la tête en soupirant, avant de chercher du regard son matériel de jardinage. Peut-être après tout que, enhardie par la vision de ce qu'était vraiment sa race, la plante se sentirait la force de pousser hors des limites de ce ridicule petit pot. C'est donc avec son nouveau laurier sous le bras que la petite bubastis émergea de derrière un éventail de papyrus pour aller récupérer sa binette, là où ses petites cousines l'avaient abandonnées quand jouer à prendre le thé près du petit bassin à lotus leur avait paru hautement plus intéressant que de mignonner sycomores, palmiers, et fleurs de crocus.
Heureusement, ses outils n'étaient pas loin. Ils étaient juste sous le jasmin. Qui était juste sous une tête.
Une tête ?
" Heuuu... " Mince mince mince, comment s'appelait-elle déjà la dame qu'elle avait failli assommer à coup de pelle ? " ... Bonjour, comment allez-vous ? " Bon, tant pis, autant éluder le patronyme et passer directement aux salutations d'usage et au sourire de bienvenue. Pourvu juste que les petites qui s'amusaient à attraper des reinettes pour les glisser dans leur service à thé le face de manière traditionnelle. Avec leurs mains. Sans les faire flotter dans les airs. Oh misère...
« Nous sommes voisins ? » Pas qu'il lui semble, mais si elle devait voir plus souvent une tête se coller à sa vitre comme un gecko en mal d'amour pour un rayon de soleil, mieux valait être prévenue. Et prévenir les petites qui gloussaient derrière le figuier ! " Et vous bande de trous de nez, retournez jouer et sans faire de Bêtises !" Déclama-t-elle avec tout ce qu'elle pouvait d'emphase et de soulèvement de sourcils injonctifs pour mettre l'accent sur le type bien particulier de bêtises à surtout éviter, avant de se retourner vers son invitée surprise qui badait toujours derrière le vitrage. " Vous... vous voulez entrer ? " Parce-que pour autant qu'elle s'en souvienne, elle aimait herboriser non ? Visiter la serre devrait peut-être lui faire plaisir et après tout, complaire à ses voisins n'était-il pas le meilleur moyen de s'assurer d'une entente cordiale avec le sus-nommé voisin ?
Majdouline E. Ó Mealaigh- Basse-tête en croissance
- Messages : 78
Date d'inscription : 26/03/2014
Age : 26
Habitat : Délabré, réfugiée à l'internat
Clubs : Botanique
Feuille de personnage
Ecole: Marginalisation
Alignement: Lumière
Majeure/Mineure: Filière Lettres
Re: Par l'odeur alléchée...
Un jasmin, donc, dont l’odeur entêtante l’avait attirée. Mais ce n’était pas la seule plante qui n’avait rien à faire dans le sol écossais et qui se trouvait pourtant sous ses yeux. Annabel n’était pas familière des végétaux exotiques mais elle était tout de même capable d’en reconnaître quelques-uns. Les papyrus, par exemple. Ou le petit olivier. Ainsi que le laurier qui sortait soudain de derrière les papyrus… accompagné d’une petite jeune fille. Un peu gênée d’être surprise en flagrant délit d’espionnage de plantes exotiques, la biologiste n’en sourit pas moins en reconnaissant l’adolescente qui avait failli l’assommer à coup de pelle quelques jours plus tôt. Et qui l’accueillait somme toute bien gentiment et poliment, étant donné qu’elle n’avait objectivement rien à faire là.
« Bonjour, répondit-elle néanmoins sans sourciller, comme s’il était tout naturel qu’elle se trouve là, à regarder chez les autres. Je vais bien, merci, et vous ? »
Le nom de la jeune fille lui échappait, mais elle commençait à la situer et pas seulement parce qu’elle l’avait croisée en forêt. Les nouvelles allaient vite dans un petit village comme Dunwatch, Kelly n’était certainement pas la dernière au courant, et l’arrivée et l’installation de toute une famille de méditerranéens dans une vieille ferme des alentours n’était pas vraiment le genre d’événement à passer inaperçu. Annabel n’avait donc pas besoin d’être le plus grand détective de tous les temps pour additionner les achats de matériel de bricolage, le corps de ferme aux allures de fourmilière et la serre aux essences méridionales et en tirer les déductions qui s’imposaient.
