Retour à la case "château"
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Retour à la case "château"
(23.08.2014)
Bon, refiler la garde du cheval à un quelconque pion, c'était fait. Riposter à son air halluciné et à ses protestations sur ses talents de palefrenier qu'ils ne pouvaient pas être pires que ceux de surveillant, c'était fait aussi. De toute façon, Machin - Llefedrelys de son vrai nom, il soupçonnait son chef d'avoir fait exprès de lui refiler une bestiole au nom aussi imprononçable - était à peu près aussi sauvage qu'une peluche sous euphorisants. Au pire il se servirait du gugus chargé de sa garde comme poteau-grattoir mais le grand bai restait fréquentable pour un cheval. Presque plus que certains humains, si on passait outre son nom.
Etape deux, refiler la garde du gamin à un quelconque gus ayant l'air d'être à peu près compétent s'il en trouvait un de réveillé dans le coin - pas pour le punir, il s'en tamponnait l'oreille avec une babouche et pouvait comprendre qu'on n'aime pas rester assis en cours pendant des heures, mais au moins pour s'assurer qu'il ne ressorte pas illico courir la campagne et se perdre Dieu seul savait où pendant que lui parlait avec le directeur de cette passoire qu'ils appelaient une Ecole. Sérieusement, il ne savait pas combien il payait ses surveillants, mais il n'était pas sûr que cette clique mérite son salaire. OK, c'était censé être une école de petits génies et tout, mais de là à les laisser s'évader à répétition dans les bois...
Après une ou deux enfilades de couloirs à peu près vides et la confiscation de sa cigarette à un ado qui pensait pouvoir fumer en douce, le sergent Wayland repéra une plaque signalant le repère des agents censés faire tourner rond l'établissement. D'un geste vif, il poussa la porte du bureau de l'encadrement, désigna une chaise au gamin sans vérifier s'il s'asseyait bel et bien, interpela le gus derrière le bureau.
" 'jour. Je l'ai trouvé dans les bois. Je ne sais pas s'il a cours, je m'en fiche honnêtement mais il paraît qu'on est censés vous les ramener."
Il pouvait vérifier des papiers d'identité, cartes grises, permis de conduire et autre, mais les emplois du temps de tout un chacun, non, y'avait des limites. Puis vu comme son spécialiste de la cavale buissonnière avait l'air dans les nuages, c'était pas gagné qu'il pense à emmener la paperasse à base de carnet de correspondance et autres détails, de toute façon.
"Et je voudrais voir le directeur, je peux le trouver où ?"
Donc, étape trois, voir le directeur. Quand on lui aurait indiqué la direction du bureau dudit directeur, idéalement, parce qu'il avait moyennement envie d'y aller au hasard. Déjà qu'il n'avait qu'une vague idée de ce à quoi pouvait ressembler le concerné et pas la moindre idée de comment se dépatouiller avec les couloirs du château... En plus, d'habitude, les relations publiques et autres trucs chiants, il déléguait.
Bon, refiler la garde du cheval à un quelconque pion, c'était fait. Riposter à son air halluciné et à ses protestations sur ses talents de palefrenier qu'ils ne pouvaient pas être pires que ceux de surveillant, c'était fait aussi. De toute façon, Machin - Llefedrelys de son vrai nom, il soupçonnait son chef d'avoir fait exprès de lui refiler une bestiole au nom aussi imprononçable - était à peu près aussi sauvage qu'une peluche sous euphorisants. Au pire il se servirait du gugus chargé de sa garde comme poteau-grattoir mais le grand bai restait fréquentable pour un cheval. Presque plus que certains humains, si on passait outre son nom.
Etape deux, refiler la garde du gamin à un quelconque gus ayant l'air d'être à peu près compétent s'il en trouvait un de réveillé dans le coin - pas pour le punir, il s'en tamponnait l'oreille avec une babouche et pouvait comprendre qu'on n'aime pas rester assis en cours pendant des heures, mais au moins pour s'assurer qu'il ne ressorte pas illico courir la campagne et se perdre Dieu seul savait où pendant que lui parlait avec le directeur de cette passoire qu'ils appelaient une Ecole. Sérieusement, il ne savait pas combien il payait ses surveillants, mais il n'était pas sûr que cette clique mérite son salaire. OK, c'était censé être une école de petits génies et tout, mais de là à les laisser s'évader à répétition dans les bois...
Après une ou deux enfilades de couloirs à peu près vides et la confiscation de sa cigarette à un ado qui pensait pouvoir fumer en douce, le sergent Wayland repéra une plaque signalant le repère des agents censés faire tourner rond l'établissement. D'un geste vif, il poussa la porte du bureau de l'encadrement, désigna une chaise au gamin sans vérifier s'il s'asseyait bel et bien, interpela le gus derrière le bureau.
" 'jour. Je l'ai trouvé dans les bois. Je ne sais pas s'il a cours, je m'en fiche honnêtement mais il paraît qu'on est censés vous les ramener."
Il pouvait vérifier des papiers d'identité, cartes grises, permis de conduire et autre, mais les emplois du temps de tout un chacun, non, y'avait des limites. Puis vu comme son spécialiste de la cavale buissonnière avait l'air dans les nuages, c'était pas gagné qu'il pense à emmener la paperasse à base de carnet de correspondance et autres détails, de toute façon.
"Et je voudrais voir le directeur, je peux le trouver où ?"
Donc, étape trois, voir le directeur. Quand on lui aurait indiqué la direction du bureau dudit directeur, idéalement, parce qu'il avait moyennement envie d'y aller au hasard. Déjà qu'il n'avait qu'une vague idée de ce à quoi pouvait ressembler le concerné et pas la moindre idée de comment se dépatouiller avec les couloirs du château... En plus, d'habitude, les relations publiques et autres trucs chiants, il déléguait.
Roy O. Wayland- Bavure montée
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Date d'inscription : 19/03/2014
Habitat : Dunwatch
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Re: Retour à la case "château"
Il n'aimait pas le samedi matin. C'était le jour des comptes. C'était le week-end mais pas encore le moment de se détendre ou de faire la fête. C'était l'heure du ménage. Des courses. Et des corvées chiantes. Juste le genre de jour que Toryn lui laissait avec délectation, avant de prendre juste le livre que lui, Faolán rêvait de lire, assit devant la cheminée, un thé chaud fumant à ses côtés. Au lieu de ça, il était à la vie scolaire en train de lire des dossiers et de s'arracher les neurones sur ces saloperies d'emploi du temps. Et les candidatures de professeurs pour les quelques postes restant.
