Virée en ville
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Virée en ville
(22.08.2014)
Gentraige était un animal admirable, loyal, intelligent, utile, efficace, doux comme un agneau... Oui mais tout chien d'aveugle qu'il soit, il faisait parfois froncer les sourcils sur son passage, notamment dans les centres commerciaux ou autres magasins. Bien sûr, on ne disait mot, bienséance oblige, mais bon. De toute façon, Gent, malgré toutes ses qualités, ne pouvait pas lire les titres de livres scolaires, et porter des fournitures avec le harnais dans une main était vite une belle galère : le poids de son chargement tirait un bras vers le bas, son chien-loup tirait l'autre bras vers l'avant et échanger de main régulièrement, en plus de ne pas franchement dissiper la sensation d'être un poil écartelée, n'était pas pratique. Cela dit, il fallait bien qu'elle refasse le plein de fournitures et qu'elle voie si elle pouvait passer quelques commandes à la librairie locale, histoire de recevoir des livres adaptés.
En conséquent, la rouquine avait négocié de pouvoir être accompagnée après avoir trouvé quelqu'un pour bien vouloir descendre au village, avait donné les exemplaires divers d'autorisation, promis qu'ils seraient de retour en temps et en heure et distribué des fossettes pour amadouer les plus revêches, aux plus logiques des discours très sérieux à base d'incitation à bien se comporter, de blasons de l'école promenés en ville et assortis de bonnes manières. Puis la rentrée n'avait pas encore eu lieu, c'était donc à titre tout à fait exceptionnel, un bon présage si on voulait.
N'empêche qu'après ces négociations, en un début d'après-midi un peu humide, probablement brumeux du peu qu'elle en savait, elle avait sorti un blouson imperméable, une sacoche non moins imperméable et s'était parée pour la sortie : tennis confortables pour marcher sans ampoules, un jean clair, un haut sage et, bien entendu, le sempiternel blason de l'Ecole. Avec ça, elle était parée. Ne restait qu'à relâcher Gent pour qu'il puisse un peu gambader et à récupérer sa canne et son guide pour l'après-midi.
Arrivée à l'entrée du chateau, elle s'immobilisa donc, cherchant un endroit pas trop dans le passage où son immobilité ne gênerait pas. Quelques pensionnaires en passant ralentirent sans s'arrêter franchement, et elle chercha à distinguer dans le méli-mélo de leurs conversations si elle reconnaissait la voix qu'elle cherchait. Apparemment non. Qu'importe, ils avaient le temps et elle n'était pas certaine de ne pas être un peu en avance en plus.
En conséquent, la rouquine avait négocié de pouvoir être accompagnée après avoir trouvé quelqu'un pour bien vouloir descendre au village, avait donné les exemplaires divers d'autorisation, promis qu'ils seraient de retour en temps et en heure et distribué des fossettes pour amadouer les plus revêches, aux plus logiques des discours très sérieux à base d'incitation à bien se comporter, de blasons de l'école promenés en ville et assortis de bonnes manières. Puis la rentrée n'avait pas encore eu lieu, c'était donc à titre tout à fait exceptionnel, un bon présage si on voulait.
N'empêche qu'après ces négociations, en un début d'après-midi un peu humide, probablement brumeux du peu qu'elle en savait, elle avait sorti un blouson imperméable, une sacoche non moins imperméable et s'était parée pour la sortie : tennis confortables pour marcher sans ampoules, un jean clair, un haut sage et, bien entendu, le sempiternel blason de l'Ecole. Avec ça, elle était parée. Ne restait qu'à relâcher Gent pour qu'il puisse un peu gambader et à récupérer sa canne et son guide pour l'après-midi.
Arrivée à l'entrée du chateau, elle s'immobilisa donc, cherchant un endroit pas trop dans le passage où son immobilité ne gênerait pas. Quelques pensionnaires en passant ralentirent sans s'arrêter franchement, et elle chercha à distinguer dans le méli-mélo de leurs conversations si elle reconnaissait la voix qu'elle cherchait. Apparemment non. Qu'importe, ils avaient le temps et elle n'était pas certaine de ne pas être un peu en avance en plus.
Dernière édition par Faoiltiarna Lochlainn le Jeu 20 Mar - 10:38, édité 1 fois
Faoiltiarna Lochlainn- Aveugle, pas Sourde
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Re: Virée en ville
Le vent venait du nord. Une bise de blizzard, dont les arômes fondus rappelaient une terre vierge des hommes, pleine de magie et de créatures inconnues. On disait que les aurores peignaient sur le ciel des néons abstraits aux couleurs pastel. Un jour il irait là bas. Depuis la plage la plus nordique d’écosse, jusqu’à ce que le nord ne soit plus. Il verrait ces elfes qui éclipsent l’homme en rouge de Coca-Cola. Et plus jamais, il ne retournerait dans le béton des villes. C’était la seule chose dont il était certain pour son avenir. Quoiqu’il devienne, ce serait dehors. Loin des hommes. Loin des gens.
Et alors même qu’il pensait ça, il aimait son peuple. Les caractères de ses condisciples, la sympathie de quelques garçons, et la beauté de certaines filles. Il y avait une magie là dedans aussi. Une magie oublié, sous-jacente, la magie de la vie sociable. Et voilà que déjà, il revenait sur sa décision. Pour une fille. La plus belle sûrement. Une aveugle peut-être. Avec un super chien. Il allait aller en ville pour elle. Dunwatch. S’il voulait faire son Edimbourgien, il remarquerait que c’était au plus un village. Et que la pierre l’emportait de loin sur le béton. Et qu’il aimait cette bourgade. Il ne l’avait que traversée quand ils y étaient venus en vacances. Il n’avait vu que la nature. Et le Prim’House et la vieille Kelly. Mais il savait qu’il l’aimait. Parce qu’elle représentait La ville. Pas la vieille Kelly. Oh et puis zut. Il avait rendez-vous et ce n’était pas au château, et c’était peut-être même légal. Avec une fille. Du coup, il s’était fait beau. Avec une chemise grise et une écharpe, une veste en jean délavée mais turquoise tirant sur le vert, et un jean noir, simple et profond dans ses bottes rappelant l’écharpe. Et une vieille besace de tissu qui en avait vu trop, mordue par le sel, avec des badges dessus.
Et puis il s’était rappelé qu’elle ne pouvait pas le voir.
Alors pour ses cheveux, il ne s’était pas fait chier.
Il était quand même en retard. Il dirait qu’il suivait les gouttelettes si elle lui faisait une remarque, c’était moins embarrassant que d’avouer qu’il était la fille du lot. Et s’il était doué, il prendrait le contrôle de la conversation et tout. Même s’il savait qu’il n’était jamais doué hein. Il était rêveur, pas con. Il s’approcha, retrouvant son parfum de bois de méditerranée. Une terre frottée aux zestes d’orange.
« Salut toi. T’es prête ? »
Un peu de familiarité pour éviter d’écorcher son nom, tant qu’il ne l’avait pas entendue le prononcer d’elle-même et le tour était joué. Il attrapa sa main, la posant sur son bras, parce que c’était chouette d’avoir une fille là, et parce qu’il avait envie et qu’elle ne dirait sûrement rien. Après tout, il n’allait pas faire semblant de ne pas savoir qu’elle était aveugle. Il n’allait pas non plus l’entourer de coton mais c’était tout aussi ridicule de faire comme si de rien n’était. Et certainement moins sympa de balancer cette cane. L’emmenant dans son sillage, il se mit doucement en route vers la ville, prêt à s’adapter à son pas.
« Tu veux commencer par où ? Tu as quoi à acheter exactement ? »
Et alors même qu’il pensait ça, il aimait son peuple. Les caractères de ses condisciples, la sympathie de quelques garçons, et la beauté de certaines filles. Il y avait une magie là dedans aussi. Une magie oublié, sous-jacente, la magie de la vie sociable. Et voilà que déjà, il revenait sur sa décision. Pour une fille. La plus belle sûrement. Une aveugle peut-être. Avec un super chien. Il allait aller en ville pour elle. Dunwatch. S’il voulait faire son Edimbourgien, il remarquerait que c’était au plus un village. Et que la pierre l’emportait de loin sur le béton. Et qu’il aimait cette bourgade. Il ne l’avait que traversée quand ils y étaient venus en vacances. Il n’avait vu que la nature. Et le Prim’House et la vieille Kelly. Mais il savait qu’il l’aimait. Parce qu’elle représentait La ville. Pas la vieille Kelly. Oh et puis zut. Il avait rendez-vous et ce n’était pas au château, et c’était peut-être même légal. Avec une fille. Du coup, il s’était fait beau. Avec une chemise grise et une écharpe, une veste en jean délavée mais turquoise tirant sur le vert, et un jean noir, simple et profond dans ses bottes rappelant l’écharpe. Et une vieille besace de tissu qui en avait vu trop, mordue par le sel, avec des badges dessus.