« Pas vraiment, non, sourit la jeune femme avec une touche d’excuse. Je loge au Pr… »
Non, pas au Prim’House, pas au village. Elle avait déménagé la veille – si on pouvait utiliser ce terme pour qualifier le déplacement de quelques valises – et elle avait encore du mal à s’y faire.
« … au lycée, mais je me promenais quand j’ai senti le parfum du jasmin. »
Elle allait ajouter qu’elle n’avait aucune envie de se montrer indiscrète et qu’elle était juste curieuse de voir d’où venait l’odeur qui n’aurait pas dû se trouver en dehors de sa tasse de thé vue la latitude de Dunwatch, mais la jeune fille passait déjà à autre chose. Autre chose qui se trouvait visiblement être des enfants jouant un peu plus loin. Le sourire d’Annabel se teinta d’un brin d’amusement à l’idée du nombre de bêtises que pouvaient trouver à faire des enfants dans une serre – ses petits cousins n’avaient pas un tel environnement à disposition mais se débrouillaient déjà très bien dans un milieu plus banal – tout en espérant que lesdites bêtises ne risquaient pas de causer trop de dommages aux plantes présentes. Ce n’était pas que la plupart n’étaient pas abondantes dans les environs… mais si.
Aussi la proposition de la blondinette ne put que faire plaisir à la biologiste. Les yeux pétillant derrière ses lunettes, elle couvrit donc la courte distance qui la séparait encore de l’entrée de la serre.
« Avec plaisir ! Si ça ne vous dérange pas, bien sûr. J’avoue que je ne m’attendais pas à trouver papyrus, figuier et jasmin au cours de mes balades… »
Elle ne pouvait décemment pas refuser une occasion de les observer autrement qu’en photo dans des ouvrages de botaniques ou séchés dans des herbiers.
« Vous parvenez à les habituer au climat ? Même dans une serre, le ciel d’Ecosse n’est pas très ensoleillé… »
« Bonjour, répondit-elle néanmoins sans sourciller, comme s’il était tout naturel qu’elle se trouve là, à regarder chez les autres. Je vais bien, merci, et vous ? »
Le nom de la jeune fille lui échappait, mais elle commençait à la situer et pas seulement parce qu’elle l’avait croisée en forêt. Les nouvelles allaient vite dans un petit village comme Dunwatch, Kelly n’était certainement pas la dernière au courant, et l’arrivée et l’installation de toute une famille de méditerranéens dans une vieille ferme des alentours n’était pas vraiment le genre d’événement à passer inaperçu. Annabel n’avait donc pas besoin d’être le plus grand détective de tous les temps pour additionner les achats de matériel de bricolage, le corps de ferme aux allures de fourmilière et la serre aux essences méridionales et en tirer les déductions qui s’imposaient.
« Pas vraiment, non, sourit la jeune femme avec une touche d’excuse. Je loge au Pr… »
Non, pas au Prim’House, pas au village. Elle avait déménagé la veille – si on pouvait utiliser ce terme pour qualifier le déplacement de quelques valises – et elle avait encore du mal à s’y faire.
« … au lycée, mais je me promenais quand j’ai senti le parfum du jasmin. »
Elle allait ajouter qu’elle n’avait aucune envie de se montrer indiscrète et qu’elle était juste curieuse de voir d’où venait l’odeur qui n’aurait pas dû se trouver en dehors de sa tasse de thé vue la latitude de Dunwatch, mais la jeune fille passait déjà à autre chose. Autre chose qui se trouvait visiblement être des enfants jouant un peu plus loin. Le sourire d’Annabel se teinta d’un brin d’amusement à l’idée du nombre de bêtises que pouvaient trouver à faire des enfants dans une serre – ses petits cousins n’avaient pas un tel environnement à disposition mais se débrouillaient déjà très bien dans un milieu plus banal – tout en espérant que lesdites bêtises ne risquaient pas de causer trop de dommages aux plantes présentes. Ce n’était pas que la plupart n’étaient pas abondantes dans les environs… mais si.
