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Mairsil Siothrún' Annraoi

2 participants

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Mairsil Siothrún' Annraoi Empty Mairsil Siothrún' Annraoi

Message par Mairsil S. Annraoi Lun 3 Mar - 14:44




Etat civil



Nom : Annraoi
Prénom : Mairsil Siothrún'
Age : 18 ans
Traitement: Interne, à sa plus grande joie
Niveau de vie : Modeste, le prix de l'inscription demande bien des efforts


Mairsil Siothrún' Annraoi Entrel10

Ce que l'on ne sait pas:

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Physique



Taille : 1m81
Corpulence : moyenne, aux alentours de 79 kilos, plus ou moins un gâteau au gingembre.
Traits : Des cheveux bruns qui partent dans tous les sens et des yeux d'un ambre clair aux reflets gris sont ses principaux traits. Il n'a pas de tatouage et ses cicatrices (preuves d'un héroïsme légendaire) ne sont visible que pour lui ou pour sa mère. De fins restes de coupures ou de brûlures diverses, rien de très important.
Description physique : Il n'est ni un grand dadais, ni un nabot, ni une montagne, Mairsil est un garçon normal, avec les pieds qui touchent par terre et la tête dans les nuages. Ses traits n'ont rien de particulier, il n'est ni beau ni laid, un peu fade et loin d'être l'Apollon de ces demoiselles. Pas plus que le freluquet de service cela dit et les moqueries qu'il subit sont plus souvent dirigées vers son esprit que son apparence.

On pourrait le qualifier sans mentir de caucasien. Sa peau, sans être de porcelaine est d'un blanc respectable pour un celte de celtie celtique. Il n'a pas les cheveux roux mais bruns, presque noirs qui voguent dans tous les sens sans se préoccuper des usages. Ses yeux ont une couleur étrange, claire mais dorée, ambre aux reflets gris comme un marron délavé. Il ne sait pas trop quoi en faire et ne les aime pas du tout. Il aurait aimé avoir un regard sombre, noir, assorti à sa chevelure. Ou gris clair, changeant comme la mer au rythme des nuages.

Son visage, lui, est mobile alors que Mairsil l'aimerait de marbre. Souvent mélancolique ou pensif, il reflète les émotions de son possesseur sous un port altier créé par un long cou et des années à devoir se tenir droit à table.

Au final, le jeune homme est un garçon comme les autres, à la fois banal et unique, dont l'apparence le complexe un peu, vaguement, sans qu'il n'y pense vraiment.

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Mental



Phobies et passions : Mairsil aime la nature. Il aime marcher des heures au petit matin dans l'herbe gelée de rosée, il aime le brouillard sur les rochers, il aime le bruit de la mer contre les falaises et les cris des feux follets dans les marais perdus. Il aime respirer de l'air froid, sentir l'odeur de la pluie à venir et de celle qui est tombée. Il aime la beauté froide de l'aube et la chaleur du crépuscule. Il aime également les arts qui les représentent. La musique, surtout le piano et la flûte et Mozart et Debussy. Il aime la peinture, les esquisses et les aquarelles. Il aime beaucoup moins la danse qu'il trouve ridicule. Il aime le calme. Il aime la magie. Il aime être émerveillé.

Il est aussi terriblement complexé par son prénom féminin.
Description psychique : Contrairement à ce que l'on pourrait croire, Mairsil n'est pas un solitaire. Il apprécie la compagnie d'autrui et l'accueille avec joie. S'il ne va pas vers les autres, c'est qu'il ne sait pas s'y prendre. Sa maladresse sociale et sa sensibilité ont souvent fait de lui un objet de moquerie et il craint un peu que cela recommence....sans pour autant essayer de rentrer plus dans le moule et de devenir populaire. Il craint le jugement des autres mais pas leur regard. Alors il s'évade dans ses rêves et ses merveilles, refusant de changer qui il est. Son seul œil reste sur la mode, pas tant pour la suivre que pour ne pas non plus commettre de faux pas. Il veut qu'on lui parle encore.

