Exploration à tâtons
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Exploration à tâtons
Le château était plein de parfums neufs et d'odeurs plus anciennes, formant un cocktail étonnant. Les murs juste rugueux ce qu'il fallait semblaient à la rouquine porteurs de siècles d'histoire et de promesses futures. Elle l'aimait bien, finalement, donc. Enfin, pour un internat, bien sûr. Pour un internat avec une chambre à partager, même. D'ailleurs Faoiltiarna n'avait pas encore eu l'occasion de faire connaissance avec sa colocataire de l'année, occupée qu'elle avait été à compter. Oui, parfaitement, compter. Ce n'était pas que l'exercice l'amuse particulièrement mais il s'avérait nécessaire pour découvrir les lieux et se les approprier. De fait, elle n'aurait pas toujours le chauffeur envoyé par Papa et Maman pour porter ses bagages et l'aider à se repérer, et Gentraige, aussi intelligent soit-il, demeurait un chien, et donc peu apte à lire les numéros de salle de classe.
La rouquine avait donc compté soigneusement les pas, les tournants, les détours, l'espace entre la porte et le lit, entre le lit et l'armoire, entre l'armoire et le bureau, entre le bureau et la porte. Cela fait, ses bagages défaits et soigneusement rangés, l'enchanteresse s'était décidée à partir en exploration - vaste tâche s'il en était. Pour elle, les méandres d'un bâtiment inconnus pouvaient vite se transformer en un dédale dans lequel elle n'était pas autorisée à dérouler de fil d'Ariane de crainte que les habitants du coin ne se prennent les pieds dedans. Dommage, ç'aurait été bien pratique. De toute façon, elle n'y couperait pas. On l'avait prévenue qu'il fallait aller à l'accueil se procurer son emploi du temps. Le chauffeur était reparti, Gent' était dehors... Ne restait que Faoil, en tête-à-tête avec Flemme et Courage qui se chicanaient dans sa tête.
La demoiselle chassa donc la voix de la paresse, vaporisa un coup de parfum sur le bois afin que la fragrance de noisette lui serve de repère au cas où, et chaussa ses lunettes noires et entreprit de retrouver le chemin de la scolarité ou quel que soit le nom de ce bureau qui sentait le café et les photocopies. Bien. Sortir dans le couloir, pas de souci. Sept pas plus loin, en revanche, les escaliers attendaient sournoisement un éventuel faux pas. Quelle idée aussi d'avoir des marches différentes de celles de chez elle, hein... Mais passer les quinze marches, c'était fait. Et donner un vilain coup de canne blanche dans les chevilles du débile qui ricanait pas discrètement en la voyant lâcher la rambarde, c'était fait aussi.
"Oups, désolée~"
Oh, elle n'en avait pas l'air ? Elle en était vraiment navrée. Enfin, presque. Ignorant royalement les grommellement qu'elle distinguait encore derrière, elle pivota à l'angle, constatant avec bonne humeur que la voie était libre. Comme quoi, il suffisait d'aiguillonner plus ou moins littéralement les gens pour faire ressortir leurs bonnes manières. Un sourire aux lèvres, elle franchit les quelques mètres restant et leur écho - l'effet du hall d'entrée, avant d'atteindre une porte dont elle espérait vivement qu'elle soit celle du Bureau d'Encadrement. Techniquement, si sa carte mentale était exacte, il n'y aurait pas de souci. Et au pire, et bien, elle avait survécu à pire que les foudres d'un secrétaire ou d'un surveillant irrité. Elle se para de son plus joli sourire, posa la main sur la poignée et... et la poignée s'enfuit alors que la porte s'ouvrait sur une odeur de café.
"Bonjour~ J'ai trouvé la scolarité ou je dérange ?"
Pas que les deux hypothèses soient incompatibles, surtout selon l'humeur de l'administration, mais elle parviendrait peut-être à les convaincre du contraire.
La rouquine avait donc compté soigneusement les pas, les tournants, les détours, l'espace entre la porte et le lit, entre le lit et l'armoire, entre l'armoire et le bureau, entre le bureau et la porte. Cela fait, ses bagages défaits et soigneusement rangés, l'enchanteresse s'était décidée à partir en exploration - vaste tâche s'il en était. Pour elle, les méandres d'un bâtiment inconnus pouvaient vite se transformer en un dédale dans lequel elle n'était pas autorisée à dérouler de fil d'Ariane de crainte que les habitants du coin ne se prennent les pieds dedans. Dommage, ç'aurait été bien pratique. De toute façon, elle n'y couperait pas. On l'avait prévenue qu'il fallait aller à l'accueil se procurer son emploi du temps. Le chauffeur était reparti, Gent' était dehors... Ne restait que Faoil, en tête-à-tête avec Flemme et Courage qui se chicanaient dans sa tête.
La demoiselle chassa donc la voix de la paresse, vaporisa un coup de parfum sur le bois afin que la fragrance de noisette lui serve de repère au cas où, et chaussa ses lunettes noires et entreprit de retrouver le chemin de la scolarité ou quel que soit le nom de ce bureau qui sentait le café et les photocopies. Bien. Sortir dans le couloir, pas de souci. Sept pas plus loin, en revanche, les escaliers attendaient sournoisement un éventuel faux pas. Quelle idée aussi d'avoir des marches différentes de celles de chez elle, hein... Mais passer les quinze marches, c'était fait. Et donner un vilain coup de canne blanche dans les chevilles du débile qui ricanait pas discrètement en la voyant lâcher la rambarde, c'était fait aussi.
"Oups, désolée~"
Oh, elle n'en avait pas l'air ? Elle en était vraiment navrée. Enfin, presque. Ignorant royalement les grommellement qu'elle distinguait encore derrière, elle pivota à l'angle, constatant avec bonne humeur que la voie était libre. Comme quoi, il suffisait d'aiguillonner plus ou moins littéralement les gens pour faire ressortir leurs bonnes manières. Un sourire aux lèvres, elle franchit les quelques mètres restant et leur écho - l'effet du hall d'entrée, avant d'atteindre une porte dont elle espérait vivement qu'elle soit celle du Bureau d'Encadrement. Techniquement, si sa carte mentale était exacte, il n'y aurait pas de souci. Et au pire, et bien, elle avait survécu à pire que les foudres d'un secrétaire ou d'un surveillant irrité. Elle se para de son plus joli sourire, posa la main sur la poignée et... et la poignée s'enfuit alors que la porte s'ouvrait sur une odeur de café.
"Bonjour~ J'ai trouvé la scolarité ou je dérange ?"
Pas que les deux hypothèses soient incompatibles, surtout selon l'humeur de l'administration, mais elle parviendrait peut-être à les convaincre du contraire.
Faoiltiarna Lochlainn- Aveugle, pas Sourde
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Habitat : A l'internat, au bout d'une canne blanche
Clubs : Théâtre, biologie
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Ecole: Marginalisation
Alignement: Lumière
Majeure/Mineure: Sciences/ Arts
Re: Exploration à tâtons
Il avait été persuadé de trouver son frère ici. Il lui avait refilé de la paperasse à ne plus savoir qu'en faire, et ce précisément pour qu'il soit coincé là. Ainsi, lui-même pouvait se balader un peu. Et maintenant qu'il pénétrait la pièce, son apparence changée, son visage aminci, ses yeux noirs émaciés, ses cheveux noirs tombant en boucles mi-longues, cette dernière était vide. De quel droit ? Comment quelqu'un d'aussi important, d'aussi essentiel à la bonne tenue d'un établissement de prestige tel que l'Ecole Culánn pour Jeunes Prodiges, pouvait-il se permettre d'échapper ainsi à ses responsabilités ? Toryn soupira. Décidément, ces Enchanteurs de Lumière étaient tous les mêmes. On ne pouvait pas compter sur eux, jamais. Il s'installa au fauteuil derrière le bureau, et jeta un œil aux papiers. Des dossiers d'étudiants, pour la plupart. Il était censé les classer, et les répartir, déterminer s'il fallait les accepter et, le cas échéant, dans quel dortoir... Il le savait, pourtant, qu'il n'y avait RIEN de plus important à faire dans cette école pour le moment. Tout le principe reposait là-dessus. Toryn savait que Faolán savait. Et dans un éclair de lucidité, il comprit ce qu'il se passait ici.