Aussi la proposition de la blondinette ne put que faire plaisir à la biologiste. Les yeux pétillant derrière ses lunettes, elle couvrit donc la courte distance qui la séparait encore de l’entrée de la serre.
« Avec plaisir ! Si ça ne vous dérange pas, bien sûr. J’avoue que je ne m’attendais pas à trouver papyrus, figuier et jasmin au cours de mes balades… »
Elle ne pouvait décemment pas refuser une occasion de les observer autrement qu’en photo dans des ouvrages de botaniques ou séchés dans des herbiers.
« Vous parvenez à les habituer au climat ? Même dans une serre, le ciel d’Ecosse n’est pas très ensoleillé… »
Re: Par l'odeur alléchée...
Son malheureux laurier toujours sous le bras, Majdouline avait attrapé son matériel de jardinage et longé le buisson de jasmin pour rejoindre la porte de la serre. "Je vais très bien merci." Répondit-elle fort poliment, avant de sèchement préciser dans sa langue maternelle combien elle était déçue par les gloussements moqueurs de ses petites cousines, et à quel point leur impertinence aller leur valoir de blâmes divers et de coup-de-pieds-au-cultages variés si elles ne calmaient pas leurs ardeurs devant leur invitée.
"Oh ! Vous logez à Culánn Hight ? On va vraiment être voisine alors, moi et toute la smala on va être internes à la rentrée." Dit-elle en agitant une main qui englobait les deux petites fauteuses de troubles bien mal dissimulées derrière la végétation, ainsi sans doute que la masse indistincte de sa nombreuse parentelle qui s'agitait au-delà des parois de verres.
Agitation carpienne qui manqua de laisser choir binette et pot de fleur sur le sol, avant que leur propriétaire ne réussisse à tous les sauver par la grâce d'un méli-mélo de bras et de doigts, ainsi qu'un petit coup de pouce à distance de la part de tweedle-dumb et tweedle-doom qui se gondolaient de plus belle en essayant en vain de passer inaperçue.
Invoquant Dieu et tout ses saints, Majdouline pria pour que l'entorse faite à Newton n'ait pas été remarquée et poussa du pied le gros pot de menthe qui aidait à bloquer la porte.
"Entrez, je vous en prie..." Bredouilla-t-elle tout en commençant une conversation à base de froncements de sourcils et de plissement de paupières à l'attention de ses deux cousines. "... Et ne laissez pas passer les chats s'il vous..." Tenta-t-elle de là prévenir, alors qu'un sournois félin s'élançait déjà entre les jambes d'Annabel pour venir s'enrouler autours des mollets de la jeune fille en ronronnant comme un moteur de Harley. "...Plait."
Poussant un profond soupire de résignation, la blondinette entreprit de nouveau de jongler avec ce qu'elle avait dans les bras pour se libérer une main et aller grattouiller le minet entre les oreilles, ce qui fit bientôt passer son ronron pour une tentative fort réussite d'imitation d'avion de chasse.
Deux boules d'énergies en robe et sandales émergèrent alors des feuillages en glapissant de joie dans le but évident de s'emparer de la pauvre bête, et une course poursuite effrénée commença aussitôt entre les essences végétales.
"Et bien quand les plus immatures de mes cousins ne tentent pas de tout détruire de par leur enthousiasme délirant, oui les plantes s'adaptent." Soupira-t-elle avec un petit sourire gêné. "Et puis une de mes tantes à la main verte..." Dit-elle en omettant de préciser que la dite tante était bien capable de faire pousser un arbre centenaire à partir des noyaux d'olives sur les pizzas. Pas que ça serve tout les jours, mais pour inciter des plantes méditerranéennes à prospérer sur le sol écossais, ça pouvait aider.