Ses yeux s'égarèrent vers la fenêtre où un gus mettait le bazar en entrant à cheval. La couverture était révélatrice. Un représentant de l'Ordre de la Ville venait leur faire l'honneur d'une visite. Il reconnaissait le Bai, en y regardant bien. Llefedrelys était son nom. C'était la forme non contractée d'un héros gallois, roi de France, qui, avec son frère Lludd aurait vaincu le dragon du drapeau gallois. Et son fier cavalier devait donc être l'officier Wayland, déjà tristement célèbre par sa grognerie. On disait qu'il n'aimait pas les noms celtes, Dunwatch ou l'écosse. On disait aussi qu'il avait été envoyé ici en punition pour avoir déserté, insulté un supérieur ou simplement déclaré détester les animaux. Quelque soit la raison de sa présence ici, cela promettait d'être intéressant. Sa matinée s'éclairait déjà.
Comme il était probable que le Sergent se pointe dans la vie scolaire, le Directeur se fit un bon café aux odeurs veloutées et se replongea dans son dossier. La lettre de motivation qu'on lui avait envoyée faisait trois pages. Trois pages ennuyeuses et pompeuses d'un rond de cuir quelconque qui ne se prenait visiblement pas pour le doigt de pied de Jupiter. D'où venait-il cette parodie de fonctionnaire ? Glasgow ? Bah. Pourquoi pas Galway pendant qu'ils y étaient. Il n'avait pas besoin de quelqu'un d'encore plus chiant mais à tout les coups, le profil plairait à son frère. Il avait bien embauché le français... et dans le genre pompeux et insupportable, il se posait là, le français.
Et comme prévu, la porte s'ouvrit avec fracas, sans frapper. L'homme était plutôt jeune, avec des marques sur son visage et une croix sur sa tenue. Il avait des yeux magnifiques. Ni verts, ni dorés, d'un bleu glacier mortel. Cela le choquait toujours, des yeux 'autre' sur un adulte. Il leva la tête de son dossier, prit une gorgée de son breuvage et regarda le jeune Annraoi se recroqueviller dans le siège sur lequel on l'avait plus ou moins jeté.
« Les cours ne commenceront qu'après la rentrée, en septembre. Mais je vous remercie. »
Sa voix était nettement plus calme et plus posée que celle de son interlocuteur. Son sourire plus chaleureux. Ses yeux plus ternes. Il aurait utilisé le même ton pour parler à un élève particulièrement lent, mais sans la petite flamme qui couvait dans ses pupilles. Cette lumière pétilla pour s'éteindre juste au moment ou l'autre s'enfonçait à demander à parler au responsable. Ah, ces jeunes et leur impatience. Typique de la génération Y. Tout, tout de suite, semblait leur motto.
« Vous l'avez trouvé. Je vous en prie, Officier, asseyez vous sur l'autre chaise. Quant à vous, Monsieur Annraoi, allez-vous en, je vous ferais parvenir votre punition plus tard. »
Regardant l'adolescent partir en bredouillant et fermer la porte avec douceur, le Directeur (sa meilleur moitié), joignit ses mains à la moitié de son visage et reprit, plus sérieusement.
« Vous vouliez m'instruire de quelque chose en particulier ? »
Ses yeux s'égarèrent vers la fenêtre où un gus mettait le bazar en entrant à cheval. La couverture était révélatrice. Un représentant de l'Ordre de la Ville venait leur faire l'honneur d'une visite. Il reconnaissait le Bai, en y regardant bien. Llefedrelys était son nom. C'était la forme non contractée d'un héros gallois, roi de France, qui, avec son frère Lludd aurait vaincu le dragon du drapeau gallois. Et son fier cavalier devait donc être l'officier Wayland, déjà tristement célèbre par sa grognerie. On disait qu'il n'aimait pas les noms celtes, Dunwatch ou l'écosse. On disait aussi qu'il avait été envoyé ici en punition pour avoir déserté, insulté un supérieur ou simplement déclaré détester les animaux. Quelque soit la raison de sa présence ici, cela promettait d'être intéressant. Sa matinée s'éclairait déjà.
Comme il était probable que le Sergent se pointe dans la vie scolaire, le Directeur se fit un bon café aux odeurs veloutées et se replongea dans son dossier. La lettre de motivation qu'on lui avait envoyée faisait trois pages. Trois pages ennuyeuses et pompeuses d'un rond de cuir quelconque qui ne se prenait visiblement pas pour le doigt de pied de Jupiter. D'où venait-il cette parodie de fonctionnaire ? Glasgow ? Bah. Pourquoi pas Galway pendant qu'ils y étaient. Il n'avait pas besoin de quelqu'un d'encore plus chiant mais à tout les coups, le profil plairait à son frère. Il avait bien embauché le français... et dans le genre pompeux et insupportable, il se posait là, le français.
Et comme prévu, la porte s'ouvrit avec fracas, sans frapper. L'homme était plutôt jeune, avec des marques sur son visage et une croix sur sa tenue. Il avait des yeux magnifiques. Ni verts, ni dorés, d'un bleu glacier mortel. Cela le choquait toujours, des yeux 'autre' sur un adulte. Il leva la tête de son dossier, prit une gorgée de son breuvage et regarda le jeune Annraoi se recroqueviller dans le siège sur lequel on l'avait plus ou moins jeté.
« Les cours ne commenceront qu'après la rentrée, en septembre. Mais je vous remercie. »
Sa voix était nettement plus calme et plus posée que celle de son interlocuteur. Son sourire plus chaleureux. Ses yeux plus ternes. Il aurait utilisé le même ton pour parler à un élève particulièrement lent, mais sans la petite flamme qui couvait dans ses pupilles. Cette lumière pétilla pour s'éteindre juste au moment ou l'autre s'enfonçait à demander à parler au responsable. Ah, ces jeunes et leur impatience. Typique de la génération Y. Tout, tout de suite, semblait leur motto.