Derrière lui, une machine bippa. Il n'avait même pas fait attention au fait qu'elle fonctionnait, en entrant, et maintenant l'odeur emplissait la pièce. Comme cela était sympathique. Son frère lui avait préparé du café avant d'aller voir ailleurs. Toryn soupira, vaincu. Il ne pouvait plus partir. Non pas que le café dispose d'une quelconque propriété enchanteresse ou coercitive, mais comme il l'avait si bien expliqué à Fao, ce travail devait être fait. Fao avait compris que c'était important, et avait prévu que Tor viendrait le narguer, ou vérifier que tout se passait bien. Et donc, qu'en trouvant la pièce vide, il serait obligé de se mettre lui-même au travail. Pour une fois que son frère était plus sournois que lui... Toryn avait presque envie d'en rire. Presque. Parce que ça impliquait bien sûr qu'il prenne le premier dossier, l'ouvre, analyse le nom, se demande s'il l'avait déjà entendu avant - et donc, s'il était de la famille, lointaine ou proche -, réaliser que même s'il avait dû le reconnaitre, il ne l'aurait pas fait, parce qu'il se contrefoutait de la famille - ça allait changer, de fait, sous peu, par nécessité -, prendre une gorgée de café, poser le mug, soupirer, poser son coude sur le bureau et sa joue sur son poing. Puis, fermer le dossier, en prendre un autre, et recommencer. Youpi. Il n'aurait jamais rêvé faire quoique ce soit d'autre de sa mâtinée.
Lorsque la porte s'ouvrit, il avait identifié avec succès un Enchanteur, et deux élèves qui n'avaient pas le niveau d'excellence requis pour l'inscription en cours de formation, mais qui étaient potentiellement des Enchanteurs, pour ce qu'il en savait. Un dernier avait jugé utile de le mentionner dans une note en bas de page, écrite magiquement. Merde, si les parents d'élèves étaient intelligents, on arriverait peut-être à quelque chose. En attendant, il leva le nez des dossiers, et observa la nouvelle venue. Il savait de qui il s'agissait. La première locataire d'une formidable chambre de l'Aile Est. Une aveugle au nom imprononçable pour quiconque ne parlait pas la bonne langue, et surtout, une lointaine Cousine. Une Enchanteresse de Lumière, et une Marginale en plus. Que de joie. Il n'avait aucune affinité avec elle, ni rien à lui apprendre. Elle était belle, cependant, et elle savait sourire. Et elle était Enchanteresse. C'était toujours ça. Il sourit en entendant la question, réalisant que l'Enchantement ne serait pas forcément leur seul sujet de discussion. Cependant, et parce qu'on ne se refaisait pas, il lui répondit comme il aurait répondu à n'importe qui d'autre, voyant ou myope, Illusionniste ou Mortel, élève ou enseignant.
" Oui. "
Il prit une gorgée de café - c'était déjà sa deuxième tasse - et la finit dans le même geste. Bon. Il était peut-être un peu énervé par tout ça. Et puis, il était injuste avec elle. Elle était de la famille, après tout. Il se devait de la traiter mieux que ça. En retenant à grand-peine un soupir, il se retourna et alla se resservir un café. Il avisa un plateau avec quatre autre mugs posés dessus. Évidemment qu'il y en aurait cinq. Cinq doigts de la main. Cinq écoles de Magie. Et surtout, n'oublions pas, n'oublions jamais, cinq était le premier nombre pyramidal carré. C'était d'une importance capitale.
" Asseyez-vous, Mademoiselle Lochlainn. Vous voulez du café ? "
Il ne s'était pas cassé les pieds à faire un geste vers un fauteuil vide. Elle s'en foutait, elle était aveugle. Pourquoi se fatiguer ? Il se retourna cependant et la regarda s'asseoir en attendant sa réponse vis-à-vis du café. Et décida de faire son gros Faolán de base, parce que c'est Faolán qui aurait dû se trouver là de toutes façons.
" Tout va bien ? Vous vous acclimatez correctement à l'école ? Que puis-je faire pour vous ? "
Ça ne lui arrachait pas la langue, non. Mais presque.
Presque.
Derrière lui, une machine bippa. Il n'avait même pas fait attention au fait qu'elle fonctionnait, en entrant, et maintenant l'odeur emplissait la pièce. Comme cela était sympathique. Son frère lui avait préparé du café avant d'aller voir ailleurs. Toryn soupira, vaincu. Il ne pouvait plus partir. Non pas que le café dispose d'une quelconque propriété enchanteresse ou coercitive, mais comme il l'avait si bien expliqué à Fao, ce travail devait être fait. Fao avait compris que c'était important, et avait prévu que Tor viendrait le narguer, ou vérifier que tout se passait bien. Et donc, qu'en trouvant la pièce vide, il serait obligé de se mettre lui-même au travail. Pour une fois que son frère était plus sournois que lui... Toryn avait presque envie d'en rire. Presque. Parce que ça impliquait bien sûr qu'il prenne le premier dossier, l'ouvre, analyse le nom, se demande s'il l'avait déjà entendu avant - et donc, s'il était de la famille, lointaine ou proche -, réaliser que même s'il avait dû le reconnaitre, il ne l'aurait pas fait, parce qu'il se contrefoutait de la famille - ça allait changer, de fait, sous peu, par nécessité -, prendre une gorgée de café, poser le mug, soupirer, poser son coude sur le bureau et sa joue sur son poing. Puis, fermer le dossier, en prendre un autre, et recommencer. Youpi. Il n'aurait jamais rêvé faire quoique ce soit d'autre de sa mâtinée.
Lorsque la porte s'ouvrit, il avait identifié avec succès un Enchanteur, et deux élèves qui n'avaient pas le niveau d'excellence requis pour l'inscription en cours de formation, mais qui étaient potentiellement des Enchanteurs, pour ce qu'il en savait. Un dernier avait jugé utile de le mentionner dans une note en bas de page, écrite magiquement. Merde, si les parents d'élèves étaient intelligents, on arriverait peut-être à quelque chose. En attendant, il leva le nez des dossiers, et observa la nouvelle venue. Il savait de qui il s'agissait. La première locataire d'une formidable chambre de l'Aile Est. Une aveugle au nom imprononçable pour quiconque ne parlait pas la bonne langue, et surtout, une lointaine Cousine. Une Enchanteresse de Lumière, et une Marginale en plus. Que de joie. Il n'avait aucune affinité avec elle, ni rien à lui apprendre. Elle était belle, cependant, et elle savait sourire. Et elle était Enchanteresse. C'était toujours ça. Il sourit en entendant la question, réalisant que l'Enchantement ne serait pas forcément leur seul sujet de discussion. Cependant, et parce qu'on ne se refaisait pas, il lui répondit comme il aurait répondu à n'importe qui d'autre, voyant ou myope, Illusionniste ou Mortel, élève ou enseignant.