"Oh ! Vous logez à Culánn Hight ? On va vraiment être voisine alors, moi et toute la smala on va être internes à la rentrée." Dit-elle en agitant une main qui englobait les deux petites fauteuses de troubles bien mal dissimulées derrière la végétation, ainsi sans doute que la masse indistincte de sa nombreuse parentelle qui s'agitait au-delà des parois de verres.
Agitation carpienne qui manqua de laisser choir binette et pot de fleur sur le sol, avant que leur propriétaire ne réussisse à tous les sauver par la grâce d'un méli-mélo de bras et de doigts, ainsi qu'un petit coup de pouce à distance de la part de tweedle-dumb et tweedle-doom qui se gondolaient de plus belle en essayant en vain de passer inaperçue.
Invoquant Dieu et tout ses saints, Majdouline pria pour que l'entorse faite à Newton n'ait pas été remarquée et poussa du pied le gros pot de menthe qui aidait à bloquer la porte.
"Entrez, je vous en prie..." Bredouilla-t-elle tout en commençant une conversation à base de froncements de sourcils et de plissement de paupières à l'attention de ses deux cousines. "... Et ne laissez pas passer les chats s'il vous..." Tenta-t-elle de là prévenir, alors qu'un sournois félin s'élançait déjà entre les jambes d'Annabel pour venir s'enrouler autours des mollets de la jeune fille en ronronnant comme un moteur de Harley. "...Plait."
Poussant un profond soupire de résignation, la blondinette entreprit de nouveau de jongler avec ce qu'elle avait dans les bras pour se libérer une main et aller grattouiller le minet entre les oreilles, ce qui fit bientôt passer son ronron pour une tentative fort réussite d'imitation d'avion de chasse.
Deux boules d'énergies en robe et sandales émergèrent alors des feuillages en glapissant de joie dans le but évident de s'emparer de la pauvre bête, et une course poursuite effrénée commença aussitôt entre les essences végétales.
"Et bien quand les plus immatures de mes cousins ne tentent pas de tout détruire de par leur enthousiasme délirant, oui les plantes s'adaptent." Soupira-t-elle avec un petit sourire gêné. "Et puis une de mes tantes à la main verte..." Dit-elle en omettant de préciser que la dite tante était bien capable de faire pousser un arbre centenaire à partir des noyaux d'olives sur les pizzas. Pas que ça serve tout les jours, mais pour inciter des plantes méditerranéennes à prospérer sur le sol écossais, ça pouvait aider.
Majdouline E. Ó Mealaigh- Basse-tête en croissance
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Re: Par l'odeur alléchée...
Si Annabel avait encore eu un doute sur l’origine de la blondinette et le pourquoi du comment de toutes ces plantes méditerranéennes sur le sol écossais, la langue étrange qui s’échappa soudain de ses lèvres en direction de ce qui ressemblait à un massif de papyrus lui aurait permis de confirmer ses hypothèses sans hésitation. En l’occurrence, comme elle avait déjà tiré ses propres conclusions, la biologiste ne fut pas surprise et se contenta donc de jeter un regard curieux vers la végétation presque luxuriante pour essayer d’apercevoir celui ou ceux à qui s’adressait la petite jeune fille au laurier. Il était peu probable qu’elle parle aux papyrus, du moins sur ce ton-là, ou que lesdits papyrus soient à l’origine des rires qu’elle entendait.
L’amusement se confirma donc dans le sourire d’Annabel… et d’autant plus quand la blondinette lui apprit qu’elles seraient bientôt voisines pour de bon. Culánn High ? C’était une dénomination originale, pour ce qu’elle avait toujours considéré comme « le Château » au cours de ses nombreuses vacances passées à Dunwatch… et qu’elle pourrait peut-être quand on lui demanderait à nouveau où elle habitait. Dire qu’elle logeait « au château » ne lui venait vraiment pas naturellement.