Et puis il s’était rappelé qu’elle ne pouvait pas le voir.
Alors pour ses cheveux, il ne s’était pas fait chier.
Il était quand même en retard. Il dirait qu’il suivait les gouttelettes si elle lui faisait une remarque, c’était moins embarrassant que d’avouer qu’il était la fille du lot. Et s’il était doué, il prendrait le contrôle de la conversation et tout. Même s’il savait qu’il n’était jamais doué hein. Il était rêveur, pas con. Il s’approcha, retrouvant son parfum de bois de méditerranée. Une terre frottée aux zestes d’orange.
« Salut toi. T’es prête ? »
Un peu de familiarité pour éviter d’écorcher son nom, tant qu’il ne l’avait pas entendue le prononcer d’elle-même et le tour était joué. Il attrapa sa main, la posant sur son bras, parce que c’était chouette d’avoir une fille là, et parce qu’il avait envie et qu’elle ne dirait sûrement rien. Après tout, il n’allait pas faire semblant de ne pas savoir qu’elle était aveugle. Il n’allait pas non plus l’entourer de coton mais c’était tout aussi ridicule de faire comme si de rien n’était. Et certainement moins sympa de balancer cette cane. L’emmenant dans son sillage, il se mit doucement en route vers la ville, prêt à s’adapter à son pas.
« Tu veux commencer par où ? Tu as quoi à acheter exactement ? »
Mairsil S. Annraoi- Cocheur de Fées
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Re: Virée en ville
Dans les échos de pas mêlés et emmêlés, une trajectoire sembla émerger - un sillage plus discret dans les éclats de rire et les bruits, auréolé de promesses de brume et de vent des landes. Ils n'étaient pas au beau milieu de Londres ou New York, et garder ces parfums captifs de ses boucles ne relevait peut-être donc pas de l'exploit, mais la rouquine l'imaginait bien emporter avec lui la brise écossaise jusque dans les bastions de béton et de goudron.
Elle sourit lorsque l'interpellation lui confirma que c'était son camarade, se décolla du mur auquel elle s'était adossée dans un froissement de tissus légers. Elle ne s'avança pas plus cependant, la canne restant un peu sur le côté pour ne pas faire de croche-pied involontaire.
"Parée, qu'il pleuve qu'il vente ou qu'il neige !"
Elle espérait quand même éviter la neige, vu qu'on n'était jamais qu'en août. Pas qu'elle n'aime pas les étendues fraîches qui crissaient sous le pied, mais elles devraient attendre leur tour, patienter derrière les giboulées de novembre, le temps des feuilles craquantes et des marrons chauds.
Une main sur la sienne la guida, et elle glissa son bras au creux de celui qu'on lui offrait, là où elle pourrait suivre sans soucis la route de Mairsil - leur route, en fait, techniquement, vu qu'ils avaient la même destination. D'ailleurs, s'ils étaient d'accord sur l'idée générale, les détails restaient à mettre au point. Tout en avançant d'un bon pas, la demoiselle entreprit de répondre :
"Je voudrais passer quelques commandes en librairie, peut-être racheter des fournitures, notamment pour l'art plastique."
Il n'y avait aucun risque pour qu'elle surconsomme de l'aquarelle ou de la gouache, en revanche, elle trouvait facilement un usage pour l'argile, par exemple, le fil de fer coloré, le papier à origami... tout ce que l'on pouvait modeler du bout des doigts, en fait - de préférence par des moyens traditionnels, vu que c'était pour les cours.
"Et toi, tu prévois quelles étapes ? On peut faire les boutiques sur le chemin au fur et à mesure, jusqu'à ce que chacun ait tout ce qu'il lui faut, si ça te convient. Ce sera moins prise de tête que de faire un plan de route, surtout que je ne connais pas encore bien le village."
De fait, Faoil y avait certes fait étape pour acheter des biscuits au gingembre, mais son exploration n'avait pas été plus loin.
Elle sourit lorsque l'interpellation lui confirma que c'était son camarade, se décolla du mur auquel elle s'était adossée dans un froissement de tissus légers. Elle ne s'avança pas plus cependant, la canne restant un peu sur le côté pour ne pas faire de croche-pied involontaire.
"Parée, qu'il pleuve qu'il vente ou qu'il neige !"
Elle espérait quand même éviter la neige, vu qu'on n'était jamais qu'en août. Pas qu'elle n'aime pas les étendues fraîches qui crissaient sous le pied, mais elles devraient attendre leur tour, patienter derrière les giboulées de novembre, le temps des feuilles craquantes et des marrons chauds.
Une main sur la sienne la guida, et elle glissa son bras au creux de celui qu'on lui offrait, là où elle pourrait suivre sans soucis la route de Mairsil - leur route, en fait, techniquement, vu qu'ils avaient la même destination. D'ailleurs, s'ils étaient d'accord sur l'idée générale, les détails restaient à mettre au point. Tout en avançant d'un bon pas, la demoiselle entreprit de répondre :
"Je voudrais passer quelques commandes en librairie, peut-être racheter des fournitures, notamment pour l'art plastique."
Il n'y avait aucun risque pour qu'elle surconsomme de l'aquarelle ou de la gouache, en revanche, elle trouvait facilement un usage pour l'argile, par exemple, le fil de fer coloré, le papier à origami... tout ce que l'on pouvait modeler du bout des doigts, en fait - de préférence par des moyens traditionnels, vu que c'était pour les cours.
"Et toi, tu prévois quelles étapes ? On peut faire les boutiques sur le chemin au fur et à mesure, jusqu'à ce que chacun ait tout ce qu'il lui faut, si ça te convient. Ce sera moins prise de tête que de faire un plan de route, surtout que je ne connais pas encore bien le village."
De fait, Faoil y avait certes fait étape pour acheter des biscuits au gingembre, mais son exploration n'avait pas été plus loin.
Faoiltiarna Lochlainn- Aveugle, pas Sourde
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Re: Virée en ville
Il regarda le ciel. Pas d'autres flocons que les nuages cotonneux qui blanchissaient le ciel, se nourrissant de rêves et de prières, parfois d'un cerf-volant. Il ne neigerait pas, à moins que le vent n'arrive à faire traverser l'océan et les landes à un flocon perdu du Danemark. Il allait le lui faire remarquer – après tout elle ne pouvait pas voir le type de ciel qu'ils avaient sur la tête – mais il se rappela qu'ils étaient en Août et que, nuages ou pas, la neige restait très peu probable. Elle plaisantait certainement. Il se mit donc en route sans en rajouter, pensant, trop tard encore, que le vent de tempête avait une odeur, de métal pour la pluie, de froid pour la neige, de danger pour la grêle. Et qu'elle devait bien le savoir. Il se félicita pour sa sagesse, se retenant de faire une petite danse de la victoire. La journée commençait bien. Il avait une fille à son bras. Qui avait besoin de lui. Qui ne le blesserait pas. Pas avant qu'elle n'ait plus besoin de lui, et ça lui allait bien.
Elle l'encouragea en reprenant la parole, répondant pour de vrai à sa question. D'autres l'auraient rembarré d'un 'tu verras bien banane' pour les plus gentils. Il se demandait quand même ce qu'elle pouvait bien faire en art plastique, surtout vu qu'elle n'avait ni les formes, ni les couleurs. Il était trop poli pour poser la question cependant, laissant le temps lui répondre. Les livres, par contre, il voyait bien de quoi il s'agissait. Il devrait peut-être apprendre le braille. Ce serait marrant pour passer des mots en cours quand ils deviendraient trop chiant. Il se demanda si on pouvait jouer aux échecs, en braille. Lui savait le faire avec un papier et un crayon mais il fallait pouvoir effacer. Ptet qu'il y avait des gommes à trous. Y avait bien des ciseaux pour les gauchers.
« Je dois aller à la mercerie. Je veux acheter du velcro auto-collant pour les écussons parce que j'aime bien changer de haut. Pas parce que je suis superficiel ou un dandy hein, juste parce que je les aimes bien tous quoi. Et puis la couture c'est pas mon truc. Avec le velcro, deux coup de scotch et c'est plié. Tu en voudras pour toi aussi ? »
Il réfléchit également à ce qu'il pourrait acheter en ville. Puisqu'elle ne voyait pas, il pourrait prendre des ingrédients d'amulette, des morceaux de tissu et du fil à broder. Des cordons. Des trucs de rubans, il ne se souvenait plus du nom. Des singuliers ? Non, c'était pas ça. Ca allait lui trotter dans la tête toute la journée. C'était un truc militaire non ? Un quoi, un bataillon ?