" Oui. "
Il prit une gorgée de café - c'était déjà sa deuxième tasse - et la finit dans le même geste. Bon. Il était peut-être un peu énervé par tout ça. Et puis, il était injuste avec elle. Elle était de la famille, après tout. Il se devait de la traiter mieux que ça. En retenant à grand-peine un soupir, il se retourna et alla se resservir un café. Il avisa un plateau avec quatre autre mugs posés dessus. Évidemment qu'il y en aurait cinq. Cinq doigts de la main. Cinq écoles de Magie. Et surtout, n'oublions pas, n'oublions jamais, cinq était le premier nombre pyramidal carré. C'était d'une importance capitale.
" Asseyez-vous, Mademoiselle Lochlainn. Vous voulez du café ? "
Il ne s'était pas cassé les pieds à faire un geste vers un fauteuil vide. Elle s'en foutait, elle était aveugle. Pourquoi se fatiguer ? Il se retourna cependant et la regarda s'asseoir en attendant sa réponse vis-à-vis du café. Et décida de faire son gros Faolán de base, parce que c'est Faolán qui aurait dû se trouver là de toutes façons.
" Tout va bien ? Vous vous acclimatez correctement à l'école ? Que puis-je faire pour vous ? "
Ça ne lui arrachait pas la langue, non. Mais presque.
Presque.
Toryn Culánn- Onzième Plaie d'Egypte
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Re: Exploration à tâtons
"Oui", lui avait-on répondu. Apparemment, ça devenait perfide, à l'administration. Ou distrait. Elle aurait penché pour perfide parce qu'on ne ratait pas facilement l'opportunité de signaler à un élève perdu qu'il dérangeait. Au moins lui avait-on répondu, fut-ce une perfidie, d'une belle voix grave, masculine, plutôt agréable à entendre. Avec un sourire, la rouquine s'invita dans le bureau, du coup - parce que puisque c'était comme ça, elle avait décrété que ce "oui" signalait sa victoire sur la géographie inconnue des environs. Pas qu'elle ait réellement douté s'en sortir, mais réussir du premier coup à trouver sa destination sans avoir à demander ni rien était tout à fait plaisant.
Le son de la porte refermée délicatement faillit lui faire manquer celui d'une tasse ou d'un récipient que l'on reposait, suivi d'une invitation à s'asseoir et d'une proposition de café. C'était plus que Faoiltiarna n'en attendait, honnêtement, et l'attention était appréciable. Bien sûr, restait à trouver où s'asseoir, la pièce lui étant parfaitement inconnue. Rien d'insurmontable, elle avait l'habitude. La demoiselle nota toutefois dans un coin de sa tête qu'on la connaissait assez pour s'adresser à elle par son nom, et ce sans même qu'elle se soit présentée. Joli. Certes, il ne devait pas y avoir cinquante étudiantes rousses et aveugles dans les parages, mais tout de même.
"Ce n'est pas de refus, merci."
Elle renonça à demander du sucre face à la perspective de devoir le trouver lui aussi, initia plutôt un sourire poli et un léger mouvement de poignet pour se repérer. La canne blanche balaya l'espace prudemment, heurta un objet. Voyons voir, si elle faisait un pas en avant, si elle trouverait quelque chose susceptible d'être un autre pied de meuble, idéalement de chaise. Eeet... bingo. Ses doigts se refermèrent sur un dossier et elle s'assit prudemment, alignant sa canne dans l'angle de sa chaise pour ne pas faire de croche-pied à un passant et lissant sa jupe alors que de nouvelles questions arrivaient.
"Je suis installée et en pleine découverte des lieux. Ils ont l'air agréables, du peu que j'ai exploré, encore que très spacieux. Donc jusque là tout va bien, mais c'est la partie la plus facile vu que je n'ai pas encore rencontré de difficulté ou de camarades de classe."
Les deux derniers éléments pouvaient facilement devenir redondants si l'on considérait l'élément humain de l'école comme le souci majeur. Ce n'était pas tout à fait le cas de l'Enchanteresse qui estimait que si les vivants pouvaient poser souci, ce n'était qu'à titre très temporaire. La plupart du temps, un sourire réglait les soucis, parfois accompagné de quelques mots bien placés. Au pire, elle disposait en tant que jeune fille pleine de ressources de tout un arsenal d'outil plus ou moins visibles et magiques, limités uniquement par la Lumière qui régnait sur son être.
Enfin, sur son être mais pas sur tous ses sens. D'ailleurs, par delà les mots déroulés d'une voix posée, une part de son attention restait concentrée sur les sons autour d'elle, notamment celui d'une tasse que l'on aurait posée - d'autant que ce n'était ni le moment ni le lieu pour renverser un liquide qu'elle savait sombre sur la potentielle montagne de papiers qui accompagnait tout bureau digne de ce nom. Prudence et attention devraient donc guider ses actions, mais pas assez pour en oublier la dernière question de son hôte, celle à laquelle elle n'avait pas encore formulé de réponse alors qu'il s'agissait de la raison de sa venue.
"Quant à rencontrer les fameux camarades de classe, c'est en partie ce qui m'amène... On m'a dit de m'adresser ici pour récupérer mon emploi du temps."
Elle n'insista pas sur les détails techniques à base d'impression en braille, ç'aurait été malvenu et malpoli, surtout alors qu'on l'accueillait en l'appelant par son nom et avec du café.
Le son de la porte refermée délicatement faillit lui faire manquer celui d'une tasse ou d'un récipient que l'on reposait, suivi d'une invitation à s'asseoir et d'une proposition de café. C'était plus que Faoiltiarna n'en attendait, honnêtement, et l'attention était appréciable. Bien sûr, restait à trouver où s'asseoir, la pièce lui étant parfaitement inconnue. Rien d'insurmontable, elle avait l'habitude. La demoiselle nota toutefois dans un coin de sa tête qu'on la connaissait assez pour s'adresser à elle par son nom, et ce sans même qu'elle se soit présentée. Joli. Certes, il ne devait pas y avoir cinquante étudiantes rousses et aveugles dans les parages, mais tout de même.
"Ce n'est pas de refus, merci."
Elle renonça à demander du sucre face à la perspective de devoir le trouver lui aussi, initia plutôt un sourire poli et un léger mouvement de poignet pour se repérer. La canne blanche balaya l'espace prudemment, heurta un objet. Voyons voir, si elle faisait un pas en avant, si elle trouverait quelque chose susceptible d'être un autre pied de meuble, idéalement de chaise. Eeet... bingo. Ses doigts se refermèrent sur un dossier et elle s'assit prudemment, alignant sa canne dans l'angle de sa chaise pour ne pas faire de croche-pied à un passant et lissant sa jupe alors que de nouvelles questions arrivaient.
"Je suis installée et en pleine découverte des lieux. Ils ont l'air agréables, du peu que j'ai exploré, encore que très spacieux. Donc jusque là tout va bien, mais c'est la partie la plus facile vu que je n'ai pas encore rencontré de difficulté ou de camarades de classe."
Les deux derniers éléments pouvaient facilement devenir redondants si l'on considérait l'élément humain de l'école comme le souci majeur. Ce n'était pas tout à fait le cas de l'Enchanteresse qui estimait que si les vivants pouvaient poser souci, ce n'était qu'à titre très temporaire. La plupart du temps, un sourire réglait les soucis, parfois accompagné de quelques mots bien placés. Au pire, elle disposait en tant que jeune fille pleine de ressources de tout un arsenal d'outil plus ou moins visibles et magiques, limités uniquement par la Lumière qui régnait sur son être.