« Vous allez mettre de la vie dans l’école, » constata la jeune femme, sans savoir si ça l’amusait ou la rendait un peu inquiète.
Elle n’eut toutefois pas le temps de se poser sérieusement la question puisque les outils de jardinage semblèrent pris d’une soudaine envie de se mettre au travail immédiatement. Si elle s’était trouvée de l’autre côté de la paroi de la serre, la biologiste aurait sans hésiter prêté main forte à la blondinette – dans la limite desdites mains qui restaient occupées par sa carte et son crayon – mais c’était pour le moment physiquement impossible. Annabel se contenta donc de ranger ce qu’elle tenait dans son sac, avant de revenir à ce qui se passait à l’intérieur de la serre. Sans surprise, elle put constater que la jeune fille au laurier avait récupéré tout son matériel. N’avait-elle pas déjà fait preuve de sa dextérité dans la forêt, en rattrapant une pelle de justesse ?
La biologiste ne se fit pas prier pour pénétrer dans le monde des plantes quasi-inconnues dont on lui ouvrit la porte, mais son impatience ne faisait visiblement pas le poids face à celle d’un félin apparu soudainement. Tandis que la blondinette tâchait de caresser la bestiole, la nièce de Kelly se hâta de refermer la porte derrière elle.
« Vous avez beaucoup de chats, par ici ? Je n’en ai pas vu beaucoup au village, s’enquit-elle, une fois l’entrée de la serre de nouveau interdite aux non-invités et le non-invité infiltré en fuite. Et je peux peut-être vous donner un coup de main pour porter votre matériel, j’ai les mains libres. »
Elle s’apprêta à suivre la jeune fille au détour des allées de la serre, prête à découvrir toutes ces essences végétales qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de voir en vrai.
« J’avoue que je suis curieuse de savoir comment vous faites… Vous les avez faites venir par bateau ? Est-ce qu’elles n’ont pas besoin d’engrais ou de traitements particuliers pour s’adapter ? »
Annabel n’était pas une grande jardinière – un appartement au cœur de Londres n’était pas forcément le meilleur endroit possible pour se lancer dans des cultures – mais elle connaissait la théorie et les caractéristiques de certaines plantes. Un jasmin sous le soleil chiche d’Ecosse, ça tenait du miracle. Sans parler du citronnier et de l’olivier qui se retrouvaient à des températures qui devaient leur sembler hivernales. Certaines espèces pouvaient pousser en pot, à l’intérieur, elle le savait – un olivier de compagnie, ce serait trop cool – mais les voir en pleine terre, même sous une serre…
L’amusement se confirma donc dans le sourire d’Annabel… et d’autant plus quand la blondinette lui apprit qu’elles seraient bientôt voisines pour de bon. Culánn High ? C’était une dénomination originale, pour ce qu’elle avait toujours considéré comme « le Château » au cours de ses nombreuses vacances passées à Dunwatch… et qu’elle pourrait peut-être quand on lui demanderait à nouveau où elle habitait. Dire qu’elle logeait « au château » ne lui venait vraiment pas naturellement.
« Vous allez mettre de la vie dans l’école, » constata la jeune femme, sans savoir si ça l’amusait ou la rendait un peu inquiète.
Elle n’eut toutefois pas le temps de se poser sérieusement la question puisque les outils de jardinage semblèrent pris d’une soudaine envie de se mettre au travail immédiatement. Si elle s’était trouvée de l’autre côté de la paroi de la serre, la biologiste aurait sans hésiter prêté main forte à la blondinette – dans la limite desdites mains qui restaient occupées par sa carte et son crayon – mais c’était pour le moment physiquement impossible. Annabel se contenta donc de ranger ce qu’elle tenait dans son sac, avant de revenir à ce qui se passait à l’intérieur de la serre. Sans surprise, elle put constater que la jeune fille au laurier avait récupéré tout son matériel. N’avait-elle pas déjà fait preuve de sa dextérité dans la forêt, en rattrapant une pelle de justesse ?