Et puis il y a la magie. Il est persuadé qu'elle existe, qu'elle fleurit partout autour de lui, surtout là où l'homme n'est pas. Si cela le rend superstitieux (il a un tiroir à porte-bonheur ramassés lors de ses promenades ou offerts par des « amis »), cela le rend également prêt à tout accepter. Le monde est hors de sa portée, juste au bout de ses doigts, il en est certain. Alors, il se glisse dans la forêt les soirs de pleine lune et court au pied des arcs-en-ciel quand il en trouve. Chaque déception le blessant un petit peu plus. Chaque hasard inexpliqué le renforçant dans ses rêves. Ce n'est pas cool d'aimer la magie, il sait ça, mais c'est ce qu'il est et il refuse de s'empêcher d'y croire.

Difficile d'avoir tant de choses en tête et de rester concentré. La distraction est la pire tare du garçon. Il dit évidemment qu'il s'agit plutôt d'une hyper concentration sur autre chose mais le fait est qu'il est tête en l'air. Combien de colles reçues pour avoir oublié d'aller en cours ? Pour ne pas rendre un devoir pourtant fait et dans son sac ? Combien de rires déclenchés par une étourderie ? Et pourtant il y tient. Il refuse de le voir comme un défaut. Comment le pourrait-il ? Il est comme ça. Il n'a jamais été autrement. Et quand il se lance dans quelque chose, c'est toujours à fond. Ce n'est pas de sa faute si cela n'a que très rarement à voir avec le monde réel.

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Histoire



Sa famille : Mairsil vient d'une famille écossaise modeste. Son père est professeur de Mathématique à Edimbourg et sa mère secrétaire dans une boite commerciale. Ils n'ont pas de soucis d'argent mais payer une école privée du standing de l'école Culánn a foutu un coup aux économies du couple qui craint à présent que le petit frère suive la même voie.

Seosaph, professeur de mathématique, 49 ans. C'est un homme cartésien et sévère mais gentil qui essaie vainement de comprendre ce que son fils à dans la tête. Il est inquiet pour lui, pour sa carrière et pour son avenir. Il pense que Dunwatch sera rentable à terme et fera un homme de son rêveur de gamin.

Drucht, secrétaire, 46 ans. C'est une femme créative et pleine de vie qui sait faire preuve de rigueur mais aussi de fantaisie. Elle s'inquiète cependant également pour son aîné car elle sait bien qu'un travail sérieux est important dans la vie et qu'il faut savoir mettre son rêve de côté pour s'ancrer dans le monde. Quitte à le ressortir en dehors des heures de bureau.

Caroll, 15 ans. C'est un adolescent pris dans ses histoires de filles, de cours et de rébellion. Les deux frères étaient proches ensemble mais les soucis de Mairsil et l'attention des parents les ont un peu éloignés. Ils sont toutefois très semblables même si le cadet semble plus terre à terre et beaucoup plus sûr de lui.

Son histoire :

Je suis né au bord de la mer, dans les odeurs de brume et sous la bruine. Quelque part en Ecosse, dans les terres de pierre verte des highlands. Et j’aimais bien ça. On courait après les cours à chasser les fées et les lutins, défiant les vagues du haut de nos falaises. Et on jouait jusqu’à ce que l’humidité traverse nos pulls de laine et que nous rentrions, frigorifiés mais heureux dans nos maisons. Les bottes sur le pas de la porte. Le pull sur le sèche-serviette.

Un monde aussi beau ne peut qu’être le berceau de la magie. Les arcs-en-ciel, les légendes, le folklore, tout. Tout existe. Jusqu’à l’infortuné qui se transforme en bête à la levée de la lune, les trois jours du mois où elle est la plus belle. Je l’ai toujours su et, d’aussi loin que je me souvienne, je m’évadais, par la fenêtre de ma chambre, passant mes nuits dans mes bottes à leur recherche. Toutes les nuits. Jusqu’au coucher des étoiles parfois, me trouvant endormi dans un tas de foin ou dans un buisson.

La magie des petits êtres est forte et leur intelligence vive. Il est normal que le petit garçon que j’étais n’en aie jamais vu aucun. J’étais du coup, fatigué en classe et souvent malade aux saisons froides et humides comme le printemps, l’automne ou encore l’hiver. Je n’en avais cure.