Enfin, sur son être mais pas sur tous ses sens. D'ailleurs, par delà les mots déroulés d'une voix posée, une part de son attention restait concentrée sur les sons autour d'elle, notamment celui d'une tasse que l'on aurait posée - d'autant que ce n'était ni le moment ni le lieu pour renverser un liquide qu'elle savait sombre sur la potentielle montagne de papiers qui accompagnait tout bureau digne de ce nom. Prudence et attention devraient donc guider ses actions, mais pas assez pour en oublier la dernière question de son hôte, celle à laquelle elle n'avait pas encore formulé de réponse alors qu'il s'agissait de la raison de sa venue.
"Quant à rencontrer les fameux camarades de classe, c'est en partie ce qui m'amène... On m'a dit de m'adresser ici pour récupérer mon emploi du temps."
Elle n'insista pas sur les détails techniques à base d'impression en braille, ç'aurait été malvenu et malpoli, surtout alors qu'on l'accueillait en l'appelant par son nom et avec du café.
Faoiltiarna Lochlainn- Aveugle, pas Sourde
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Re: Exploration à tâtons
Il dût se convaincre de ne pas abandonner l'illusion purement et simplement, de ne pas reprendre son corps d'origine, tellement parfait tel qu'il était. La jeune fille était peut-être aveugle, mais quelqu'un d'autre pouvait très bien entrer à n'importe quel moment, s'attendant à ne PAS trouver Faolán dans la pièce, ce dernier étant à l'autre bout du Château pour ce qu'il en savait. Alors, il devait maintenir l'illusion. Pas pour elle, mais pour n'importe qui d'autre. Il se demanda un temps s'il avait la même voix que son frère. Normalement, oui. Mais le même accent ? Rien n'était moins sûr. Il n'avait jamais fait d'effort de dissimulation à ce niveau, et il se demandait s'il le faudrait. Bah, peu importait. C'était trop tard, maintenant. Et si elle en venait à croire que le Directeur se téléportait ou autre chose du genre, peu lui importait. Elle était Enchanteresse. Il n'avait rien à lui cacher, au moins à ce niveau. Tout irait bien.
Elle accepta la tasse et du coup il lui en remplit une, qu'il posa devant elle, à portée, plutôt que de lui mettre dans les mains. Elle devrait pouvoir trouver la source de la chaleur et de l'odeur assez facilement. Sinon, tant pis pour elle. Il était éducateur, pas assistant social. Et encore, éducateur... il fallait le dire vite. Techniquement, Fao était éducateur. Lui, il était juste sa conscience. Bonne ou mauvaise, ces considérations n'avaient aucune importance. Tant qu'il était sa conscience, tout irait bien. Il n'écouta même pas la réponse à sa question. Il l'avait posée par pure politesse, après tout... Il s'installa dans son fauteuil, et posa ses deux pieds sur le bureau. Techniquement, sur un dossier. Bah, pas grave. Ce serait à Fao de prendre le blâme pour ça. Si jamais le Responsable de l'établissement décidait de lui reprocher quoique ce soit. Il la regarda de côté en attendant qu'elle en vienne au fait. Il n'avait pas toute la mâtinée, politesses sociales ou non. Et enfin, elle le fit. Il soupira presque. Pas trop tôt. Il n'avait qu'à répondre à sa question, et il serait débarrassé d'elle.
Il n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle voulait dire par 'fameux camarades de classes' - il ne lui semblait pas avoir vu quiconque de célèbre dans les dossiers, même si honnêtement il n'aurait probablement pas reconnu l'individu en question, les modes de jeunes lui passant largement au-dessus de la tête depuis son retour sur l'île -, mais par contre, les emplois du temps, ça le connaissait. Enfin, il connaissait. Il savait ce que c'était, quoi. Bon.
Étape un, sortir le dossier de la demoiselle, dans un grand fracas de tiroirs métalliques ouverts, puis refermés, puis rouverts des fois que, puis refermés, puis ouverts mais pas les mêmes, jusqu'à ce qu'enfin...
" Lochlainn, Faoiltiarna, 18 ans, interne, treizième année. Correct ? "
Il n'attendait pas de réponse, la question étant rhétorique. Évidemment que c'était correct. Il n'aurait su en être autrement. Une Enchanteresse de Lumière Marginale, donc. C'était sur le dossier, ça aussi, mais il ne le dit pas. On ne savait jamais qui pourrait entrer sans prévenir. Il ne cherchait pas à la regarder ou d'autres conneries de langage corporel pendant qu'il lui parlait. Si elle avait pu voir, elle n'aurait vu en lui qu'un dédain bordé de mépris. Mais elle n'y voyait rien, et c'était là tout l'intérêt. Il prit une gorgée de café en grimaçant - ça n'avait plus la même saveur maintenant qu'il le partageait -, et reprit.
" Emploi du temps. Lundi, 7h00, lever, dans votre chambre. Du moins je l'espère. 7h30, petit déjeuner, dans la cafétéria. 8h05, Mathématiques, salle 23. 9h00, Biologie, salle 25. 9h55, récréation, où vous voulez, je m'en fous. 10h10, Histoire, salle 13. "
Il releva le nez de son papier et la regarda avec curiosité, un petit sourire sadique aux lèvres. Il savait que le bout de papier qu'il avait dans les mains ne lui servirait à rien, à elle. Elle ne pourrait pas le lire. Il lui fallait un truc en braille. Lui, il ne connaissait pas le braille. Et Fao aurait dû le savoir, et le prévoir. Et il ne l'avait pas fait. Et bien entendu, qui serait puni ?
L'élève. Toujours, l'élève.
C'est avec un ton faussement concerné et inquiet qu'il reprit la parole.
" Je ne vais pas trop vite ? Vous arrivez à suivre ? "
Ce n'était pas dit clairement, mais suffisamment sous-entendu pour être clair, à son sens : il faudrait qu'elle mémorise son emploi du temps.
Par cœur.
Et suivant la réputation d'excellence de l'école, elle n'aurait pas le droit à l'erreur...
Elle accepta la tasse et du coup il lui en remplit une, qu'il posa devant elle, à portée, plutôt que de lui mettre dans les mains. Elle devrait pouvoir trouver la source de la chaleur et de l'odeur assez facilement. Sinon, tant pis pour elle. Il était éducateur, pas assistant social. Et encore, éducateur... il fallait le dire vite. Techniquement, Fao était éducateur. Lui, il était juste sa conscience. Bonne ou mauvaise, ces considérations n'avaient aucune importance. Tant qu'il était sa conscience, tout irait bien. Il n'écouta même pas la réponse à sa question. Il l'avait posée par pure politesse, après tout... Il s'installa dans son fauteuil, et posa ses deux pieds sur le bureau. Techniquement, sur un dossier. Bah, pas grave. Ce serait à Fao de prendre le blâme pour ça. Si jamais le Responsable de l'établissement décidait de lui reprocher quoique ce soit. Il la regarda de côté en attendant qu'elle en vienne au fait. Il n'avait pas toute la mâtinée, politesses sociales ou non. Et enfin, elle le fit. Il soupira presque. Pas trop tôt. Il n'avait qu'à répondre à sa question, et il serait débarrassé d'elle.
Il n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle voulait dire par 'fameux camarades de classes' - il ne lui semblait pas avoir vu quiconque de célèbre dans les dossiers, même si honnêtement il n'aurait probablement pas reconnu l'individu en question, les modes de jeunes lui passant largement au-dessus de la tête depuis son retour sur l'île -, mais par contre, les emplois du temps, ça le connaissait. Enfin, il connaissait. Il savait ce que c'était, quoi. Bon.
Étape un, sortir le dossier de la demoiselle, dans un grand fracas de tiroirs métalliques ouverts, puis refermés, puis rouverts des fois que, puis refermés, puis ouverts mais pas les mêmes, jusqu'à ce qu'enfin...
