Contexte

En ces temps bénis, les Enchanteurs avaient la belle vie. En ces temps bénis, les Druides étaient respectés, partout sur le Royaume de Logre. En ces temps bénis, la Magie et les Mortels coexistaient en bonne entente. Et puis, les catholiques sont arrivés. Et soudain, curieusement, un élément qui avait toujours fait partie intégrante de la vie de tout un chacun devenait bizarre, hors-la-loi, interdit. Les Druides furent chassés, souvent tués, parfois brûlés vifs. Ils durent alors se cacher. Refusant de disparaitre purement et simplement, ils maintinrent un profil bas, évoluant dans l'ombre de la civilisation, essayant par moment de se mêler au mortels afin de voir s'ils étaient enfin les bienvenus, ou non.
Non.
Les Mortels craignent ce qu'ils ne comprennent pas, et ce depuis l'aube des temps. Cette crainte une fois muée en colère plutôt qu'en respect, il n'y avait plus d'espoir pour les Enchanteurs, dûssent-ils gagner les batailles ou sauver les enfants des Mortels.


Dans un château reculé d'Ecosse, deux frères décident de sortir de leur anonymat et de leur réclusion. Il est grand temps, estiment-ils, que les Enchanteurs cessent d'avoir peur, et qu'ils puissent vivre tranquillement, quitte à vivre entre eux. Plus important encore, ils décident de former discrètement et sournoisement une toute nouvelle génération de Mortels, sensibles à la Magie, et qui la respecterait plutôt que de la haïr. Ils essaient, progressivement, de revenir à la grande époque des Druides.

A cette fin, ils investissent leur immense fortune dans une rénovation totale du château qui les a vu naître et les verra mourir, ramènent à eux autant de membre de leur famille que possible, et se propose d'offrir l'éducation privée la moins chère d'Angleterre, et de la meilleure qualité possible. L'admission se fait sur entretien et selon deux critères déterminants, la sensibilité magique et l'ouverture d'esprit. Même si les Enchanteurs ne sont pas à découvert, ils sont malgré tout juste là, à côté, et la prévention d'accidents bêtes et de réactions désagréables de peur et de bêtise toute humaine passe avant tout par la sélection d'élèves qui sauront accepter, à terme, la réalité.
Le Château peut donc désormais accepter un millier d'élèves de tous les âges et de tous les niveaux, leur apprenant à se contrôler et s'accepter les uns les autres, cet enseignement dût-il se faire en secret des élèves eux-même.
Le village, quant à lui, s'est grandement développé. Centre commercial dernier cri, cinéma, et attraction des cerveaux ont permis de lui donner une renommée et un standing tous nouveaux.