« Je pensais faire les trucs dans les règles. Genre on commence par la Grand-Rue pour les boutiques du coin parce que c'est toujours bien de faire bosser les gens du...ben...du coin. Puis dans le centre commercial, étage par étage. Parce que je connais pas trop encore et c'est mieux pour mémoriser pour toi aussi non ? »
Ca commençait par un g. Une garnison ? Non.
« J'aime bien sortir avec toi, euh, je veux dire, aller vers les courses avec toi mais c'est mieux quand même qu'on mémorise non ? Mais tu dis si je me trompe ou si je suis pas correct. »
Il se sentait nul, encore.
« Pourquoi t'es arrivée au château toi ? Punie en pension ? Tes parents habitent pas le coin, si ? Efin si c'est pas indiscret. »
Elle l'encouragea en reprenant la parole, répondant pour de vrai à sa question. D'autres l'auraient rembarré d'un 'tu verras bien banane' pour les plus gentils. Il se demandait quand même ce qu'elle pouvait bien faire en art plastique, surtout vu qu'elle n'avait ni les formes, ni les couleurs. Il était trop poli pour poser la question cependant, laissant le temps lui répondre. Les livres, par contre, il voyait bien de quoi il s'agissait. Il devrait peut-être apprendre le braille. Ce serait marrant pour passer des mots en cours quand ils deviendraient trop chiant. Il se demanda si on pouvait jouer aux échecs, en braille. Lui savait le faire avec un papier et un crayon mais il fallait pouvoir effacer. Ptet qu'il y avait des gommes à trous. Y avait bien des ciseaux pour les gauchers.
« Je dois aller à la mercerie. Je veux acheter du velcro auto-collant pour les écussons parce que j'aime bien changer de haut. Pas parce que je suis superficiel ou un dandy hein, juste parce que je les aimes bien tous quoi. Et puis la couture c'est pas mon truc. Avec le velcro, deux coup de scotch et c'est plié. Tu en voudras pour toi aussi ? »
Il réfléchit également à ce qu'il pourrait acheter en ville. Puisqu'elle ne voyait pas, il pourrait prendre des ingrédients d'amulette, des morceaux de tissu et du fil à broder. Des cordons. Des trucs de rubans, il ne se souvenait plus du nom. Des singuliers ? Non, c'était pas ça. Ca allait lui trotter dans la tête toute la journée. C'était un truc militaire non ? Un quoi, un bataillon ?
« Je pensais faire les trucs dans les règles. Genre on commence par la Grand-Rue pour les boutiques du coin parce que c'est toujours bien de faire bosser les gens du...ben...du coin. Puis dans le centre commercial, étage par étage. Parce que je connais pas trop encore et c'est mieux pour mémoriser pour toi aussi non ? »
Ca commençait par un g. Une garnison ? Non.
« J'aime bien sortir avec toi, euh, je veux dire, aller vers les courses avec toi mais c'est mieux quand même qu'on mémorise non ? Mais tu dis si je me trompe ou si je suis pas correct. »
Il se sentait nul, encore.
« Pourquoi t'es arrivée au château toi ? Punie en pension ? Tes parents habitent pas le coin, si ? Efin si c'est pas indiscret. »
Mairsil S. Annraoi- Cocheur de Fées
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Re: Virée en ville
La mercerie ? C'était bien une destination qu'elle n'aurait pas attendu de la part d'un camarade au masculin. Mais comme les stéréotypes c'était mal, sauf dans les plaisanteries pas politiquement correctes, la rouquine ne commenta pas et s'intéressa plutôt à l'idée du velcro qu'on lui exposait et qui expliquait d'autant mieux le passage par la mercerie. Faoil sourit légèrement. Elle avait un garçon au bras. Qui avait plein d'idées chouettes. Qui était gentil et serviable. La sortie en ville s'annonçait bien.
"Je pense que je vais t'emprunter l'idée. C'est bien plus pratique que de les coudre, ça évite de devoir faire la lessive tous les deux jours. J'avais pensé à des épingles à nourrice pour attacher les blasons et les changer comme on veut, mais apparemment, c'est super moche. Le velcro est bien mieux pensé."
Il faudrait qu'elle fasse attention aux vêtements sur lesquels elle les apposait, pour éviter que les matières pas très naturelles du velcro ne se retrouvent pas sur les pulls qui servaient parfois de vecteur pour les charmes de Change-Peau, mais l'idée était cool. En attendant, il était plus important de se concentrer sur le plan de route élaboré par Mairsil de façon tout à fait logique. Décidément, elle avait pioché la bonne carte en lui demandant de l'accompagner.
"Je valide le parcours. J'aime bien l'idée de commencer par les commerces locaux, ça améliorera peut-être la réputation de l'Ecole en plus. Et peut-être que l'administration et les grands pontes seront plus disposés à nous laisser sortir au village si ça leur rapporte des compliments."
Ils trouveraient sûrement un glacier ou une crêperie quelque part aussi, où faire étape vu qu'elle comptait bien payer le goûter en guise de remerciement. Puis parce que c'était bon, aussi, et que vu que le sport allait reprendre avec la rentrée et que les glaces allaient s'arrêter avec le retour prochain du froid autant en profiter. D'autant que non, elle n'était pas punie. Un peu gâtée-pourrie sur les bords, plutôt.
"Mes parents n'étaient pas chauds pour me laisser jouer les externes et vivre toute seule, on pensait ne pas trouver de coloc' dans le coin... Du coup je suis en internat. Quant au "pourquoi cette école ?"... Tout simplement elle est plus prestigieuse que celle dans laquelle j'étais avant, et ma mère connait assez la réputation de notre Directeur pour ne pas avoir l'impression de m'abandonner dans la jungle."
Enfin, métaphoriquement. Dans la jungle, en vrai, elle s'en serait très bien sortie.
"Je pense que je vais t'emprunter l'idée. C'est bien plus pratique que de les coudre, ça évite de devoir faire la lessive tous les deux jours. J'avais pensé à des épingles à nourrice pour attacher les blasons et les changer comme on veut, mais apparemment, c'est super moche. Le velcro est bien mieux pensé."
Il faudrait qu'elle fasse attention aux vêtements sur lesquels elle les apposait, pour éviter que les matières pas très naturelles du velcro ne se retrouvent pas sur les pulls qui servaient parfois de vecteur pour les charmes de Change-Peau, mais l'idée était cool. En attendant, il était plus important de se concentrer sur le plan de route élaboré par Mairsil de façon tout à fait logique. Décidément, elle avait pioché la bonne carte en lui demandant de l'accompagner.
"Je valide le parcours. J'aime bien l'idée de commencer par les commerces locaux, ça améliorera peut-être la réputation de l'Ecole en plus. Et peut-être que l'administration et les grands pontes seront plus disposés à nous laisser sortir au village si ça leur rapporte des compliments."
Ils trouveraient sûrement un glacier ou une crêperie quelque part aussi, où faire étape vu qu'elle comptait bien payer le goûter en guise de remerciement. Puis parce que c'était bon, aussi, et que vu que le sport allait reprendre avec la rentrée et que les glaces allaient s'arrêter avec le retour prochain du froid autant en profiter. D'autant que non, elle n'était pas punie. Un peu gâtée-pourrie sur les bords, plutôt.
"Mes parents n'étaient pas chauds pour me laisser jouer les externes et vivre toute seule, on pensait ne pas trouver de coloc' dans le coin... Du coup je suis en internat. Quant au "pourquoi cette école ?"... Tout simplement elle est plus prestigieuse que celle dans laquelle j'étais avant, et ma mère connait assez la réputation de notre Directeur pour ne pas avoir l'impression de m'abandonner dans la jungle."
Enfin, métaphoriquement. Dans la jungle, en vrai, elle s'en serait très bien sortie.
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Re: Virée en ville
Un galon. Ouais, c'était ça. Un galon. Il lui fallait du galon. Mais qui n'en voudrait pas...
« Ouais ou alors on alimente les premiers ragots de l'année scolaire. Dans les petits villages, on dit toujours tout. Il suffit d'une ombre pour faire un loup. D'un chien pour raviver Baskerville. E tutti quanti. Tu peux me croire. Là où j'ai grandi c'était encore plus paumé qu'ici. »
Son village natal était déjà minuscule dans ses rêves avec ses souvenirs d'enfant. Mais c'était le meilleur endroit du monde. La ville l'avait tué. Il ne savait pas ce qu'était devenu l'ancienne maison, il ne se souvenait plus du nom du bled. Il espérait que la ville ne l'avait pas tué, lui. Et qu'il y avait toujours des gens pour le faire vivre en allant dans les boutiques du coin. Comme eux. Parce qu'elle avait trouvé que c'était une bonne idée en plus.