La biologiste ne se fit pas prier pour pénétrer dans le monde des plantes quasi-inconnues dont on lui ouvrit la porte, mais son impatience ne faisait visiblement pas le poids face à celle d’un félin apparu soudainement. Tandis que la blondinette tâchait de caresser la bestiole, la nièce de Kelly se hâta de refermer la porte derrière elle.
« Vous avez beaucoup de chats, par ici ? Je n’en ai pas vu beaucoup au village, s’enquit-elle, une fois l’entrée de la serre de nouveau interdite aux non-invités et le non-invité infiltré en fuite. Et je peux peut-être vous donner un coup de main pour porter votre matériel, j’ai les mains libres. »
Elle s’apprêta à suivre la jeune fille au détour des allées de la serre, prête à découvrir toutes ces essences végétales qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de voir en vrai.
« J’avoue que je suis curieuse de savoir comment vous faites… Vous les avez faites venir par bateau ? Est-ce qu’elles n’ont pas besoin d’engrais ou de traitements particuliers pour s’adapter ? »
Annabel n’était pas une grande jardinière – un appartement au cœur de Londres n’était pas forcément le meilleur endroit possible pour se lancer dans des cultures – mais elle connaissait la théorie et les caractéristiques de certaines plantes. Un jasmin sous le soleil chiche d’Ecosse, ça tenait du miracle. Sans parler du citronnier et de l’olivier qui se retrouvaient à des températures qui devaient leur sembler hivernales. Certaines espèces pouvaient pousser en pot, à l’intérieur, elle le savait – un olivier de compagnie, ce serait trop cool – mais les voir en pleine terre, même sous une serre…
Re: Par l'odeur alléchée...
Majdouline n'était pas vraiment sûre que le terme consacré à l'effet d'une exposition continue à la portion pré-pubère et adolescente de sa famille dans un espace clos et à la discipline stricte soit vraiment "apporter de la vie". Sauf si l'adage comme quoi si l'on souffre alors on a la preuve que l'on est vivant était vrai mais sinon, c'était plus une punition divine qu'un bienfait quelconque. Dieu lorsqu'il avait envoyé ses plaies à l’Égypte avait sans doute oublié de rappeler à lui la plus insidieuse et la pire d'entre toute, pour ne l'en sortir que maintenant et l'envoyer aux anglais. Qu'est-ce que le peuple britannique avait bien pu commettre pour mériter cela, et est-ce que le bœuf bouilli et les sandwichs au concombre n'était pas une punition suffisante sans en plus les soumettre à la prochaine, vaste et bruyante génération de Nassinissa ?
"Courrez pas ou je vous scie les jambes... Et ne cassez rien ou je le dis à Têthê* et vous allez voir vos fesses !" Hurla la jeune fille en direction de la tempête qui agitait désormais l’intérieur de la serre, avec cependant une efficacité difficilement mesurable et probablement nulle.
"Pardon madame _ raah c'était quoi déjà son nom ? Un truc à base de plante à tisane et de fleur pour pâtisseries... _ Primevèrose _ Là voilà ! c'était un truc comme, ça, ou en tout cas pas loin, sûr ! _ elles sont un peu excités." Expliqua-t-elle à son invitée tout en lui tendant le pot de laurier d'un air soulagé. "Et oui s'il vous plait, vous pouvez attraper ça si ça vous ennuie pas. On a pas de chat à part une qui va et vient _ à l'entière discrétion et selon le bon vouloir de la présente interlocutrice, mais ce n'était certes pas le genre de chose que l'on étalait devant des inconnues _ les autres ils viennent juste parce-qu'ils nous aiment bien. Il y en a une dizaine qui rode par-ci par-là..." Ce qui n'était rien , mais alors là vraiment rien comparé aux hordes de Raminagrobis qui avaient tenu salon autour de leur résidence au Caire.