" Lochlainn, Faoiltiarna, 18 ans, interne, treizième année. Correct ? "
Il n'attendait pas de réponse, la question étant rhétorique. Évidemment que c'était correct. Il n'aurait su en être autrement. Une Enchanteresse de Lumière Marginale, donc. C'était sur le dossier, ça aussi, mais il ne le dit pas. On ne savait jamais qui pourrait entrer sans prévenir. Il ne cherchait pas à la regarder ou d'autres conneries de langage corporel pendant qu'il lui parlait. Si elle avait pu voir, elle n'aurait vu en lui qu'un dédain bordé de mépris. Mais elle n'y voyait rien, et c'était là tout l'intérêt. Il prit une gorgée de café en grimaçant - ça n'avait plus la même saveur maintenant qu'il le partageait -, et reprit.
" Emploi du temps. Lundi, 7h00, lever, dans votre chambre. Du moins je l'espère. 7h30, petit déjeuner, dans la cafétéria. 8h05, Mathématiques, salle 23. 9h00, Biologie, salle 25. 9h55, récréation, où vous voulez, je m'en fous. 10h10, Histoire, salle 13. "
Il releva le nez de son papier et la regarda avec curiosité, un petit sourire sadique aux lèvres. Il savait que le bout de papier qu'il avait dans les mains ne lui servirait à rien, à elle. Elle ne pourrait pas le lire. Il lui fallait un truc en braille. Lui, il ne connaissait pas le braille. Et Fao aurait dû le savoir, et le prévoir. Et il ne l'avait pas fait. Et bien entendu, qui serait puni ?
L'élève. Toujours, l'élève.
C'est avec un ton faussement concerné et inquiet qu'il reprit la parole.
" Je ne vais pas trop vite ? Vous arrivez à suivre ? "
Ce n'était pas dit clairement, mais suffisamment sous-entendu pour être clair, à son sens : il faudrait qu'elle mémorise son emploi du temps.
Par cœur.
Et suivant la réputation d'excellence de l'école, elle n'aurait pas le droit à l'erreur...
Toryn Culánn- Onzième Plaie d'Egypte
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Re: Exploration à tâtons
La rouquine espérait sincèrement que le monsieur qui confondait ses tiroirs avec un ensemble de percussions n'avait pas trop de requêtes concernant des dossiers soigneusement (ou pas, vu le temps qu'il mettait à les trouver) classés. Sérieusement, les jours d'affluence, il devait récolter une migraine colossale. Ou espérer en refiler une à quiconque se présenterait, elle hésitait. N'empêche que c'était la première fois qu'elle assistait à ce genre de technique pour éloigner les gens, si c'en était bien une. Indéniablement, ça demandait plus d'inventivité que les regards torves habituels décrits par ses camarades de classe - enfin, anciens camarades de classe au vu de la rentrée et du changement d'école. Ou peut-être il était juste naturellement bordélique, ce qui était tout à fait possible. Tant qu'il s'y retrouvait dans ses non-classements, de préférence avant demain... Ou avant la rentrée, dans le pire des cas.
Pas découragée pour si peu, cependant, la Lumineuse s'intéressa plutôt à la tasse de café que l'on avait posée non loin d'elle, au son. Devant, si elle se fiait à son nez. Elle étendit prudemment le bras, effleura d'abord le bord du bureau avant de chercher la porcelaine chaude qui mettait tant de coeur à répandre des parfums de café. Une chaleur plus vraiment brûlante lui indiqua qu'elle avait trouvé et elle se renfonça dans sa chaise avec sa prise. Elle allait y goûter quand la liste commença à défiler à ses oreilles. Ah. Elle haussa un sourcil. Sérieusement ? Il lui commentait comme faisaient certaines personnes ou...? En l'absence de bruits d'impression, il lui fallut envisager qu'en effet, son si serviable interlocuteur lui dicte son emploi du temps. Pinçant les lèvres, elle s'autorisa une gorgée de café et se concentra. Techniquement, elle avait besoin de retenir les premiers cours du jour et les options, puis de faire un grand sourire désemparé à quelqu'un de sa classe. Mais il ne serait pas dit que M. Percussions ici présent aurait la joie de la voir demander un billet de retard de si tôt. Ce fut cette même fierté mal placée qui la poussa à adresser son plus beau sourire à son vis-à-vis lorsqu'il lui demanda si elle s'en sortait avec son énumération.
"J'arrive à suivre. C'est original, cela dit, pour une école d'un tel standing, un exercice si désuet."
Non, elle ne venait pas de lancer une pique la bouche en coeur. C'était une remarque à but purement constructif. D'ailleurs elle faisait bel et bien l'effort de se concentrer sur ce qu'il disait, tout en buvant son café à petites gorgées. Le liquide chaud et amer n'avait pas d'effet sur sa concentration, certes, mais avec un peu de concentration, elle pouvait imaginer que c'était un solvant à mauvaise humeur. Un mauvais solvant, mais quand même. La demoiselle attendit donc patiemment que son interlocuteur ait soigneusement déroulé l'intégralité des cours -il avait l'air d'y tenir, ç'aurait été malheureux de le couper- pour demander, l'air de rien :
"Je gagne un exemplaire de l'emploi du temps après combien de temps sans me tromper de cours ?"
Même si elle ne pouvait pas le lire, elle pouvait contourner la difficulté. Contourner, elle savait faire, c'était son art personnel. N'empêche qu'elle aurait définitivement dû mettre les pieds dans le plat et lui signaler poliment mais fermement que les histoires de braille n'étaient pas négociables. Ou transformer son café en déca. Dommage que sa conscience n'ait pas de bouton "pause" pour ce genre d'occasions.
Pas découragée pour si peu, cependant, la Lumineuse s'intéressa plutôt à la tasse de café que l'on avait posée non loin d'elle, au son. Devant, si elle se fiait à son nez. Elle étendit prudemment le bras, effleura d'abord le bord du bureau avant de chercher la porcelaine chaude qui mettait tant de coeur à répandre des parfums de café. Une chaleur plus vraiment brûlante lui indiqua qu'elle avait trouvé et elle se renfonça dans sa chaise avec sa prise. Elle allait y goûter quand la liste commença à défiler à ses oreilles. Ah. Elle haussa un sourcil. Sérieusement ? Il lui commentait comme faisaient certaines personnes ou...? En l'absence de bruits d'impression, il lui fallut envisager qu'en effet, son si serviable interlocuteur lui dicte son emploi du temps. Pinçant les lèvres, elle s'autorisa une gorgée de café et se concentra. Techniquement, elle avait besoin de retenir les premiers cours du jour et les options, puis de faire un grand sourire désemparé à quelqu'un de sa classe. Mais il ne serait pas dit que M. Percussions ici présent aurait la joie de la voir demander un billet de retard de si tôt. Ce fut cette même fierté mal placée qui la poussa à adresser son plus beau sourire à son vis-à-vis lorsqu'il lui demanda si elle s'en sortait avec son énumération.
"J'arrive à suivre. C'est original, cela dit, pour une école d'un tel standing, un exercice si désuet."
Non, elle ne venait pas de lancer une pique la bouche en coeur. C'était une remarque à but purement constructif. D'ailleurs elle faisait bel et bien l'effort de se concentrer sur ce qu'il disait, tout en buvant son café à petites gorgées. Le liquide chaud et amer n'avait pas d'effet sur sa concentration, certes, mais avec un peu de concentration, elle pouvait imaginer que c'était un solvant à mauvaise humeur. Un mauvais solvant, mais quand même. La demoiselle attendit donc patiemment que son interlocuteur ait soigneusement déroulé l'intégralité des cours -il avait l'air d'y tenir, ç'aurait été malheureux de le couper- pour demander, l'air de rien :
"Je gagne un exemplaire de l'emploi du temps après combien de temps sans me tromper de cours ?"