« Je ne savais pas qu'elle était réputée. Tu me raconteras ce qu'on dit sur le Directeur ? Je pense que mes parents ne m'ont pas tout dit. Moi on m'a envoyé là parce que c'était un peu la seule école qui voulait de moi. Et je ne supportais pas la ville. Tu y a déjà été ? Tout est gris là bas, même les couleurs. On y sent l'uniformité du béton et la complainte de l'asphalte. Et les odeurs, les bruits, les gens, tout y est pire que mort, parce que la mort c'est la vie, comme les feuilles qui pourrissent par terre en automne. »
Il s'emportait. Il lui semblait qu'il pouvait tout lui dire, qu'elle comprendrait. Il ne s'empêchait pas de parler de couleur parce que, quelque part, il se disait que les aveugles avaient leur propre arc-en-ciel, juste, pas visuel quoi. Ce n'était pas la peine d'insister évidemment mais il ne voulait pas se brider pour elle. Ca n'aurait pas été juste. Ca aurait été mettre son handicap au centre de leur relation. Alors qu'il existait, certes, mais il n'avait pas d'importance. Tant qu'il l'obligeait à rester contre son bras.
« Comment tu vas faire pour l'Université du coup ? Ca va être difficile de ne pas vivre seule. Et les fraternités, c'est pas trop un endroit pour les gens bien. Enfin je dis fraternité... ce serait plutôt...je sais pas trop, soeurerité ? Sororité ? Ca fait livre de Fantasy mais tu vois ce que je veux dire je pense. Mais peut-être que tu ne veux pas faire d'étude ? Qu'est ce que tu veux faire après le lycée ? Qu'est ce que tu veux faire de ta vie ? Tu sais ? »
Lui pas. Il n'avait aucune idée. Il savait ce qu'il ne voulait pas, comme tout le monde. Rêveur aurait été un métier qu'il aurait foncé dessus mais pour de vrai, dans la réalité, il n'avait pas vraiment de passions. Il ne voulait pas d'une routine. Il ne voulait pas de ville. Il n'avait pas la main verte et le sport était très loin dans sa liste de choix. Dans un monde merveilleux, il aurait été conteur itinérant. Barde. Mais ça n'existait pas dans la vie réelle. Peut-être un truc avec les ordinateurs ? Il ne s'y était jamais intéressé vraiment mais on disait que les geeks comme lui s'y connaissaient forcément. Il ne s'était jamais vu comme un geek mais si les gens le disaient... c'était pas plus un métier.
« Ouais ou alors on alimente les premiers ragots de l'année scolaire. Dans les petits villages, on dit toujours tout. Il suffit d'une ombre pour faire un loup. D'un chien pour raviver Baskerville. E tutti quanti. Tu peux me croire. Là où j'ai grandi c'était encore plus paumé qu'ici. »
Son village natal était déjà minuscule dans ses rêves avec ses souvenirs d'enfant. Mais c'était le meilleur endroit du monde. La ville l'avait tué. Il ne savait pas ce qu'était devenu l'ancienne maison, il ne se souvenait plus du nom du bled. Il espérait que la ville ne l'avait pas tué, lui. Et qu'il y avait toujours des gens pour le faire vivre en allant dans les boutiques du coin. Comme eux. Parce qu'elle avait trouvé que c'était une bonne idée en plus.
« Je ne savais pas qu'elle était réputée. Tu me raconteras ce qu'on dit sur le Directeur ? Je pense que mes parents ne m'ont pas tout dit. Moi on m'a envoyé là parce que c'était un peu la seule école qui voulait de moi. Et je ne supportais pas la ville. Tu y a déjà été ? Tout est gris là bas, même les couleurs. On y sent l'uniformité du béton et la complainte de l'asphalte. Et les odeurs, les bruits, les gens, tout y est pire que mort, parce que la mort c'est la vie, comme les feuilles qui pourrissent par terre en automne. »
Il s'emportait. Il lui semblait qu'il pouvait tout lui dire, qu'elle comprendrait. Il ne s'empêchait pas de parler de couleur parce que, quelque part, il se disait que les aveugles avaient leur propre arc-en-ciel, juste, pas visuel quoi. Ce n'était pas la peine d'insister évidemment mais il ne voulait pas se brider pour elle. Ca n'aurait pas été juste. Ca aurait été mettre son handicap au centre de leur relation. Alors qu'il existait, certes, mais il n'avait pas d'importance. Tant qu'il l'obligeait à rester contre son bras.
« Comment tu vas faire pour l'Université du coup ? Ca va être difficile de ne pas vivre seule. Et les fraternités, c'est pas trop un endroit pour les gens bien. Enfin je dis fraternité... ce serait plutôt...je sais pas trop, soeurerité ? Sororité ? Ca fait livre de Fantasy mais tu vois ce que je veux dire je pense. Mais peut-être que tu ne veux pas faire d'étude ? Qu'est ce que tu veux faire après le lycée ? Qu'est ce que tu veux faire de ta vie ? Tu sais ? »
Lui pas. Il n'avait aucune idée. Il savait ce qu'il ne voulait pas, comme tout le monde. Rêveur aurait été un métier qu'il aurait foncé dessus mais pour de vrai, dans la réalité, il n'avait pas vraiment de passions. Il ne voulait pas d'une routine. Il ne voulait pas de ville. Il n'avait pas la main verte et le sport était très loin dans sa liste de choix. Dans un monde merveilleux, il aurait été conteur itinérant. Barde. Mais ça n'existait pas dans la vie réelle. Peut-être un truc avec les ordinateurs ? Il ne s'y était jamais intéressé vraiment mais on disait que les geeks comme lui s'y connaissaient forcément. Il ne s'était jamais vu comme un geek mais si les gens le disaient... c'était pas plus un métier.
Mairsil S. Annraoi- Cocheur de Fées
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Re: Virée en ville
"J'aime bien les loups. Les potins, aussi, mais moins. Cela dit, ça reste amusant d'entendre la vie que les gens vous inventent, on en apprend tous les jours et ça donne l'impression d'avoir une personnalité secrète."
Les loups restaient mieux. De fait, la demoiselle aurait adoré en trouver une meute dans le coin. Quelque chose lui soufflait cependant que cela risquait de rester un rêve éveillé. Les loups aimaient aussi peu les humains que les humains aimaient crier au loup. Pfeuh, les peureux. Dommage. Elle irait courir seule sous son pelage couleur d'automne, dans les feuilles mortes et les sous-bois. Elle resterait loin, si les villageois risquaient de s'affoler - hors de vue.
"C'est sûrement le côté élististe qui a fait que mes parents en ont entendu parler, ou peut-être le fait que ma mère connait le directeur de nom, rapport à une histoire de famille encore plus compliquée que les arbres généalogiques des dieux grecs. Je te rejoins sur le fait que c'est chouette que ce soit en pleine nature. La ville, ça sent la pollution et le goudron. C'est bien aménagé, certes, mais bon..."
Puis elle n'était jamais aussi aveugle que dans les métropoles - là où les forces de son héritage avaient été vaincus et tapissés de béton, là où les éléments le cédaient à la corruption. Trouver ce genre d'opinion dans sa génération lui plaisait beaucoup, cela dit. C'était plus agréable que d'entendre parler de jeux vidéos, de musique électro qui à ses oreilles n'avait de musique que le nom. L'Université demeurait dans les sujets traditionnels, mais ça, elle avait plus de réponses, ou du moins un avis, ce qui était déjà ça. Elle avait des errances et des questions, disons. Elle avait des ambitions froissées, des rêves de campus baignés de lune et de lierre.
"Je ne sais pas trop. Dans certaines Universités, on peut vivre sur le campus... Je verrais après cette année si j'ai encore envie de vivre sur le lieu où j'étudie, cela dit. C'est une première, pour moi, l'internat. Puis il faudra voir si Gentraige s'y habitue aussi et ne tourne pas trop en rond, vu qu'il a pas mal besoin d'espace. Au pire, je pourrais peut-être trouver un ou une coloc' cette année, selon les gens qui iront à l'Université avec lesquels je m'entends bien."
Le fil de sa pensée se déroulait avec ses mots, fluidement, dans la légèreté. Oui, c'était de son avenir dont on parlait, mais pas la peine de se prendre la tête.
"Quant à ce que je voudrais faire..."
Elle voulait faire la gloire des druides. Elle voulait avoir sa meute. Elle voulait parcourir toute la Terre sous mille formes différentes.
"Je vais continuer les études, sûrement. Peut-être dans la recherche, pour faire des médicaments, plutôt dans le domaine vétérinaire. Sinon, tout ce qui est diplomatie, ça me plairait bien - surtout que je veux voyager. Il y a des endroits que tu voudrais particulièrement voir, toi ? Tu as des projets ? Scolaires ou pas, d'ailleurs..."