Précédant l'herboriste-professeur dans le chaos végétale, la blondinette lui fit signe de la suivre. "Je sais pas trop comment ma tante fait...." A part enchanter le sol "...Mais elle y passe beaucoup de temps..." Au moins deux minutes par semaine "...et aussi à leur parler..." Les convaincre de pousser "...Parce-que parler aux plantes ça leur fait du bien..." Et leur jeter des sorts encore plus "...On les a fait venir dans un camion de déménagement..." A l'état de graines et bien rangées au milieu d'une valise de draps "...Et puis ensuite on a tout planté, comme la serre c'est le premier truc qu'on a fait réparer..." En 17 minutes top chrono merci les tontons, taties et cousins variés de la manipulations "...Et puis on chauffe la serre aussi, on a des radiateurs et des lampes spéciales..." Oui, le radiateur-luminou-tonton-élémentaliste, super efficace et peu énergivore car carburant au café noir et au bœuf maringo "...Enfin on se débrouille quoi !" Termina-t-elle en un bel et vaste moulinet de binette qui manqua de peu clouer une des petites cousines au tronc d'un palmier dattier par son chignon.
Ce qui entraina moult imprécations de l'une et de l'autre, dans un langage aux accents du sud prononcés et chantant, mais dont le staccato évoquait plus une rafale de mitraillette que le doux cistre des cigales méditerranéennes...
"Courrez pas ou je vous scie les jambes... Et ne cassez rien ou je le dis à Têthê* et vous allez voir vos fesses !" Hurla la jeune fille en direction de la tempête qui agitait désormais l’intérieur de la serre, avec cependant une efficacité difficilement mesurable et probablement nulle.
"Pardon madame _ raah c'était quoi déjà son nom ? Un truc à base de plante à tisane et de fleur pour pâtisseries... _ Primevèrose _ Là voilà ! c'était un truc comme, ça, ou en tout cas pas loin, sûr ! _ elles sont un peu excités." Expliqua-t-elle à son invitée tout en lui tendant le pot de laurier d'un air soulagé. "Et oui s'il vous plait, vous pouvez attraper ça si ça vous ennuie pas. On a pas de chat à part une qui va et vient _ à l'entière discrétion et selon le bon vouloir de la présente interlocutrice, mais ce n'était certes pas le genre de chose que l'on étalait devant des inconnues _ les autres ils viennent juste parce-qu'ils nous aiment bien. Il y en a une dizaine qui rode par-ci par-là..." Ce qui n'était rien , mais alors là vraiment rien comparé aux hordes de Raminagrobis qui avaient tenu salon autour de leur résidence au Caire.
Précédant l'herboriste-professeur dans le chaos végétale, la blondinette lui fit signe de la suivre. "Je sais pas trop comment ma tante fait...." A part enchanter le sol "...Mais elle y passe beaucoup de temps..." Au moins deux minutes par semaine "...et aussi à leur parler..." Les convaincre de pousser "...Parce-que parler aux plantes ça leur fait du bien..." Et leur jeter des sorts encore plus "...On les a fait venir dans un camion de déménagement..." A l'état de graines et bien rangées au milieu d'une valise de draps "...Et puis ensuite on a tout planté, comme la serre c'est le premier truc qu'on a fait réparer..." En 17 minutes top chrono merci les tontons, taties et cousins variés de la manipulations "...Et puis on chauffe la serre aussi, on a des radiateurs et des lampes spéciales..." Oui, le radiateur-luminou-tonton-élémentaliste, super efficace et peu énergivore car carburant au café noir et au bœuf maringo "...Enfin on se débrouille quoi !" Termina-t-elle en un bel et vaste moulinet de binette qui manqua de peu clouer une des petites cousines au tronc d'un palmier dattier par son chignon.
Ce qui entraina moult imprécations de l'une et de l'autre, dans un langage aux accents du sud prononcés et chantant, mais dont le staccato évoquait plus une rafale de mitraillette que le doux cistre des cigales méditerranéennes...
* Têthê : 'Mamie' en grec ancien
Majdouline E. Ó Mealaigh- Basse-tête en croissance
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