Même si elle ne pouvait pas le lire, elle pouvait contourner la difficulté. Contourner, elle savait faire, c'était son art personnel. N'empêche qu'elle aurait définitivement dû mettre les pieds dans le plat et lui signaler poliment mais fermement que les histoires de braille n'étaient pas négociables. Ou transformer son café en déca. Dommage que sa conscience n'ait pas de bouton "pause" pour ce genre d'occasions.
Faoiltiarna Lochlainn- Aveugle, pas Sourde
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Re: Exploration à tâtons
Il la vit chercher précautionneusement la tasse des mains, s'en saisir, et la ramener avec elle au fond de sa chaise. Un problème de réglé. Elle était grande, elle était choisie, elle était indépendante, tout allait pour le mieux. Il eut un rictus sadique en la voyant hausser un sourcil - comme quoi, même les aveugles avaient des yeux et savaient vaguement quoi en faire -, avant de commencer à boire le café. Son sourire invisible fut rencontré, cependant, par un équivalent en plus féminin et en plus radieux lorsqu'elle répondit à sa demande tellement inquiète, tellement concernée. Elle venait de l'insulter, ni plus ni moins, et avec le sourire en plus. Il commençait à douter qu'elle soit vraiment Lumineuse, mais avec les marginaux, il ne fallait présumer de rien. Peut-être était-elle Lumineuse au même titre que son propre frère, qui lui avait fait ce coup fourré de le laisser se démerder avec des dossiers et des élèves sans emploi du temps. Eh bien, il n'allait pas se laisser faire. Il avait choisi les Ténèbres, après tout. Les insultes, la mesquinerie, la vilénie, et plus simplement la saloperie, ça le connaissait. Très bien, même.
" Les grands classiques sont indémodables, voyons. Nous ne pouvons pas tout révolutionner, vos parents n'y comprendraient plus rien. Reprenons. "
Une excuse assortie d'une insulte gratuite, cadeau de la maison. Suivie du reste de l'emploi du temps, énoncé un peu plus rapidement qu'auparavant, l'exercice étant désuet, la pauvrette avait raison sur ce point, autant lui donner un challenge à sa juste mesure. Plus rapidement, mais entrecoupé ici et là de gorgée sifflantes de café. En plein milieu d'un mot, parfois. On ne voudrait pas trop faciliter la tâche aux élèves, non plus. Ce serait trop simple. Elle finit son café à peu près en même temps que lui son énumération, et posa une question absolument délicieuse, toute en innocence et en délicatesse. Là encore, il ne put empêcher un sourire sadique d'ourler ses lèvres, tout en sachant qu'elle ne pouvait pas le voir. Il se releva dans un grand fracas pour se resservir du café, sans en proposer cette fois - il avait été poli et hospitalié, rien ne l'obligeait à en rajouter une couche -, et se rassit tranquillement, reprenant une gorgée, avant de répondre.
" De la façon dont je vois les choses, après une période d'une semaine extensible à un mois si les emplois du temps changent, comme cela arrive parfois, à ne pas vous tromper de cours, un exemplaire imprimé de l'emploi du temps serait superflu, d'une part, anti-écologique, d'autre part, et une insulte pure et simple à vos capacités de mémorisation, pour couronner le tout. Au terme de cette période d'essai, nous ne vous en donnerons donc pas. "
Il s'enfonça dans sa chaise, la faisant craquer, et posa ses pieds sur la table, confortablement et bruyamment.
" Si vous vous trompez d'emploi du temps, cependant, vous serez punie comme il se doit. L'exercice, comme vous l'avez vous-même fait remarquer, est désuet, surtout pour une école d'un tel standing. Il est donc parfaitement à votre portée, et nous n'attendons rien de plus de vous qu'une totale réussite dans cette épreuve qui est, il faut bien le dire, indigne de vous. "
Il reprit une gorgée de café, bruyamment.
Elle pouvait toujours argumenter qu'elle n'avait pas le niveau pour l'école, après tout. Qu'elle était trop stupide, trop écervelée pour retenir un simple emploi du temps. Il n'en doutait, après tout, pas une seconde. De ce qu'il en savait, elle n'avait pas été choisie selon des critères académiques.
" Les grands classiques sont indémodables, voyons. Nous ne pouvons pas tout révolutionner, vos parents n'y comprendraient plus rien. Reprenons. "
Une excuse assortie d'une insulte gratuite, cadeau de la maison. Suivie du reste de l'emploi du temps, énoncé un peu plus rapidement qu'auparavant, l'exercice étant désuet, la pauvrette avait raison sur ce point, autant lui donner un challenge à sa juste mesure. Plus rapidement, mais entrecoupé ici et là de gorgée sifflantes de café. En plein milieu d'un mot, parfois. On ne voudrait pas trop faciliter la tâche aux élèves, non plus. Ce serait trop simple. Elle finit son café à peu près en même temps que lui son énumération, et posa une question absolument délicieuse, toute en innocence et en délicatesse. Là encore, il ne put empêcher un sourire sadique d'ourler ses lèvres, tout en sachant qu'elle ne pouvait pas le voir. Il se releva dans un grand fracas pour se resservir du café, sans en proposer cette fois - il avait été poli et hospitalié, rien ne l'obligeait à en rajouter une couche -, et se rassit tranquillement, reprenant une gorgée, avant de répondre.
" De la façon dont je vois les choses, après une période d'une semaine extensible à un mois si les emplois du temps changent, comme cela arrive parfois, à ne pas vous tromper de cours, un exemplaire imprimé de l'emploi du temps serait superflu, d'une part, anti-écologique, d'autre part, et une insulte pure et simple à vos capacités de mémorisation, pour couronner le tout. Au terme de cette période d'essai, nous ne vous en donnerons donc pas. "
Il s'enfonça dans sa chaise, la faisant craquer, et posa ses pieds sur la table, confortablement et bruyamment.
" Si vous vous trompez d'emploi du temps, cependant, vous serez punie comme il se doit. L'exercice, comme vous l'avez vous-même fait remarquer, est désuet, surtout pour une école d'un tel standing. Il est donc parfaitement à votre portée, et nous n'attendons rien de plus de vous qu'une totale réussite dans cette épreuve qui est, il faut bien le dire, indigne de vous. "
Il reprit une gorgée de café, bruyamment.
Elle pouvait toujours argumenter qu'elle n'avait pas le niveau pour l'école, après tout. Qu'elle était trop stupide, trop écervelée pour retenir un simple emploi du temps. Il n'en doutait, après tout, pas une seconde. De ce qu'il en savait, elle n'avait pas été choisie selon des critères académiques.
Toryn Culánn- Onzième Plaie d'Egypte
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Re: Exploration à tâtons
La pique n'était pas bien passée si elle en croyait la riposte et l'accélération du débit. Au lieu de chercher une réplique, donc, la rouquine se concentra sur les mots. Les bouts de mots, même, parfois, vu que M. Percussion, apparemment, n'était pas gêné par le fait de s'interrompre au beau milieu d'un cours, d'une phrase voire d'un mot pour prendre une gorgée de café ou produire un petit bruit irritant d'une nature ou d'une autre. Impressionnant, vraiment. Il trouva même le moyen de finir en beauté le déroulé des cours et salles de classes par un grand fracas qui poussa Faoiltiarna à se demander s'il n'avait pas renversé sa chaise dans sa quête de café. Heureusement que la boisson n'était pas reconnue comme une drogue ou celui-là aurait fini en centre de désintoxication...