Les loups restaient mieux. De fait, la demoiselle aurait adoré en trouver une meute dans le coin. Quelque chose lui soufflait cependant que cela risquait de rester un rêve éveillé. Les loups aimaient aussi peu les humains que les humains aimaient crier au loup. Pfeuh, les peureux. Dommage. Elle irait courir seule sous son pelage couleur d'automne, dans les feuilles mortes et les sous-bois. Elle resterait loin, si les villageois risquaient de s'affoler - hors de vue.
"C'est sûrement le côté élististe qui a fait que mes parents en ont entendu parler, ou peut-être le fait que ma mère connait le directeur de nom, rapport à une histoire de famille encore plus compliquée que les arbres généalogiques des dieux grecs. Je te rejoins sur le fait que c'est chouette que ce soit en pleine nature. La ville, ça sent la pollution et le goudron. C'est bien aménagé, certes, mais bon..."
Puis elle n'était jamais aussi aveugle que dans les métropoles - là où les forces de son héritage avaient été vaincus et tapissés de béton, là où les éléments le cédaient à la corruption. Trouver ce genre d'opinion dans sa génération lui plaisait beaucoup, cela dit. C'était plus agréable que d'entendre parler de jeux vidéos, de musique électro qui à ses oreilles n'avait de musique que le nom. L'Université demeurait dans les sujets traditionnels, mais ça, elle avait plus de réponses, ou du moins un avis, ce qui était déjà ça. Elle avait des errances et des questions, disons. Elle avait des ambitions froissées, des rêves de campus baignés de lune et de lierre.
"Je ne sais pas trop. Dans certaines Universités, on peut vivre sur le campus... Je verrais après cette année si j'ai encore envie de vivre sur le lieu où j'étudie, cela dit. C'est une première, pour moi, l'internat. Puis il faudra voir si Gentraige s'y habitue aussi et ne tourne pas trop en rond, vu qu'il a pas mal besoin d'espace. Au pire, je pourrais peut-être trouver un ou une coloc' cette année, selon les gens qui iront à l'Université avec lesquels je m'entends bien."
Le fil de sa pensée se déroulait avec ses mots, fluidement, dans la légèreté. Oui, c'était de son avenir dont on parlait, mais pas la peine de se prendre la tête.
"Quant à ce que je voudrais faire..."
Elle voulait faire la gloire des druides. Elle voulait avoir sa meute. Elle voulait parcourir toute la Terre sous mille formes différentes.
"Je vais continuer les études, sûrement. Peut-être dans la recherche, pour faire des médicaments, plutôt dans le domaine vétérinaire. Sinon, tout ce qui est diplomatie, ça me plairait bien - surtout que je veux voyager. Il y a des endroits que tu voudrais particulièrement voir, toi ? Tu as des projets ? Scolaires ou pas, d'ailleurs..."
Faoiltiarna Lochlainn- Aveugle, pas Sourde
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Re: Virée en ville
Elle comprenait. Elle ne le jugeait pas. Elle allait dans son sens avec des mots plein de sens et plein de compréhension. Elle ne se moquait pas. Ou alors elle le cachait super bien. Et il aimait sa façon de voir les choses – façon de parler – les rumeurs inventaient des personnalités. C'était très juste. C'était très vrai. C'était exactement ce qu'il avait voulu dire, en mieux. Ils iraient alors. Et il y aurait des rumeurs. Et même peut-être qu'un jour ces rumeurs seraient vraies. S'il pouvait en rêver, cela ne le dérangerait pas. Il sentit son cœur battre, lui souffler qu'il avait sûrement trouvé une âme sœur, enfin, tandis que son esprit lui rappelait qu'il la connaissait depuis moins de dix minutes et qu'ils n'avaient échangé que des banalités. Ne t’emballe pas, disait sa conscience à son cœur. Elle est pour moi, répondait celui-ci. Et les hormones qui s'en mêlaient. Il se sentit rougir au milieu de ce tourbillon de pensées parasites et d'émotions involontaires. L'adolescence c'était pourri. C'était une chance qu'elle ne puisse pas le voir. Il eut envie de goûter ses lèvres. Mais qu'est ce qu'il pensait ! C'était d'une idiotie sans nom. Il devait arrêter de penser ça. Enlever les images floues de son esprit. Il eut l'image d'elle au milieu d'une fête d'université, les yeux ouverts, voyants. Elle aurait de belles prunelles brunes, profondes et mystérieuses....
« Ce serait dommage la recherche non ? On ne voit personne et on ne fait que des petits bouts d'avance à chaque fois. L'année dernière on a eu des pamphlets là dessus mais je te vois mal enfermée dans un truc en carrelage avec juste une pipette. Je pense que tu serais mieux à travailler direct avec les animaux. Tu sais, le toucher c'est hyper important là bas et je parie que t'es super douée en toucher. Tu pourrais être ostéopathe pour animaux tu vois, ou réduire des fractures ou palper les organes comme ils font les médecins quand vous avez mal au ventre ou à la gorge. Après je sais pas, je crois qu'il faut beaucoup dessiner pour les études mais doit bien y avoir un moyen quand même. On n'est plus au moyen-âge. Enfin je sais pas. Excuse moi. Tu dois savoir mieux que moi. Et puis en diplomate tu serais géniale. Tu comprends super vite. Et puis t'es jolie. C'est bête mais paraît que c'est important dans ce milieu tu vois... »
Il rougit encore, toussa pour se donner une contenance, espérant avoir réussi à éviter la partie avec la coloc. Ce serait trop chouette une colocation avec elle mais toute image d'elle dans la même maison Sur le canapé. Avec des lits dans l'équation ou juste un tapis ou de la voir sortir de la douche. Rien que de l'imaginer ça chamboulait tout dans sa tête il refusait d'en parler tant qu'il serait aussi bête. Les filles, il en était conscient, ce serait jamais son truc.
« J'aimerais voir l'Irlande. On dit que la magie celte y est toujours visible. Que la mer se fond avec les prairies et que les arc-en ciels tombent dans les champs au lieu d'être ce stupide effet d'optique qu'on s'obstine à nous apprendre là, en physique ou je sais pas quoi. Puis j'aimerais voir le nord. Avec les plaines de glaces et les dragons dormant sous la terre qui font jaillir l'eau quand ils soufflent. Tu sais, les geysers. On me fera pas plus croire que le souffre que l'on sent dans l'eau c'est scientifique. »
Il s'interrompit.
« Je suis désolé, j'aime pas trop la science. Elle veut tout expliquer. J'ai l'impression qu'ils savent pas de quoi ils parlent la plupart du temps. Ils observent un truc puis ils inventent une théorie autour, pour dire qu'ils sont scientifiques tu vois. Parce que les humains doivent obligatoirement tout savoir. Moi je dis qu'il y a des tas de trucs qu'on sait pas et que c'est normal. Le cerf s'inquiète pas vraiment du procédé de fabrication des hydrocarbures. Ben on ne devrait pas essayer de tout rationaliser non plus. Enfin bref. C'est pas le sujet. J'suis désolé. Encore. »
Il haussa les épaules. Ils étaient arrivés au village à présent et commençaient à sentir le pavé autour d'eux. Il avait baissé la voix, par automatisme. S'il pouvait tout dire à sa camarade, tout le monde ne pouvait pas entendre ses théories farfelues sur le besoin d'ignorance du monde humain.
« Je sais pas trop ce que je veux faire après le lycée. Déjà le finir serait chouette. Ça rassurerait mes parents. Tu sais, je suis pas très doué pour les études. Pas vraiment la meilleure personne à avoir pour ami. J'ai des ennuis tout le temps. J'y comprends rien aux règles et aux trucs comme ça. Du coup, je ne pense pas que je ferais de grandes études. Ou alors en ligne, tout seul. Je me trouverais un petit boulot je pense. Peu importe où. Puis je ferais d'autres trucs en parallèle tu vois, pour essayer de trouver ce que je veux faire. Même s'il est probable que mes parents veulent que j'aille à l'université. Probablement en lettres du coup, je sais pas du tout. »
Là encore, il aurait pu avoir peur qu'elle le prenne pour un gros voyou mais quelque part, il ne se sentait pas inquiet, elle pouvait tout comprendre. Il en était persuadé. Elle était merveilleuse.
« On est arrivés au village. Il s'ouvre par des maisons, rien de très intéressant mais à partir de la troisième, à droite, tu as le bar-tabac. Puis un marchand de, euh... je crois que c'est des clefs. Serrurier genre mais il fait des chaussures aussi. C'est bizarre. Puis tu as encore des maisons et un marchand d'habits du coins. A gauche y a la banque-poste qui fait toute la longueur du bar et du serrurier. Puis t'as un fleuriste mais elles sont pas top. La mercerie est un peu plus bas sur la rue, pas loin après le Prim. Le Prim-house c'est l'hôtel restaurant du coin. Oh, et t'as la police en bas de la rue touuuuuut de l'autre côté avec les écuries... Tu savait qu'on avait la police montée à Dunwatch ? Moi ça a été surprise la première fois. J'étais venu avec ma famille pour visiter tu vois, juste un weekend avant l'inscription. Mon père voulait vérifier que le diplôme valait quelque chose. Il est un peu strict mon père. T'étais jamais venue toi c'est ça ?»