« Vous l'avez trouvé. Je vous en prie, Officier, asseyez vous sur l'autre chaise. Quant à vous, Monsieur Annraoi, allez-vous en, je vous ferais parvenir votre punition plus tard. »
Regardant l'adolescent partir en bredouillant et fermer la porte avec douceur, le Directeur (sa meilleur moitié), joignit ses mains à la moitié de son visage et reprit, plus sérieusement.
« Vous vouliez m'instruire de quelque chose en particulier ? »
Re: Retour à la case "château"
Plus qu'une bonne semaine donc avant que les gamins ne soient occupés en cours, donc, et, avec un peu de chance, cessent de s'évader de cette Ecole. Pas que ça ait l'air de préoccuper le CPE ou il ne savait qui d'autre qui sirotait son café devant des dossiers mais bon... Ah, pas un CPE, le Directeur en personne. Au moins, ça expliquait pourquoi il ne s'affolait pas à courir derrière ses étudiants - question de dignité, sûrement. Et ça lui évitait à lui de chercher un bureau dans le dédale du Château. Cela dit, Roy l'aurait pensé plus vieux. Plus expérimenté, plus massif et solide, peut-être avec une barbe grisonnante. On ne l'avait pas habitué à un pétillement d'yeux verts derrière un poste à responsabilité.
Il haussa un sourcil face à l'ordre. Un bout d'instinct de contradiction lui souffla de se rebiffer ou d'ignorer ostensiblement la suggestion, puisqu'il était mieux debout. Mais il était adulte et, accessoirement, on lui avait seriné d'être poli à défaut d'aimable avec les habitants du Château. Il tira donc la chaise et s'installa correctement encore qu'avec une bonne humeur limitée, histoire de faire honneur à son insigne, le dos droit, une jambe croisée sur l'autre. Concrètement, il ne pensait pas s'attarder. Il avait un message à faire passer, c'était l'objet de quelques phrases tout au plus.
"C'est la troisième fois au moins que je le ramène. Soit vos mesures pour empêcher vos élèves de courir la campagne sont à revoir, soit la demande de les ramener systématiquement est obsolète."
Réussir à éviter de traiter l'école de passoire ouvertement, c'était fait. Implicitement par contre... Il n'allait tout de même pas essayer d'enrober la vérité. De fait, au moins un des élèves passait son temps hors des murs, et il était à peu près certain que le gamin n'était pas le seul - simplement, le côté étourdi le rendait plus repérable. Puis bon, concrètement, le sergent Wayland ne comptait pas retourner chaque buisson pour y chercher les fugueurs les plus discrets, il avait mieux à faire. Tant qu'ils se débrouillaient pour ne pas tomber du haut d'une falaise, ce qui aurait dû être dans leurs cordes pour de soi-disant petits génies.
"À défaut de commencer de suite les cours, vous n'êtes pas censés les occuper d'une façon ou d'une autre ? Ou recruter un personnel à la hauteur de vos prodigieux sauteurs de murs ?"
Dans la très longue liste de ce que l'officier Wayland n'appréciait pas, on pouvait rajouter les gamins, l'école, la surveillance de gamins ou le fait de devoir faire appliquer un règlement intérieur d'internat aux fugueurs. Entre autres. Et son regard le laissait clairement entendre. S'il ne développa, contrairement à un certain type de râleurs-geignards capable de se lamenter sur une mouche dans leur café pendant des années et de demander un jour de deuil national pour ce jour, il n'en pensait pas moins, mais attendit cependant une réponse - et de préférence une promesse d'action, tant qu'à faire, et les actions qui suivent, histoire que les plantons dehors se découvrent une autre utilité que poteau d'attache vivant pour chevaux de police.
Il haussa un sourcil face à l'ordre. Un bout d'instinct de contradiction lui souffla de se rebiffer ou d'ignorer ostensiblement la suggestion, puisqu'il était mieux debout. Mais il était adulte et, accessoirement, on lui avait seriné d'être poli à défaut d'aimable avec les habitants du Château. Il tira donc la chaise et s'installa correctement encore qu'avec une bonne humeur limitée, histoire de faire honneur à son insigne, le dos droit, une jambe croisée sur l'autre. Concrètement, il ne pensait pas s'attarder. Il avait un message à faire passer, c'était l'objet de quelques phrases tout au plus.
"C'est la troisième fois au moins que je le ramène. Soit vos mesures pour empêcher vos élèves de courir la campagne sont à revoir, soit la demande de les ramener systématiquement est obsolète."
Réussir à éviter de traiter l'école de passoire ouvertement, c'était fait. Implicitement par contre... Il n'allait tout de même pas essayer d'enrober la vérité. De fait, au moins un des élèves passait son temps hors des murs, et il était à peu près certain que le gamin n'était pas le seul - simplement, le côté étourdi le rendait plus repérable. Puis bon, concrètement, le sergent Wayland ne comptait pas retourner chaque buisson pour y chercher les fugueurs les plus discrets, il avait mieux à faire. Tant qu'ils se débrouillaient pour ne pas tomber du haut d'une falaise, ce qui aurait dû être dans leurs cordes pour de soi-disant petits génies.
"À défaut de commencer de suite les cours, vous n'êtes pas censés les occuper d'une façon ou d'une autre ? Ou recruter un personnel à la hauteur de vos prodigieux sauteurs de murs ?"
Dans la très longue liste de ce que l'officier Wayland n'appréciait pas, on pouvait rajouter les gamins, l'école, la surveillance de gamins ou le fait de devoir faire appliquer un règlement intérieur d'internat aux fugueurs. Entre autres. Et son regard le laissait clairement entendre. S'il ne développa, contrairement à un certain type de râleurs-geignards capable de se lamenter sur une mouche dans leur café pendant des années et de demander un jour de deuil national pour ce jour, il n'en pensait pas moins, mais attendit cependant une réponse - et de préférence une promesse d'action, tant qu'à faire, et les actions qui suivent, histoire que les plantons dehors se découvrent une autre utilité que poteau d'attache vivant pour chevaux de police.
Roy O. Wayland- Bavure montée
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Habitat : Dunwatch
Feuille de personnage
Ecole:
Alignement:
Majeure/Mineure:
Re: Retour à la case "château"
Il regarda l'homme s'asseoir, puis parler, ses mots se voulant insinuant. Clairement, il n'avait jamais rencontré Toryn. De telles piques n'égratignaient même pas le cuir du lumineux. Il y voyait un échauffement vers une joute verbale des plus divertissante. Le Mortel n'avait aucune chance.
« Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés ; remettez, et il vous sera remis »
C'était risqué, de citer ainsi une évangile à un chrétien. Il avait hésité, d'ailleurs. Essayant de se rappeler si l'homme était connu pour être catholique ou anglican. Et, à défaut, si les seconds acceptaient les apôtres et leurs enseignements. Il n'avait jamais vraiment trop accroché à la religion. Dans son cœur, il était plutôt païen. Et attaché avant tout à l'Ordre des Choses, cet équilibre fragile régissant le monde magique. Il sourit. A ce stade, il pouvait bien prendre des risques et l'idée d'assommer un moment son adversaire – métaphoriquement parlant, évidemment – l'amusait beaucoup. Il voulait jouer le doute, la compréhension, la naïveté. Il voulait aussi défendre son école. Pas vraiment parce qu'elle en avait besoin mais par principe. Personne n'avait le droit de s'en prendre aux Culánn. Pas sur leurs terres. Pas dans l'enceinte même du château ancestrale.
« Encore une fois, permettez-moi de vous remercier de nous avoir remis le jeune Annraoi. J'espère que vous n'avez pas rencontré de difficultés avec lui ou un quelconque autre élève de l'établissement. Laissez-moi vous montrer quelque chose...»
Sans attendre la réponse de l'officier, il ouvrit un tiroir, en silence, et y fouilla un moment pour en tirer un gros dossier scolaire. Celui de l'adolescent en question qu'il ouvrit à l'onglet « discipline. »
« Année 2013 – A fugué du cours de sport suite à un oubli de tenue. Cinq absences irrégulière dans le dernier trimestre. A disparu de l'établissement pendant la pause entre deux heures d'un même cours...
Année 2011 – Expulsé de l'établissement, pour, je cite « ne faire qu'officialiser ce qui était déjà le cas ».
Année 2006, il avait dix ans Sergent, fait le mur pendant les récréations. »
Chaque feuille lue et d'autre du même style furent données à Roy, tranquillement pour qu'il en prenne connaissance et qu'il fasse lui-même l'équation. Il le considérait encore comme un homme intelligent, capable de tirer ses propres conclusions. Il le laissa réfléchir un moment, une fois encore, leva la main pour l'empêcher de parler et reprit. Il avait un dernier coup à porter avant de le laisser riposter.
« Comme vous pouvez le lire, la question n'est pas de donner ou non du travail au jeune Annraoi mais bien de le lui faire faire. Bien que les cours n'aient pas commencés et que la discipline soit un peu plus laxiste qu'elle ne le sera après la rentrée, j'ai bien peur que ce ne soit pas la dernière fois que vous nous le rameniez. Vous imaginez bien, cependant, que la demande de les ramener n'est en rien inutile. Vous en êtes la preuve vivante. »
Il tapota les feuilles restante, fermant le dossier avec le moins de bruit possible. Sa voix modulée portant sans effort mais avec douceur. La violence, il laissait ça avec l'agressivité, à son frère.
« En attendant d'avoir trouvé la perle rare qui me permettra d'attacher un fil à la patte de cet oiseau, je vous remercie une nouvelle fois, Officier, de fournir à la Patrie cet admirable service consistant à me le ramener sain et sauf chaque fois que cela sera utile. A moins bien sûr que le service public ne vous ai déjà déçu et que vous cherchiez une place dans le privé. Je serais ravi d'embaucher un personnel de votre hauteur... »
Il sourit, s'autorisant une gorgée de café bien noir, résistant à l'envie de porter le coup fatal. Mais le combat avait trop de saveur pour se terminer aussi vite. Aussi, sans pousser davantage son avantage, il désengagea le fer et recula de quelques pas, laissant son adversaire récupérer l'initiative. Métaphoriquement parlant, bien évidement.
« Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés ; remettez, et il vous sera remis »
C'était risqué, de citer ainsi une évangile à un chrétien. Il avait hésité, d'ailleurs. Essayant de se rappeler si l'homme était connu pour être catholique ou anglican. Et, à défaut, si les seconds acceptaient les apôtres et leurs enseignements. Il n'avait jamais vraiment trop accroché à la religion. Dans son cœur, il était plutôt païen. Et attaché avant tout à l'Ordre des Choses, cet équilibre fragile régissant le monde magique. Il sourit. A ce stade, il pouvait bien prendre des risques et l'idée d'assommer un moment son adversaire – métaphoriquement parlant, évidemment – l'amusait beaucoup. Il voulait jouer le doute, la compréhension, la naïveté. Il voulait aussi défendre son école. Pas vraiment parce qu'elle en avait besoin mais par principe. Personne n'avait le droit de s'en prendre aux Culánn. Pas sur leurs terres. Pas dans l'enceinte même du château ancestrale.
« Encore une fois, permettez-moi de vous remercier de nous avoir remis le jeune Annraoi. J'espère que vous n'avez pas rencontré de difficultés avec lui ou un quelconque autre élève de l'établissement. Laissez-moi vous montrer quelque chose...»
Sans attendre la réponse de l'officier, il ouvrit un tiroir, en silence, et y fouilla un moment pour en tirer un gros dossier scolaire. Celui de l'adolescent en question qu'il ouvrit à l'onglet « discipline. »
« Année 2013 – A fugué du cours de sport suite à un oubli de tenue. Cinq absences irrégulière dans le dernier trimestre. A disparu de l'établissement pendant la pause entre deux heures d'un même cours...
Année 2011 – Expulsé de l'établissement, pour, je cite « ne faire qu'officialiser ce qui était déjà le cas ».
Année 2006, il avait dix ans Sergent, fait le mur pendant les récréations. »
Chaque feuille lue et d'autre du même style furent données à Roy, tranquillement pour qu'il en prenne connaissance et qu'il fasse lui-même l'équation. Il le considérait encore comme un homme intelligent, capable de tirer ses propres conclusions. Il le laissa réfléchir un moment, une fois encore, leva la main pour l'empêcher de parler et reprit. Il avait un dernier coup à porter avant de le laisser riposter.