La réponse vint cependant. Ce n'était clairement pas la réponse qu'elle aurait voulu recevoir, pas dans ses détails et modalités du moins. En poussant un peu, même pas trop, on aurait pu souligner que de fait, l'idée d'une période d'essai débouchant sur un non-changement de situation était profondément absurde. Le point positif dans l'histoire, c'est qu'elle était pour le coup certaine d'être à la scolarité et pas dans le bureau d'un plaisantin.
Alors que son vis-à-vis trouvait le moyen de faire grincer tout ce qui lui tombait sous la main, l'enchanteresse déposa soigneusement sa tasse sur le bureau, évitant même les dossiers pour ne pas prendre le risque d'y laisser imprimée une trace de tasse. Et elle lui adressa un nouveau sourire tout en amabilité.
"Comme je l'ai dit, c'est un exercice désuet, mais il ne me semble pas l'avoir déclaré insurmontable. Et, contrairement à mes parents, j'ai été admise dans cette école dont nous nous acharnons tous deux à préserver le standing."
Reprendre l'insulte de plus tôt, la dévier, c'était fait. C'était tout de même incroyable d'avoir mis à la scolarité, au contact des étudiants, quelqu'un de si revêche. Ou alors c'était le café qui n'aidait pas, elle hésitait. La rouquine ne comptait pas pour autant s'avouer vaincue et repartir la tête basse ou tomber dans les travers à base d'agressivité.
"C'est tout à fait admirable de penser écologie, vraiment. Je ne peux que plier face à cet argument de poids."
Elle était héritière des druides, évidemment que la déforestation ne lui plaisait pas. Sauf qu'elle était adolescente de son ère, aussi.
"Heureusement qu'il suffit de deux clics pour l'envoyer par mail, une fois la période d'essai écoulée. J'ai même une adresse mail fonctionnelle. Elle doit être dans mon dossier mais vous avez l'air de crouler sous les papiers, alors je vais vous la dicter, ça vous évitera de retourner vos tiroirs."
La réponse vint cependant. Ce n'était clairement pas la réponse qu'elle aurait voulu recevoir, pas dans ses détails et modalités du moins. En poussant un peu, même pas trop, on aurait pu souligner que de fait, l'idée d'une période d'essai débouchant sur un non-changement de situation était profondément absurde. Le point positif dans l'histoire, c'est qu'elle était pour le coup certaine d'être à la scolarité et pas dans le bureau d'un plaisantin.
Alors que son vis-à-vis trouvait le moyen de faire grincer tout ce qui lui tombait sous la main, l'enchanteresse déposa soigneusement sa tasse sur le bureau, évitant même les dossiers pour ne pas prendre le risque d'y laisser imprimée une trace de tasse. Et elle lui adressa un nouveau sourire tout en amabilité.
"Comme je l'ai dit, c'est un exercice désuet, mais il ne me semble pas l'avoir déclaré insurmontable. Et, contrairement à mes parents, j'ai été admise dans cette école dont nous nous acharnons tous deux à préserver le standing."
Reprendre l'insulte de plus tôt, la dévier, c'était fait. C'était tout de même incroyable d'avoir mis à la scolarité, au contact des étudiants, quelqu'un de si revêche. Ou alors c'était le café qui n'aidait pas, elle hésitait. La rouquine ne comptait pas pour autant s'avouer vaincue et repartir la tête basse ou tomber dans les travers à base d'agressivité.
"C'est tout à fait admirable de penser écologie, vraiment. Je ne peux que plier face à cet argument de poids."
Elle était héritière des druides, évidemment que la déforestation ne lui plaisait pas. Sauf qu'elle était adolescente de son ère, aussi.
"Heureusement qu'il suffit de deux clics pour l'envoyer par mail, une fois la période d'essai écoulée. J'ai même une adresse mail fonctionnelle. Elle doit être dans mon dossier mais vous avez l'air de crouler sous les papiers, alors je vais vous la dicter, ça vous évitera de retourner vos tiroirs."
Faoiltiarna Lochlainn- Aveugle, pas Sourde
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Re: Exploration à tâtons
Encore un sourire. Elle souriait beaucoup, pour quelqu'un qui se faisait ouvertement insulter. Saletés de Lumineux. Et après, on se demandait pourquoi il ne pouvait pas les saquer. Tout en hypocrisie, en faux-semblant, en sourires fades et en sacrifice d'opérette. "Oh, non, je t'en prie, prends la dernière part de tarte, je n'ai plus faim !" Dégoûtant. Et elle, là, elle ne faisait pas exception. Il avait presque envie de vomir rien qu'en restant dans la même pièce qu'elle. Et elle n'avait pas l'air pressée de partir, en plus. Ooooh non. Parce que Miss Lumière, sous ses dehors affables et aimables, allait faire semblant de ne pas comprendre que sa présence était indésirable, et elle allait rester. Avec encore une question, ou une précision, ou n'importe quoi. Pour argumenter qu'elle n'avait pas la mémoire nécessaire. N'importe quoi pourvu qu'elle lui fasse perdre, par mesquinerie, un temps qui lui était précieux à lui et inutile à elle. Il retint un soupir. Il n'allait pas lui donner ce plaisir, et se contenta plutôt de la fusiller du regard. Elle lui faisait penser un peu à Fao. Techniquement, elle était Fao aussi. Ça n'aidait pas, évidemment. Mais en tant que Lumineuse, elle avait la même arrogance détestable.
Il leva les yeux au ciel lorsqu'elle mit un point d'honneur à insister sur ses capacités intellectuelles, supérieures à celles de sa parenté. Ces élèves, tous les mêmes. Elle ne pouvait pas plutôt se taire et en venir au but ? C'était trop demander ? Ou alors le but n'était-il, comme il le soupçonnait, que de lui faire perdre un maximum de son temps ? Il reprit une gorgée de café. Ce truc allait finir par lui porter sur les nerfs, aussi, il le sentait bien. Le plus tôt cette horrible affaire serait-elle réglée, le mieux. Et ensuite, un commentaire écologique. Il avait été persuadé, et à raison semblait-il, qu'elle allait sauter sur l'argument, et éventuellement s'y ranger. Ce qu'elle admettait faire.
Ce qui cachait quelque chose. Elle avait discutaillé tout le reste. Elle allait forcément trouver un moyen de discutailler ça aussi.
Et finalement, ça ne rata pas. Une histoire de mail. Il connaissait, bien sûr. Internet et toutes ces sortes de choses. Le réseau passait à Dunwatch, il y avait veillé. Ça faisait partie des rénovations du village. Le but, cependant, avait été de lui simplifier la vie. Pas de la lui pourrir. Et voilà qu'elle se proposait de lui dicter quelque chose ? C'était trop drôle. Pour qui se prenait-elle, celle-là ?
" Vous ? Me dicter votre adresse ? Oh, toutes mes plus plates excuses ! Je n'avais pas réalisé ! "
Dans le plus grand boucan possible, il retira ses pieds de la table, y posa sa tasse, alla en chercher une nouvelle pour la jeune femme, et se rassit, faisait racler son fauteuil sur le sol, avant de faire valser des dossiers du dos de la main et d'abattre sur le bureau un carnet, qu'il ouvrit en en froissant les pages, avant de faire cliquer un bic rétractable.