« Ce serait dommage la recherche non ? On ne voit personne et on ne fait que des petits bouts d'avance à chaque fois. L'année dernière on a eu des pamphlets là dessus mais je te vois mal enfermée dans un truc en carrelage avec juste une pipette. Je pense que tu serais mieux à travailler direct avec les animaux. Tu sais, le toucher c'est hyper important là bas et je parie que t'es super douée en toucher. Tu pourrais être ostéopathe pour animaux tu vois, ou réduire des fractures ou palper les organes comme ils font les médecins quand vous avez mal au ventre ou à la gorge. Après je sais pas, je crois qu'il faut beaucoup dessiner pour les études mais doit bien y avoir un moyen quand même. On n'est plus au moyen-âge. Enfin je sais pas. Excuse moi. Tu dois savoir mieux que moi. Et puis en diplomate tu serais géniale. Tu comprends super vite. Et puis t'es jolie. C'est bête mais paraît que c'est important dans ce milieu tu vois... »
Il rougit encore, toussa pour se donner une contenance, espérant avoir réussi à éviter la partie avec la coloc. Ce serait trop chouette une colocation avec elle mais toute image d'elle dans la même maison Sur le canapé. Avec des lits dans l'équation ou juste un tapis ou de la voir sortir de la douche. Rien que de l'imaginer ça chamboulait tout dans sa tête il refusait d'en parler tant qu'il serait aussi bête. Les filles, il en était conscient, ce serait jamais son truc.
« J'aimerais voir l'Irlande. On dit que la magie celte y est toujours visible. Que la mer se fond avec les prairies et que les arc-en ciels tombent dans les champs au lieu d'être ce stupide effet d'optique qu'on s'obstine à nous apprendre là, en physique ou je sais pas quoi. Puis j'aimerais voir le nord. Avec les plaines de glaces et les dragons dormant sous la terre qui font jaillir l'eau quand ils soufflent. Tu sais, les geysers. On me fera pas plus croire que le souffre que l'on sent dans l'eau c'est scientifique. »
Il s'interrompit.
« Je suis désolé, j'aime pas trop la science. Elle veut tout expliquer. J'ai l'impression qu'ils savent pas de quoi ils parlent la plupart du temps. Ils observent un truc puis ils inventent une théorie autour, pour dire qu'ils sont scientifiques tu vois. Parce que les humains doivent obligatoirement tout savoir. Moi je dis qu'il y a des tas de trucs qu'on sait pas et que c'est normal. Le cerf s'inquiète pas vraiment du procédé de fabrication des hydrocarbures. Ben on ne devrait pas essayer de tout rationaliser non plus. Enfin bref. C'est pas le sujet. J'suis désolé. Encore. »
Il haussa les épaules. Ils étaient arrivés au village à présent et commençaient à sentir le pavé autour d'eux. Il avait baissé la voix, par automatisme. S'il pouvait tout dire à sa camarade, tout le monde ne pouvait pas entendre ses théories farfelues sur le besoin d'ignorance du monde humain.
« Je sais pas trop ce que je veux faire après le lycée. Déjà le finir serait chouette. Ça rassurerait mes parents. Tu sais, je suis pas très doué pour les études. Pas vraiment la meilleure personne à avoir pour ami. J'ai des ennuis tout le temps. J'y comprends rien aux règles et aux trucs comme ça. Du coup, je ne pense pas que je ferais de grandes études. Ou alors en ligne, tout seul. Je me trouverais un petit boulot je pense. Peu importe où. Puis je ferais d'autres trucs en parallèle tu vois, pour essayer de trouver ce que je veux faire. Même s'il est probable que mes parents veulent que j'aille à l'université. Probablement en lettres du coup, je sais pas du tout. »
Là encore, il aurait pu avoir peur qu'elle le prenne pour un gros voyou mais quelque part, il ne se sentait pas inquiet, elle pouvait tout comprendre. Il en était persuadé. Elle était merveilleuse.
« On est arrivés au village. Il s'ouvre par des maisons, rien de très intéressant mais à partir de la troisième, à droite, tu as le bar-tabac. Puis un marchand de, euh... je crois que c'est des clefs. Serrurier genre mais il fait des chaussures aussi. C'est bizarre. Puis tu as encore des maisons et un marchand d'habits du coins. A gauche y a la banque-poste qui fait toute la longueur du bar et du serrurier. Puis t'as un fleuriste mais elles sont pas top. La mercerie est un peu plus bas sur la rue, pas loin après le Prim. Le Prim-house c'est l'hôtel restaurant du coin. Oh, et t'as la police en bas de la rue touuuuuut de l'autre côté avec les écuries... Tu savait qu'on avait la police montée à Dunwatch ? Moi ça a été surprise la première fois. J'étais venu avec ma famille pour visiter tu vois, juste un weekend avant l'inscription. Mon père voulait vérifier que le diplôme valait quelque chose. Il est un peu strict mon père. T'étais jamais venue toi c'est ça ?»
Mairsil S. Annraoi- Cocheur de Fées
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Re: Virée en ville
Elle écouta les mots qui venaient au fil des pas, réguliers, plein de bon sens et de bonté. Il savait mettre le doigt sur les points importants - pas ceux à base de salaires, d'études longues et de bonnes notes ou de concours, non, sur les petits détails qui font que l'on aime ou pas un travail, que l'on s'illustre dans un domaine ou qu'on se contente d'en vivre.
"Ce serait plus triste que de travailler avec des animaux, c'est sûr... Mais c'est important aussi, la recherche. Tous les tout petits bouts de progrès sont capitaux pour créer des médicaments, des substances, pour isoler des virus... Or, j'ai envie de faire quelque chose qui compte, dans ma vie, quelque chose qui ait du sens, qui aide les gens. Même si, dit comme ça, ça fait un peu pompeux, j'admets..."
La rouquine sourit, le ton toujours léger. Des projets d'avenir, elle en avait plein, elle en avait trop. Il lui aurait fallu plusieurs vies pour tout faire, pour recommencer à chaque fois - renaître dans un pays différent, faire des études différentes et une nouvelle carrière, rencontrer des gens de tous les horizons. Mais naître druidesse, toujours.
"Diplomate ce serait très chouette aussi. Bon, ça doit être beaucoup de pression, mais aussi beaucoup d'enjeux qui en valent le coup. Et merci du compliment, d'ailleurs~ "
Attentive, elle essaya de se représenter l'Irlande telle qu'il la voyait - avec le bruit de la mer dansant jusqu'à l'horizon, découpée en vagues d'herbes bruissantes, colorées d'une écume florale, puis plus loin en collines humides et salines où des corolles d'embruns s'épanouiraient jusqu'au coeur de l'hiver. Alors que le récit voyageait, elle put sentir dans son dos le souffle d'un geyser rugir vers le ciel et en chasser les oiseaux. Les dragons ronflaient-ils en souffles de vapeur dans la neige et la glace ? L'évocation de la science se pointant dans ce décor idyllique comme un éléphant dans un magasin de porcelaine la fit sourire doucement. De son avis d'Enchanteresse ayant une majeure en Sciences, les deux n'étaient pas incompatibles, tant qu'ils restaient chacun dans leur domaine respectif : à la science les explications, la minutie, à la magie les prodiges instinctifs.
"Ce serait horriblement triste de choisir ses amis selon leurs résultats scolaires. On serait obligés de faire le mur pour rencontrer des gens différents, ou alors d'avoir des notes étalées sur toute la largeur de l'échelle de notation pour être certains de ne rater aucune personne intéressante... "
Triste et étriqué, comme vision. Certes, elle appréciait d'avoir de bons résultats, de briller - la faute à un grain de fierté mal placée. N'empêche que penser scolarité, vivre scolarité... Non. À chaque chose sa place, à chaque occupation son temps.
"Si tu vas à l'Université, il y a sûrement moyen de trouver une filière plus vivante, qui te corresponde bien. Sinon peut-être en apprentissage ou en alternance, pour être plus près de la réalité d'un métier ?"
Quoi que... être près de la réalité d'un métier, pour quelqu'un qui aimait s'évader, ce n'était peut-être pas si idéal, réalisa-t-elle après que les mots lui aient échappé. Elle se concentra cependant sur l'instant, sur le bras qui la guidait et la voix qui illustrait le village et lui donnait des textures nouvelles, qui se peignait de détails vivants.
"Les fleurs, c'est plus joli cueilli soi-même, de toute façon, quand on peut... Et oui, c'est une première fois. Mes parents ne sont pas du coin, et comme les visites de famille ne sont pas leur truc.... Du coup, je ne savais pas, pour la police montée, mais c'est trop cool, ça donne un petit côté particulier. Tu sais, comme si on était à un carrefour de différentes époques."