« Comme vous pouvez le lire, la question n'est pas de donner ou non du travail au jeune Annraoi mais bien de le lui faire faire. Bien que les cours n'aient pas commencés et que la discipline soit un peu plus laxiste qu'elle ne le sera après la rentrée, j'ai bien peur que ce ne soit pas la dernière fois que vous nous le rameniez. Vous imaginez bien, cependant, que la demande de les ramener n'est en rien inutile. Vous en êtes la preuve vivante. »
Il tapota les feuilles restante, fermant le dossier avec le moins de bruit possible. Sa voix modulée portant sans effort mais avec douceur. La violence, il laissait ça avec l'agressivité, à son frère.
« En attendant d'avoir trouvé la perle rare qui me permettra d'attacher un fil à la patte de cet oiseau, je vous remercie une nouvelle fois, Officier, de fournir à la Patrie cet admirable service consistant à me le ramener sain et sauf chaque fois que cela sera utile. A moins bien sûr que le service public ne vous ai déjà déçu et que vous cherchiez une place dans le privé. Je serais ravi d'embaucher un personnel de votre hauteur... »
Il sourit, s'autorisant une gorgée de café bien noir, résistant à l'envie de porter le coup fatal. Mais le combat avait trop de saveur pour se terminer aussi vite. Aussi, sans pousser davantage son avantage, il désengagea le fer et recula de quelques pas, laissant son adversaire récupérer l'initiative. Métaphoriquement parlant, bien évidement.
Re: Retour à la case "château"
Il lui citait une évangile, là ? Sérieusement ? Et Roy ne jugeait pas, il constatait. Il ne condamnait pas, il arrêtait. Et il remettait en effet les fugueurs à qui de droit. Mauvaise foi, lui ? Jamais de la vie. Le regard à peu de choses près aussi chaleureux qu'un iceberg, l'officier haussa un sourcil à la mention d'une éventuelle difficulté qu'il aurait pu avoir. Mouais. 'fallait pas non plus pousser le bouchon trop loin. On parlait d'un gamin doué pour faire le mur, certes, mais, au cas où son vis-à-vis l'aurait oublié, il était sergent de police, entraîné, et en plus membre de la garde montée. Il avait servi dans des banlieues pire que ce hameau. Penser qu'il puisse y avoir des difficultés pour récupérer un gamin étourdi tenait presque de l'insulte.
"Pas de difficultés particulières. Petit génie ou pas, ça reste un ado."
Guère enthousiaste à l'idée de rester voir quoi que ce soit, le brun prit cependant son mal en patience. Ah, un dossier scolaire. Oui mais il s'en moquait des notes du gamin, sincèrement. Il n'était ni pion ni enseignant. La liste des fugues, quelque part, n'aurait pas dû le concerner. Ce n'était pas le genre de choses qui fasse l'objet d'un casier judiciaire, et il avait constaté que le gosse ne pouvait pas rester dans l'enceinte de l'Ecole, de toute évidence. Bon, qu'il ait commencé dès ses 10 ans restait impressionnant et expliquait sûrement qu'il se joue aussi facilement des surveillants, cela dit - si ces derniers y mettaient un peu plus de nerf, aussi, hein...
"On ne peut pas dire qu'il manque de suite dans les idées. 'fin, pas sur ce sujet-là au moins."
Oui, il avait aussi eu sa période école buissonnière, à fuir l'ennui des salles de classe. Il pouvait comprendre qu'on n'aime pas rester assis dans une salle de cours... sauf que techniquement, les cours n'avaient pas commencé et que de toute façon, le règlement était le règlement, et il avait ses ordres. Roy se contenta donc d'écouter le défilé d'exploits, l'air renfrogné, feuilletant les pages et les pages d'escapades du gamin. S'il continuait à ce rythme et que l'administration s'acharnait à tout imprimer, les écolos allaient faire une crise de nerfs en découvrant la montagne de papier qui en résulterait.
Reposant sèchement les feuillets, il adressa un regard sévère au Directeur. "Fournir à la Patrie cet admirable service", vraiment... Il ne se moquait pas un peu de lui, à exagérer jusqu'à fait de ça une affaire d'Etat, là ? Certes, il était venu souligner que son Ecole était une passoire incapable de retenir ses élèves. Certes aussi, il avait un peu insinué que son personnel était inefficace. N'empêche que c'était vrai... et que malgré tout, le lieutenant tomba des nues à la proposition.
"Non merci" rétorqua-t-il sèchement. "Malgré le temps que j'y passe, récupérer des ados en fugue n'est pas censé être la majeure partie de ma mission."
Techniquement, vu qu'il y avait une brigade pour les mineurs, il était censé s'occuper surtout d'adultes en fugue/ irresponsables/ perdus/ je-m'en-foutistes/ mal élevés. Honnêtement, il n'aurait pas su trancher pour décider ce qui, de la crise d'adolescence ou des crises de la trentaine/ quarantaine/ cinquantaine/ etc était le pire à gérer. Les vieux, peut-être. Ou les Directeurs trolls.
"Est-ce qu'un gosse du genre est pas censé avoir des cours aménagés, des activités ou des trucs du genre s'il est hyperactif ? Je pensais que c'était le principe d'une école privée de gérer ça."
C'était bien la peine de faire toute une promotion sur une école pour prodiges et d'embêter tous les élus locaux et autres officiels si c'était pour finir par ne même pas remplir son rôle correctement.
"Pas de difficultés particulières. Petit génie ou pas, ça reste un ado."
Guère enthousiaste à l'idée de rester voir quoi que ce soit, le brun prit cependant son mal en patience. Ah, un dossier scolaire. Oui mais il s'en moquait des notes du gamin, sincèrement. Il n'était ni pion ni enseignant. La liste des fugues, quelque part, n'aurait pas dû le concerner. Ce n'était pas le genre de choses qui fasse l'objet d'un casier judiciaire, et il avait constaté que le gosse ne pouvait pas rester dans l'enceinte de l'Ecole, de toute évidence. Bon, qu'il ait commencé dès ses 10 ans restait impressionnant et expliquait sûrement qu'il se joue aussi facilement des surveillants, cela dit - si ces derniers y mettaient un peu plus de nerf, aussi, hein...
"On ne peut pas dire qu'il manque de suite dans les idées. 'fin, pas sur ce sujet-là au moins."