Les adultes ne comprenant rien à rien, non contents de m’avoir fait un petit frère qui, au bout du compte, s’était révélé supportable, ils déclarèrent que l’air du coin était néfaste à ma santé. On partit donc pour la ville. La ville du coin d’abord. Et puis Edimbourg. La Ville. Et ses maisons-immeubles de trois étages aux façades colorées, et ses églises gothiques et la main de l’homme, partout, partout, partout jusqu’au siège d’Arthur, assiégé de rues, de voitures et de bruit. Je détestais Edimbourg.

Le temps passait moins bien dans la ville de béton gris. Je ne sortais plus par les fenêtres, c’était mon frère, à présent, qui pratiquait ce sport, chassant les salles de cinéma, les bowlings et les soirées. Oui, même tout jeune. Nous étions trop celtes pour vivre enfermés. Pour ma part, moins malade, je n’allais pas plus en cours. Les cours bétonnées des écoles et leurs arbres en cages me rendaient nerveux. Les cours étaient toujours aussi stupides, les autres aussi…humains. Il n’y avait pas de vie de cet univers. Pas de magie. Rien que la triste réalité du monde.

Je pensais sans arrêt à notre première maison. A mes chasses, à mes rêves, au bruit de l’eau, la vrai, celle qui colle sous les cheveux. Je pensais nettement moins à mes résultats. Les adultes s’énervaient parfois. Je les comprenais. Je me serais énervé aussi mais je n’arrivais pas à me concentrer. Et je me faisais disputer. Et je me faisais punir. Pour ce devoir que je ne trouvais pas au moment de le rendre et qui pourtant était dans mon sac. Ce contrôle que je n’avais pas noté. Ces notes d’ailleurs que je prenais peu.

Je changeais d’établissement. Plusieurs fois. Allant de meilleur en médiocre puis de médiocre en moins bon. Une année fut double, on me fit redoubler, cela ne changea rien. Je n’arrivais pas à me concentrer. Les cours les plus intéressants d’après mes collègues me faisaient invariablement piquer du nez, lecture nocturne ou pas. Et lecture nocturne, il y avait souvent.

Quelque part, dans ce milieu, on me fit rencontrer un psy, lequel me blinda de tests à base de suite de dominos (j’aimais bien les domino, surtout les ranger en sautant les nombres), de bonhommes tournant, de nombres en série. La même chose pour les mots. Rien de très difficile, c’était plutôt marrant pour une fois. On m’avait mit un cd de musiques de la mer pour m’aider à me concentrer. Avec un peu d’imagination, je me serais cru presque chez moi.

Je n’ai jamais su les résultats de ces tests. Juste qu’on arrêta de parler de triplement. On me fit changer à nouveau, encore, avec la menace de l’internat si je n’étais pas plus assidu. Mais quel internat voudrait de moi, me disais-je, alors que je vivais dans la Capitale. C’était sans compter l’amour profond que me portaient mes parents. Leur gentillesse. Leur sacrifice.

Ils m’inscrirent à l’école Culann. Un internat qui venait de s’ouvrir dans une petite bourgade de la campagne profonde. En internat, comme menacé mais que m’importait. C’était la campagne. Un week-end, nous étions tous allés là bas, sous les prairies, entourés de nuages de plomb, respirant le parfum iodé qui rentre dans les poumons, les pique et puis repart. Je ne sais même pas si c’est à côté de la mer. Je ne sais même pas si je suis au sud, au nord, ou près ou loin des miens. Cela m’est égal. Mon dossier a été accepté. A la rentrée prochaine, je serais à la maison. Et cette fois, je les trouverais. Le peuple des fée, celui des monstre, et ce monde dont je sais qu’il existe quelque part, derrière la prochaine colline.

J’irais en cours aussi. Je serais sage. Je suis motivé. Je ne voudrais pas qu’on m’enferme à nouveau dans une nouvelle ville. Et, mine de rien, je sais ce qu’il en coûte à mes parents. Cette fois, je ne les décevrais pas.
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Message par Toryn Culánn Lun 3 Mar - 22:36

C'est Mortel, c'est pitoyable, c'est (presque) bien écrit, c'est la preuve de l'excellence de l'établissement...
C'est validé.
Et vive l'Ecole de la Manipulation.
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