"Ce serait plus triste que de travailler avec des animaux, c'est sûr... Mais c'est important aussi, la recherche. Tous les tout petits bouts de progrès sont capitaux pour créer des médicaments, des substances, pour isoler des virus... Or, j'ai envie de faire quelque chose qui compte, dans ma vie, quelque chose qui ait du sens, qui aide les gens. Même si, dit comme ça, ça fait un peu pompeux, j'admets..."
La rouquine sourit, le ton toujours léger. Des projets d'avenir, elle en avait plein, elle en avait trop. Il lui aurait fallu plusieurs vies pour tout faire, pour recommencer à chaque fois - renaître dans un pays différent, faire des études différentes et une nouvelle carrière, rencontrer des gens de tous les horizons. Mais naître druidesse, toujours.
"Diplomate ce serait très chouette aussi. Bon, ça doit être beaucoup de pression, mais aussi beaucoup d'enjeux qui en valent le coup. Et merci du compliment, d'ailleurs~ "
Attentive, elle essaya de se représenter l'Irlande telle qu'il la voyait - avec le bruit de la mer dansant jusqu'à l'horizon, découpée en vagues d'herbes bruissantes, colorées d'une écume florale, puis plus loin en collines humides et salines où des corolles d'embruns s'épanouiraient jusqu'au coeur de l'hiver. Alors que le récit voyageait, elle put sentir dans son dos le souffle d'un geyser rugir vers le ciel et en chasser les oiseaux. Les dragons ronflaient-ils en souffles de vapeur dans la neige et la glace ? L'évocation de la science se pointant dans ce décor idyllique comme un éléphant dans un magasin de porcelaine la fit sourire doucement. De son avis d'Enchanteresse ayant une majeure en Sciences, les deux n'étaient pas incompatibles, tant qu'ils restaient chacun dans leur domaine respectif : à la science les explications, la minutie, à la magie les prodiges instinctifs.
"Ce serait horriblement triste de choisir ses amis selon leurs résultats scolaires. On serait obligés de faire le mur pour rencontrer des gens différents, ou alors d'avoir des notes étalées sur toute la largeur de l'échelle de notation pour être certains de ne rater aucune personne intéressante... "
Triste et étriqué, comme vision. Certes, elle appréciait d'avoir de bons résultats, de briller - la faute à un grain de fierté mal placée. N'empêche que penser scolarité, vivre scolarité... Non. À chaque chose sa place, à chaque occupation son temps.
"Si tu vas à l'Université, il y a sûrement moyen de trouver une filière plus vivante, qui te corresponde bien. Sinon peut-être en apprentissage ou en alternance, pour être plus près de la réalité d'un métier ?"
Quoi que... être près de la réalité d'un métier, pour quelqu'un qui aimait s'évader, ce n'était peut-être pas si idéal, réalisa-t-elle après que les mots lui aient échappé. Elle se concentra cependant sur l'instant, sur le bras qui la guidait et la voix qui illustrait le village et lui donnait des textures nouvelles, qui se peignait de détails vivants.
"Les fleurs, c'est plus joli cueilli soi-même, de toute façon, quand on peut... Et oui, c'est une première fois. Mes parents ne sont pas du coin, et comme les visites de famille ne sont pas leur truc.... Du coup, je ne savais pas, pour la police montée, mais c'est trop cool, ça donne un petit côté particulier. Tu sais, comme si on était à un carrefour de différentes époques."
Faoiltiarna Lochlainn- Aveugle, pas Sourde
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Re: Virée en ville
Il n’était pas d’accord. C’était pas pompeux. Et même si faire des petits bouts étaient important, c’était aussi prendre le risque de perdre la vision d’ensemble de ce que l’on était en train de faire ou de créer. Le meilleur moyen selon lui de briser une vocation. C’était comme les cours en fait. Chacun restant sur son petit bout de matière là alors que la science était un grand tout et les lettres et les langues et les évolutions économiques, sociales et géographiques s’inscrivaient dans cette évolution. Du coup, on s’hyper spécialisait. On apprenait des nombres qui n’existent pas et des points de grammaires parfaitement inutiles pour se faire comprendre. L’éducation, réalisait-il, avait voulu évoluer comme la recherche, par petites découvertes successives. Par pièces de puzzle. Par petit bout. Du coup, elle avait perdu son intérêt premier. Elle n’apprenait plus aux jeunes à pouvoir s’en sortir dans la vie.
Elle faisait à la chaine des inadaptés idiots le crâne remplis de trucs abstraits qui devenaient ministres et édictaient des lois tellement loin de la réalité qu’on se demandait s’ils n’avaient pas toujours vécu dans un rêve.
Mairsil aussi vivait dans un rêve mais au moins, c’était un beau rêve.
Surtout depuis que Faoiltiarna était dedans.
Il secoua la tête.
Il n’avait rien écouté après pompeux et elle parlait d’échelle de notation et de personnes.
Il s’appliqua à ne pas avoir l’air perdu, prenant une expression souriante et détendue. Parce qu’il n’était pas sûr d’avoir compris mais que quelque chose lui disait que c’était dans son sens et laudatif. Parce que malgré la petite voix qui lui disait qu’il était encore en train de se faire prendre au piège, qu’il le regretterait plus tard, il était juste content d’être là, de vivre dans le présent.
Et cette fois, il avait écouté en divaguant. Comme quoi, on faisait des progrès à tout âge. Il haussa les épaules, espérant avoir l’air cool, grand et sage au lieu de juste idiot.
« Je sais pas trop, j’verrais… »
Mais elle était déjà partie sur un terrain plus solide où ils étaient d’accord. Il sourit à nouveau, espérant que ça s’entendait. C’était triste de passer à côté de la moitié du langage en fait. Et compliqué. Un peu comme parler à quelqu’un que l’on ne connait pas par mail, sans smileys, et prier pour que l’autre en face comprenne au-delà des mots.
« Ma famille a voulu me montrer les lieux avant de m’envoyer ici parce que ça leur coûte un bras et que ça servait à rien si c’était pas pour que je me plaise et que j’apprenne. Du coup, on a passé une semaine l’été dernier. C’était chouette. Je pense qu’ils viendront me voir pendant leurs vacances de temps en temps. Mon frère en tout cas. S’il n’est pas puni. Il est un peu remuant parfois. »
Hum. Mauvais chemin. L’étiquette voulait qu’on fasse parler les filles d’elles, pas qu’on les laisse nous faire parler de nous. Il laissa son regard se perdre dans le village.
« J’pense que Dunwatch est un vrai carrefour de plein de trucs. Ca m’étonnerait pas que certaines choses n’aient pas bougé depuis des siècles, avant l’ère industrielle qu’est pratique hein, mais qui gâche tout je trouve. »
Il lui fit prendre un tournant en douceur, pensant aux mondes qui semblaient se croiser à Dunwatch et à son espoir tout neuf d’entrapercevoir quelque chose qui le renforcerait dans sa certitude. Une épreuve pour sa foi. Quelque chose. Quelque chose de plus impressionnant que de vieux canassons.
« T’as des frères et sœurs toi ? » Un affreux doute le tenailla soudain… « Je t’ai déjà demandé peut-être ? euh… On est arrivés de toute façon, oublie. » Il leva les yeux sur une porte décorée d’écussons, aux vitrines présentant d’énormes pelotes de laine… et un petit écriteau en papier qu’il lu à voix haute « Reviens dans 5 minutes… »
Il lâcha le bras de sa compagne pour se gratter le crâne.
« Euh…du coup, qu’est ce que tu veux faire ? Attendre ? Continuer et retourner plus tard ? Elle a pas mis l’heure du mot alors y a pas moyen de savoir à combien de minutes nous sommes… »
Elle faisait à la chaine des inadaptés idiots le crâne remplis de trucs abstraits qui devenaient ministres et édictaient des lois tellement loin de la réalité qu’on se demandait s’ils n’avaient pas toujours vécu dans un rêve.
Mairsil aussi vivait dans un rêve mais au moins, c’était un beau rêve.
Surtout depuis que Faoiltiarna était dedans.
Il secoua la tête.
Il n’avait rien écouté après pompeux et elle parlait d’échelle de notation et de personnes.
Il s’appliqua à ne pas avoir l’air perdu, prenant une expression souriante et détendue. Parce qu’il n’était pas sûr d’avoir compris mais que quelque chose lui disait que c’était dans son sens et laudatif. Parce que malgré la petite voix qui lui disait qu’il était encore en train de se faire prendre au piège, qu’il le regretterait plus tard, il était juste content d’être là, de vivre dans le présent.