Oui, il avait aussi eu sa période école buissonnière, à fuir l'ennui des salles de classe. Il pouvait comprendre qu'on n'aime pas rester assis dans une salle de cours... sauf que techniquement, les cours n'avaient pas commencé et que de toute façon, le règlement était le règlement, et il avait ses ordres. Roy se contenta donc d'écouter le défilé d'exploits, l'air renfrogné, feuilletant les pages et les pages d'escapades du gamin. S'il continuait à ce rythme et que l'administration s'acharnait à tout imprimer, les écolos allaient faire une crise de nerfs en découvrant la montagne de papier qui en résulterait.
Reposant sèchement les feuillets, il adressa un regard sévère au Directeur. "Fournir à la Patrie cet admirable service", vraiment... Il ne se moquait pas un peu de lui, à exagérer jusqu'à fait de ça une affaire d'Etat, là ? Certes, il était venu souligner que son Ecole était une passoire incapable de retenir ses élèves. Certes aussi, il avait un peu insinué que son personnel était inefficace. N'empêche que c'était vrai... et que malgré tout, le lieutenant tomba des nues à la proposition.
"Non merci" rétorqua-t-il sèchement. "Malgré le temps que j'y passe, récupérer des ados en fugue n'est pas censé être la majeure partie de ma mission."
Techniquement, vu qu'il y avait une brigade pour les mineurs, il était censé s'occuper surtout d'adultes en fugue/ irresponsables/ perdus/ je-m'en-foutistes/ mal élevés. Honnêtement, il n'aurait pas su trancher pour décider ce qui, de la crise d'adolescence ou des crises de la trentaine/ quarantaine/ cinquantaine/ etc était le pire à gérer. Les vieux, peut-être. Ou les Directeurs trolls.
"Est-ce qu'un gosse du genre est pas censé avoir des cours aménagés, des activités ou des trucs du genre s'il est hyperactif ? Je pensais que c'était le principe d'une école privée de gérer ça."
C'était bien la peine de faire toute une promotion sur une école pour prodiges et d'embêter tous les élus locaux et autres officiels si c'était pour finir par ne même pas remplir son rôle correctement.
Roy O. Wayland- Bavure montée
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Re: Retour à la case "château"
Le glacier qui sortait des yeux de l'officier ne le gelait en rien. Il s'en amusait au contraire, en regardant ces prunelles bleues si claires le fusiller derrière la broussaille noire des sourcils du jeune homme. De telles couleurs auraient dû être interdites. Ce n'était pas du jeu lorsque la moitié du monde était ou verte, ou dorée. Il sourit. Il lui rappelait son frère le ronchon. Ils ne se seraient absolument pas entendus. Entre dominants attardés, territoriaux et agressifs. Lui s'amusait bien. Les errements de l'agent sur la finalité de l'école, les stéréotypes qu'il oubliait dans sa rage de bataille, et cette finesse qui, au final, lui permettait de ne pas taper trop loin en ce qui concernait Mairsil étaient étonnant. Un mélange assez efficace d'instinct mal apprivoisés et de finesse psychologique...le tout faussé par une vision en noir et blanc du monde qui le faisait trébucher à la plus petite difficulté.
« Ah mais il n'est pas hyperactif. Voudriez-vous qu'on le drogue et qu'on l'assomme à longueur de journée, juste parce qu'il est différent ? Pauvre enfant. Allons. Soyons sérieux deux minutes. »
Il croisa ses mains sur le bureau, laissant bien en vue la pile des documents s'échappant du dossier, en faisant l'un des plus épais de l'établissement. Il inspecta son interlocuteur. Derrière le masque de la provocation et des reproches, qui était-il vraiment ? Il avait un curieux choix de mots. Mission. Il examina la croix d'argent, la comparant mentalement aux cicatrices qui se devinaient ailleurs que sur le visage. Une sorte d'Archange, de Bras Armée de Dieu, très probablement, qui devait se dire que l'Autre mettait du temps à lui donner un vrai objectif dans la vie. Il sourit à nouveau.
« Bien, les deux minutes sont écoulées. » Le temps. Cette chose toute relative et si modulable... « Arrêtez-moi si je me trompe mais vos missions sont de protéger l'ordre de Dunwatch, sa prospérité et la sécurité de ses habitants. Tant qu'ils vivent sur ces terres, les enfants d'ici sont des enfants de Dunwatch. Dont vous êtes le garant de la sauvegarde. Ce qui veut dire que c'est votre mission de les rattraper et de les remettre dans le droit chemin lorsqu'ils s'égarent. De les protéger et de les soutenir, dans le respect des lois et du Royaume. Cette école offre au village une toute nouvelle population, aide les commerces locaux, pourvoie des emplois, et la rend plus prospère. Aider l'école, c'est aider le village. Une autre de vos missions donc. Quant à la sécurité, croyez-moi, ce n'est pas ici que vous arrêterez les nouveaux Bonnie et Clyde. Vous allez courir après des voleurs de prunes, des dévoreurs de choux et des loups mangeurs de moutons qui se révéleront être de bêtes chiens errants. Faites en contre mauvaise fortune bon cœur ou vous vous exposez à un très sérieux désappointement. »
Il allait encore grogner. A moins qu'il ne décide d'être le plus adulte des deux et de s'en aller. Ce serait une défaite cependant et les alphas n'aimaient pas tourner le dos à leurs adversaires. Ou alors, avec beaucoup de mauvaise foi et d'intelligence, il allait le surprendre. Faolán n'attendait que ça. Derrière le sermon. Et bien cachée sous la condescendance, il avait envie d'avoir un vrai dialogue avec le jeune homme, de savoir qui il était, et de lui ouvrir les yeux sur la réalité de l'école. Qui, certes, était une passoire, mais une passoire shaddock.
« Ah mais il n'est pas hyperactif. Voudriez-vous qu'on le drogue et qu'on l'assomme à longueur de journée, juste parce qu'il est différent ? Pauvre enfant. Allons. Soyons sérieux deux minutes. »
Il croisa ses mains sur le bureau, laissant bien en vue la pile des documents s'échappant du dossier, en faisant l'un des plus épais de l'établissement. Il inspecta son interlocuteur. Derrière le masque de la provocation et des reproches, qui était-il vraiment ? Il avait un curieux choix de mots. Mission. Il examina la croix d'argent, la comparant mentalement aux cicatrices qui se devinaient ailleurs que sur le visage. Une sorte d'Archange, de Bras Armée de Dieu, très probablement, qui devait se dire que l'Autre mettait du temps à lui donner un vrai objectif dans la vie. Il sourit à nouveau.
« Bien, les deux minutes sont écoulées. » Le temps. Cette chose toute relative et si modulable... « Arrêtez-moi si je me trompe mais vos missions sont de protéger l'ordre de Dunwatch, sa prospérité et la sécurité de ses habitants. Tant qu'ils vivent sur ces terres, les enfants d'ici sont des enfants de Dunwatch. Dont vous êtes le garant de la sauvegarde. Ce qui veut dire que c'est votre mission de les rattraper et de les remettre dans le droit chemin lorsqu'ils s'égarent. De les protéger et de les soutenir, dans le respect des lois et du Royaume. Cette école offre au village une toute nouvelle population, aide les commerces locaux, pourvoie des emplois, et la rend plus prospère. Aider l'école, c'est aider le village. Une autre de vos missions donc. Quant à la sécurité, croyez-moi, ce n'est pas ici que vous arrêterez les nouveaux Bonnie et Clyde. Vous allez courir après des voleurs de prunes, des dévoreurs de choux et des loups mangeurs de moutons qui se révéleront être de bêtes chiens errants. Faites en contre mauvaise fortune bon cœur ou vous vous exposez à un très sérieux désappointement. »
Il allait encore grogner. A moins qu'il ne décide d'être le plus adulte des deux et de s'en aller. Ce serait une défaite cependant et les alphas n'aimaient pas tourner le dos à leurs adversaires. Ou alors, avec beaucoup de mauvaise foi et d'intelligence, il allait le surprendre. Faolán n'attendait que ça. Derrière le sermon. Et bien cachée sous la condescendance, il avait envie d'avoir un vrai dialogue avec le jeune homme, de savoir qui il était, et de lui ouvrir les yeux sur la réalité de l'école. Qui, certes, était une passoire, mais une passoire shaddock.
Re: Retour à la case "château"
L'officier secoua la tête, irrité par l'idée d'assomer un gamin, aussi fugueur soit-il, de drogues. Personne ne méritait ça. Ou pas grand-monde, en fait, après réflexion, parce qu'il n'était pas certain que cela n'ait pas fait du bien à l'un de ses collègues qui semblait incapable de tenir en place et incapable de se déplacer sans parler. Une vraie plaie.
"Non. Je ne suis pas conseiller d'orientation, cela dit, mais il n'y a pas des filières plus adaptées pour les gamins dans son genre ?"
Des trucs plus techniques, s'il n'était pas du genre théorique, ou des horaires plus fragmentés... Il n'en savait rien, lui. Il avait contourné la partie chiante du système en entrant en sport-étude, certes, mais son expérience s'arrêtait là. Puis ce n'était pas son job, en plus, non mais, pourquoi est-ce qu'il prenait même la peine de s'en préoccuper ?
Un vague grondement lui échappa à la remarque sur le sérieux. Il était sérieux. Il n'avait ni le temps ni l'envie de plaisanter. Surtout pas sur les sujets concernant son boulot. Ce n'était pas qu'il s'inquiète particulièrement pour les élèves fugueurs. Si leur réputation était ne serait-ce qu'un dixième justifiée, ils seraient capables de ne pas tomber dans la première fissure venue, de ne pas se noyer ou d'éviter le saut sans élastique du haut de la falaise. Un sourire qui n'avait de sourire que le nom, acéré, accueillit donc le discours sur ses missions.
"Exact. Et parce que ma mission est de m'assurer de la sécurité des habitants, il est de mon revoir de remonter à la source du problème de crapahutage de gamins : en l'occurrence l'incapacité chronique de vos surveillants à garder les élèves au sein de l'école, dont il faut que je vous informe. En soi, qu'ils soient en cours ou pas n'est pas mon problème. Cela dit, comme ils relèvent de votre responsabilité, pas uniquement de la mienne, il serait appréciable que vous vous chargiez aussi de colmater cette faille, histoire que la police n'ait pas l'impression d'essayer de remplir un tonneau percé. "
Si encore le fait de repêcher les gamins des buissons/ pruniers/ potagers et autres trucs verts les dissuadait de recommencer... Mais non, même pas. Et du coup il se retrouvait dans ce bureau à expliquer à un directeur clairement pas inquiet de la fuite de ses cerveaux adolescents à... non, il ne proposait pas une esquisse de collaboration. Il lui disait de prendre ses responsabilités, c'était très différent.
"Non. Je ne suis pas conseiller d'orientation, cela dit, mais il n'y a pas des filières plus adaptées pour les gamins dans son genre ?"
Des trucs plus techniques, s'il n'était pas du genre théorique, ou des horaires plus fragmentés... Il n'en savait rien, lui. Il avait contourné la partie chiante du système en entrant en sport-étude, certes, mais son expérience s'arrêtait là. Puis ce n'était pas son job, en plus, non mais, pourquoi est-ce qu'il prenait même la peine de s'en préoccuper ?
Un vague grondement lui échappa à la remarque sur le sérieux. Il était sérieux. Il n'avait ni le temps ni l'envie de plaisanter. Surtout pas sur les sujets concernant son boulot. Ce n'était pas qu'il s'inquiète particulièrement pour les élèves fugueurs. Si leur réputation était ne serait-ce qu'un dixième justifiée, ils seraient capables de ne pas tomber dans la première fissure venue, de ne pas se noyer ou d'éviter le saut sans élastique du haut de la falaise. Un sourire qui n'avait de sourire que le nom, acéré, accueillit donc le discours sur ses missions.
"Exact. Et parce que ma mission est de m'assurer de la sécurité des habitants, il est de mon revoir de remonter à la source du problème de crapahutage de gamins : en l'occurrence l'incapacité chronique de vos surveillants à garder les élèves au sein de l'école, dont il faut que je vous informe. En soi, qu'ils soient en cours ou pas n'est pas mon problème. Cela dit, comme ils relèvent de votre responsabilité, pas uniquement de la mienne, il serait appréciable que vous vous chargiez aussi de colmater cette faille, histoire que la police n'ait pas l'impression d'essayer de remplir un tonneau percé. "
Si encore le fait de repêcher les gamins des buissons/ pruniers/ potagers et autres trucs verts les dissuadait de recommencer... Mais non, même pas. Et du coup il se retrouvait dans ce bureau à expliquer à un directeur clairement pas inquiet de la fuite de ses cerveaux adolescents à... non, il ne proposait pas une esquisse de collaboration. Il lui disait de prendre ses responsabilités, c'était très différent.