Et cette fois, il avait écouté en divaguant. Comme quoi, on faisait des progrès à tout âge. Il haussa les épaules, espérant avoir l’air cool, grand et sage au lieu de juste idiot.
« Je sais pas trop, j’verrais… »
Mais elle était déjà partie sur un terrain plus solide où ils étaient d’accord. Il sourit à nouveau, espérant que ça s’entendait. C’était triste de passer à côté de la moitié du langage en fait. Et compliqué. Un peu comme parler à quelqu’un que l’on ne connait pas par mail, sans smileys, et prier pour que l’autre en face comprenne au-delà des mots.
« Ma famille a voulu me montrer les lieux avant de m’envoyer ici parce que ça leur coûte un bras et que ça servait à rien si c’était pas pour que je me plaise et que j’apprenne. Du coup, on a passé une semaine l’été dernier. C’était chouette. Je pense qu’ils viendront me voir pendant leurs vacances de temps en temps. Mon frère en tout cas. S’il n’est pas puni. Il est un peu remuant parfois. »
Hum. Mauvais chemin. L’étiquette voulait qu’on fasse parler les filles d’elles, pas qu’on les laisse nous faire parler de nous. Il laissa son regard se perdre dans le village.
« J’pense que Dunwatch est un vrai carrefour de plein de trucs. Ca m’étonnerait pas que certaines choses n’aient pas bougé depuis des siècles, avant l’ère industrielle qu’est pratique hein, mais qui gâche tout je trouve. »
Il lui fit prendre un tournant en douceur, pensant aux mondes qui semblaient se croiser à Dunwatch et à son espoir tout neuf d’entrapercevoir quelque chose qui le renforcerait dans sa certitude. Une épreuve pour sa foi. Quelque chose. Quelque chose de plus impressionnant que de vieux canassons.
« T’as des frères et sœurs toi ? » Un affreux doute le tenailla soudain… « Je t’ai déjà demandé peut-être ? euh… On est arrivés de toute façon, oublie. » Il leva les yeux sur une porte décorée d’écussons, aux vitrines présentant d’énormes pelotes de laine… et un petit écriteau en papier qu’il lu à voix haute « Reviens dans 5 minutes… »
Il lâcha le bras de sa compagne pour se gratter le crâne.
« Euh…du coup, qu’est ce que tu veux faire ? Attendre ? Continuer et retourner plus tard ? Elle a pas mis l’heure du mot alors y a pas moyen de savoir à combien de minutes nous sommes… »
Mairsil S. Annraoi- Cocheur de Fées
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Improviser, même pour ses études, lui paraissait être une solution comme les autres. Après tout, ce n'était pas plus absurde que de faire plein de plans d'avenir truffés de "et si" quitte à ne plus pouvoir après saisir au vol les opportunités qui se présenteraient. Puis il fallait de tout pour faire un monde, et donc de tous les modes de fonctionnement. Le plus important, donc, aux yeux de la rouquine, restait d'être heureux et si Mairsil préférait ne pas planifier son voyage scolaire, et bien tant mieux, elle n'était que plus curieuse de voir où la vie le mènerait.
"Oh, ça doit être chouette comme coin pour passer ses vacances... Puis du coup, après quelques sessions d'exploration, tu pourras leur montrer tout ce qu'il y a d'intéressant dans le coin. Je suis sûre qu'il doit y avoir des petits sentiers super sympas où se promener, ou des dolmens et des menhirs cachés dans un coin de forêt."
Il suffisait de trouver où. Sûrement pas du côté de la ville bien rangée, bien ordonnée et même un peu goudronnée, par endroits. Il faudrait s'éloigner, pour trouver des havres de verdure non piétinée - pas beaucoup, parce que bon, hein, c'était un peu un trou, Dunwatch, mais quand même. N'empêche que s'affranchir des bouts de haies bien taillées et des potagers restait un impératif.
"J'aime bien certains trucs de l'ère industrielle, moi... mais je t'avoue que je trouve ça tellement plus classe de se promener en calèche qu'en voiture~"
Bon, certes, ça demandait peut-être plus d'entretien qu'une voiture, une paire de jolis chevaux tout fins et vifs. Mais en même temps, ça sentait bon le cuir ciré, l'écurie et le vent dans leurs crinières au lieu de propager des miasmes de pollution, de gaz d'échappement et d'essence. Surtout l'essence. L'essence sentait super mauvais, ça avait quelque chose d'affolant. Enfin, ce n'était pas forcément le genre de considérations sur lesquelles s'étendre, déjà que les calèches et autres fiacres risquaient de sonner bizarrement aux oreilles de son camarade de classe. C'est donc avec bonne humeur qu'elle saisit au vol la question sur son éventuelle fratrie, glissant dans sa voix une pincée d'intonations rassurantes.
"Non, tu n'as pas déjà demandé~ Cela dit, ça ne va pas aller très loin, vu que je suis fille unique. J'ai des tas de cousins plus ou moins distants, par contre, mais si on doit se lancer dans l'exploration de mon baobab généalogique, on n'est pas sortis de l'auberge."
Ou de la mercerie, d'ailleurs, parce que pour en sortir, il aurait déjà fallu y rentrer. Faoil inclina légèrement la tête sur le côté, réfléchissant aux options qui s'offraient à eux. Patienter en papotant ne l'aurait pas dérangée, mais ils avaient un temps limité pour leur sortie, après tout. L'option d'aller grignoter quelque chose ou boire un thé n'était pas encore d'actualité, il était trop tôt, décréta la rouquine, et c'était le genre de pause qui n'était que plus agréable avec un peu de fatigue post-achats.
"Je propose qu'on continue jusqu'à la boutique suivante, comme ça on avance un peu dans l'exploration du village et les achats, et en plus, on doit pouvoir obtenir des infos sur quand revient le propriétaire de la mercerie. En général, tout le monde sait tout sur tout le monde dans les petits villages, y'a une chance pour qu'on en apprenne plus sur l'heure de réouverture du coup."
"Oh, ça doit être chouette comme coin pour passer ses vacances... Puis du coup, après quelques sessions d'exploration, tu pourras leur montrer tout ce qu'il y a d'intéressant dans le coin. Je suis sûre qu'il doit y avoir des petits sentiers super sympas où se promener, ou des dolmens et des menhirs cachés dans un coin de forêt."
Il suffisait de trouver où. Sûrement pas du côté de la ville bien rangée, bien ordonnée et même un peu goudronnée, par endroits. Il faudrait s'éloigner, pour trouver des havres de verdure non piétinée - pas beaucoup, parce que bon, hein, c'était un peu un trou, Dunwatch, mais quand même. N'empêche que s'affranchir des bouts de haies bien taillées et des potagers restait un impératif.
"J'aime bien certains trucs de l'ère industrielle, moi... mais je t'avoue que je trouve ça tellement plus classe de se promener en calèche qu'en voiture~"
Bon, certes, ça demandait peut-être plus d'entretien qu'une voiture, une paire de jolis chevaux tout fins et vifs. Mais en même temps, ça sentait bon le cuir ciré, l'écurie et le vent dans leurs crinières au lieu de propager des miasmes de pollution, de gaz d'échappement et d'essence. Surtout l'essence. L'essence sentait super mauvais, ça avait quelque chose d'affolant. Enfin, ce n'était pas forcément le genre de considérations sur lesquelles s'étendre, déjà que les calèches et autres fiacres risquaient de sonner bizarrement aux oreilles de son camarade de classe. C'est donc avec bonne humeur qu'elle saisit au vol la question sur son éventuelle fratrie, glissant dans sa voix une pincée d'intonations rassurantes.
"Non, tu n'as pas déjà demandé~ Cela dit, ça ne va pas aller très loin, vu que je suis fille unique. J'ai des tas de cousins plus ou moins distants, par contre, mais si on doit se lancer dans l'exploration de mon baobab généalogique, on n'est pas sortis de l'auberge."
Ou de la mercerie, d'ailleurs, parce que pour en sortir, il aurait déjà fallu y rentrer. Faoil inclina légèrement la tête sur le côté, réfléchissant aux options qui s'offraient à eux. Patienter en papotant ne l'aurait pas dérangée, mais ils avaient un temps limité pour leur sortie, après tout. L'option d'aller grignoter quelque chose ou boire un thé n'était pas encore d'actualité, il était trop tôt, décréta la rouquine, et c'était le genre de pause qui n'était que plus agréable avec un peu de fatigue post-achats.
"Je propose qu'on continue jusqu'à la boutique suivante, comme ça on avance un peu dans l'exploration du village et les achats, et en plus, on doit pouvoir obtenir des infos sur quand revient le propriétaire de la mercerie. En général, tout le monde sait tout sur tout le monde dans les petits villages, y'a une chance pour qu'on en apprenne plus sur l'heure de réouverture du coup."
Faoiltiarna Lochlainn- Aveugle, pas Sourde
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