Roy O. Wayland- Bavure montée
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Date d'inscription : 19/03/2014
Habitat : Dunwatch
Feuille de personnage
Ecole:
Alignement:
Majeure/Mineure:
Re: Retour à la case "château"
Ah, la jeunesse. Si désespérée d'être prise au sérieux. Si pleine de principes et de règles idiotes. On passait son enfance à intégrer des règles, son adolescence à les rejeter, sa jeunesse à faire les siennes et sa vieillesse à se rendre compte qu'elles ne servaient à rien. Le Sergent Wayland en était un parfait exemple. C'était un étalon. Fier, piaffant sous le soleil, tellement plein d'énergie qu'il la perdait à des combats perdus d'avance.
Comme dire à un Directeur d'Ecole Privé comment faire son travail. Ou vouloir faire la morale à un écossais. Ou encore penser gagner une joute verbale contre un Culánn. Étranger ou non, il aurait du se méfier. N'avait-il pas écouté les rumeurs. Il le regarda. Avec ses marques et sa croix et ses yeux bleus brillants. Non, il n'avait pas écouté. Et à moins d'être amené à le faire par la violence ou la manipulation, il n'écouterait pas. Il resterait branché sur son propre discours, à le répéter en boucle jusqu'à ce qu'ennui s'en suive.
Faolán ne voulait, certes, pas ça.
Et comme la violence n'était pas une solution, il se décida pour la manipulation. Il était moins doué que son frère, n'ayant pas les Pouvoirs assortis, mais il se débrouillait pas mal et, ainsi, s'il devait se retrouver face à l'autre Directeur, il ne serait pas déstabilisé. Il se retint de secouer la tête devant tant d'hypocrisie interne. Il ne s'amusait pas avec le représentant de la Loi pour l'éduquer. Il le faisait parce qu'il s'ennuyait et que l'autre était venu le défier jusque chez lui. Ce n'était pour le bien de personne. C'était une histoire de territoire. Et ce n'était pas parce que le lumineux n'était pas un alpha qu'il ne comprenait pas le concept, ni qu'il était du genre à bêtement se coucher. Loin de là.
« C'est bien Officier. Considérez moi informé. »
En miroir, Faolán renvoya au jeune homme un sourire tout aussi acéré que celui qu'on lui avait servi, se retenant encore une fois d'asséner le coup de grâce. Croiser les bras et demander laconiquement si c'était tout était classe, certes, mais n'apprenait rien. Il n'avait pas besoin de prendre l'ascendant psychologique, il l'avait déjà. Il posa ses mains sur la table, tranquillement, laissant le jeune homme se demander ce qui allait lui tomber dessus et reprit, d'une voix polie, tranquille et légèrement amusée.
« Mais puisque vous êtes de si bon conseil, il serait idiot de ne pas en profiter. Je vous en prie, ne vous arrêtez pas à mi-chemin, dites-moi ce que vous auriez fait pour stopper les fugues du jeune Annraoi et ses – visiblement – nombreux fans ? Prenez en compte que je ne peux recruter des surveillants plus qualifiés – ils refusent, préférant le Service de l'Ordre Public, qu'il n'est donc pas question de les assommer chimiquement – ou physiquement, et que ces élèves sautant les cours, changer les horaires ou les filières n'aurait aucun effet. Je vous écoute. Vous avez deux heures. »
Comme dire à un Directeur d'Ecole Privé comment faire son travail. Ou vouloir faire la morale à un écossais. Ou encore penser gagner une joute verbale contre un Culánn. Étranger ou non, il aurait du se méfier. N'avait-il pas écouté les rumeurs. Il le regarda. Avec ses marques et sa croix et ses yeux bleus brillants. Non, il n'avait pas écouté. Et à moins d'être amené à le faire par la violence ou la manipulation, il n'écouterait pas. Il resterait branché sur son propre discours, à le répéter en boucle jusqu'à ce qu'ennui s'en suive.
Faolán ne voulait, certes, pas ça.
Et comme la violence n'était pas une solution, il se décida pour la manipulation. Il était moins doué que son frère, n'ayant pas les Pouvoirs assortis, mais il se débrouillait pas mal et, ainsi, s'il devait se retrouver face à l'autre Directeur, il ne serait pas déstabilisé. Il se retint de secouer la tête devant tant d'hypocrisie interne. Il ne s'amusait pas avec le représentant de la Loi pour l'éduquer. Il le faisait parce qu'il s'ennuyait et que l'autre était venu le défier jusque chez lui. Ce n'était pour le bien de personne. C'était une histoire de territoire. Et ce n'était pas parce que le lumineux n'était pas un alpha qu'il ne comprenait pas le concept, ni qu'il était du genre à bêtement se coucher. Loin de là.
« C'est bien Officier. Considérez moi informé. »
En miroir, Faolán renvoya au jeune homme un sourire tout aussi acéré que celui qu'on lui avait servi, se retenant encore une fois d'asséner le coup de grâce. Croiser les bras et demander laconiquement si c'était tout était classe, certes, mais n'apprenait rien. Il n'avait pas besoin de prendre l'ascendant psychologique, il l'avait déjà. Il posa ses mains sur la table, tranquillement, laissant le jeune homme se demander ce qui allait lui tomber dessus et reprit, d'une voix polie, tranquille et légèrement amusée.
« Mais puisque vous êtes de si bon conseil, il serait idiot de ne pas en profiter. Je vous en prie, ne vous arrêtez pas à mi-chemin, dites-moi ce que vous auriez fait pour stopper les fugues du jeune Annraoi et ses – visiblement – nombreux fans ? Prenez en compte que je ne peux recruter des surveillants plus qualifiés – ils refusent, préférant le Service de l'Ordre Public, qu'il n'est donc pas question de les assommer chimiquement – ou physiquement, et que ces élèves sautant les cours, changer les horaires ou les filières n'aurait aucun effet. Je vous écoute. Vous avez deux heures. »
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