" Je n'avais pas réalisé que vous enseigniez ici ! Vous auriez dû le dire tout de suite ! Je suis vraiment, totalement, sincèrement désolé, Professeur Lochlainn, j'ai dû confondre votre dossier avec celui d'une autre Faoiltiarna Lochlainn, qui se trouve être aveugle également, par une coïncidence fabuleuse ! Sérieusement, vous le croyez, vous ? C'est impressionnant, tout de même ! Enfin, maintenant que ce problème est réglé, bien sûr, je vais tout faire pour vous aider. Puis-je vous dire que vous êtes très belle et que vous faites très jeune pour votre âge, ou bien est-ce inapproprié ? Non, ne répondez pas, ça vaut mieux. Alors. Votre adresse mail. Je vous écoute. "
Il refit cliquer son stylo, quatre fois, pour bien s'assurer que la mine était sortie.
Il leva les yeux au ciel lorsqu'elle mit un point d'honneur à insister sur ses capacités intellectuelles, supérieures à celles de sa parenté. Ces élèves, tous les mêmes. Elle ne pouvait pas plutôt se taire et en venir au but ? C'était trop demander ? Ou alors le but n'était-il, comme il le soupçonnait, que de lui faire perdre un maximum de son temps ? Il reprit une gorgée de café. Ce truc allait finir par lui porter sur les nerfs, aussi, il le sentait bien. Le plus tôt cette horrible affaire serait-elle réglée, le mieux. Et ensuite, un commentaire écologique. Il avait été persuadé, et à raison semblait-il, qu'elle allait sauter sur l'argument, et éventuellement s'y ranger. Ce qu'elle admettait faire.
Ce qui cachait quelque chose. Elle avait discutaillé tout le reste. Elle allait forcément trouver un moyen de discutailler ça aussi.
Et finalement, ça ne rata pas. Une histoire de mail. Il connaissait, bien sûr. Internet et toutes ces sortes de choses. Le réseau passait à Dunwatch, il y avait veillé. Ça faisait partie des rénovations du village. Le but, cependant, avait été de lui simplifier la vie. Pas de la lui pourrir. Et voilà qu'elle se proposait de lui dicter quelque chose ? C'était trop drôle. Pour qui se prenait-elle, celle-là ?
" Vous ? Me dicter votre adresse ? Oh, toutes mes plus plates excuses ! Je n'avais pas réalisé ! "
Dans le plus grand boucan possible, il retira ses pieds de la table, y posa sa tasse, alla en chercher une nouvelle pour la jeune femme, et se rassit, faisait racler son fauteuil sur le sol, avant de faire valser des dossiers du dos de la main et d'abattre sur le bureau un carnet, qu'il ouvrit en en froissant les pages, avant de faire cliquer un bic rétractable.
" Je n'avais pas réalisé que vous enseigniez ici ! Vous auriez dû le dire tout de suite ! Je suis vraiment, totalement, sincèrement désolé, Professeur Lochlainn, j'ai dû confondre votre dossier avec celui d'une autre Faoiltiarna Lochlainn, qui se trouve être aveugle également, par une coïncidence fabuleuse ! Sérieusement, vous le croyez, vous ? C'est impressionnant, tout de même ! Enfin, maintenant que ce problème est réglé, bien sûr, je vais tout faire pour vous aider. Puis-je vous dire que vous êtes très belle et que vous faites très jeune pour votre âge, ou bien est-ce inapproprié ? Non, ne répondez pas, ça vaut mieux. Alors. Votre adresse mail. Je vous écoute. "
Il refit cliquer son stylo, quatre fois, pour bien s'assurer que la mine était sortie.
Toryn Culánn- Onzième Plaie d'Egypte
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Re: Exploration à tâtons
Ah, la rentrée scolaire et ses merveilles - l'odeur des cahiers et des livres neufs, les nouveaux cours, la découverte de ses camarades de classe, la sortie d'hibernation des grizzlis administratifs... Et encore. C'était insultant pour les grizzlis, qui étaient moins vexants. Et plus discrets. Une vive envie de courir les bois sous une fourrure de louve ou de renarde vint susurrer des promesses à l'oreille de la demoiselle. Sûrement qu'elle trouverait des créatures plus sociables que celle-ci dans les bois du coin...
Elle serra les dents alors que, dans un raffut innommable, M. Percussion... eh bien, donnait à quelques détails près l'impression de renverser son bureau à force de mauvaise foi et de mépris. Elle soupira suite à un son absolument atroce de siège sur le sol. Ce serait un miracle si on ne retrouvait pas des tranchées creusées au sol d'ici quelques mois vu l'enthousiasme qu'il y mettait. Grincement, claquement, froissement. Trop de signaux divers, noyés dans la mauvaise humeur ambiante, émoussaient ses sens et mettaient ses nerfs à vif. Il se foutait d'elle, clairement. Cliquetis, cliquetis, craquement. C'était toujours bon à savoir, cela dit, estima la rouquine. Maintenant, elle pouvait laisser tomber gants, pincettes et autres présomptions de bonne foi. Cliquetis, froissement, persifleries. Sans le sarcasme qu'elle sentait presque dégouliner le long de sa peau mouchetée de cuivre, elle aurait pu remarquer le compliment. Mais là, c'était un peu le cliquetis qui faisait sauter la sono.
"Prodige oblige."
Au diable l'adresse mail et l'emploi du temps. Elle était majeure, vaccinée, douée. Alors elle choisit son plus beau ton plein de miel et de velours, prévenant à loisir, envers et contre tout.
"Vous auriez dû me dire que vous travailliez aux archives - parce que pour ignorer que tout le monde a une adresse mail de nos jours, je ne vois que ça. Ils exagèrent vraiment, à la scola, de vous faire faire leur sale boulot. Vous ne devriez pas les laisser faire, vous savez. Trop de gentillesse ça finit par vous perdre."
Sérieusement... Où avait-il trouvé que seuls les professeurs avaient un mail ? De quelle ère de dinosaures sortait-il ? Avec des smartphones, des ordinateurs plus légers qu'une grammaire anglaise, des réseaux 3G etc, il suffisait d'un rien pour communiquer - sauf dans quelques antres poussiéreuses hors du temps. Ou alors il avait pris la mouche à l'idée qu'elle lui dicte ladite adresse pour lui éviter de se noyer dans un déluge de papiers mal classés, froissés, maltraités. Les gens étaient vraiment ingrats.
D'un geste léger, elle brossa le tissu de sa jupe avant que ses doigts ne cherchent sa canne - parce que l'aveugle sentait qu'il vaudrait mieux vérifier où elle mettait les pieds, si elle en croyait les divers sons de papier sacrifiés sur l'autel-bureau de l'amour du bruit.
"Ne vous dérangez pas, vraiment. De toute évidence, ce n'est pas votre boulot, alors je repasserai plus tard, quand il y aura quelqu'un de formé à ce poste."
Genre, quelqu'un de compétent et de plus sensible à ses fossettes. Ou de moins dopé à la caféine/ débordé/ grinçant.
Elle serra les dents alors que, dans un raffut innommable, M. Percussion... eh bien, donnait à quelques détails près l'impression de renverser son bureau à force de mauvaise foi et de mépris. Elle soupira suite à un son absolument atroce de siège sur le sol. Ce serait un miracle si on ne retrouvait pas des tranchées creusées au sol d'ici quelques mois vu l'enthousiasme qu'il y mettait. Grincement, claquement, froissement. Trop de signaux divers, noyés dans la mauvaise humeur ambiante, émoussaient ses sens et mettaient ses nerfs à vif. Il se foutait d'elle, clairement. Cliquetis, cliquetis, craquement. C'était toujours bon à savoir, cela dit, estima la rouquine. Maintenant, elle pouvait laisser tomber gants, pincettes et autres présomptions de bonne foi. Cliquetis, froissement, persifleries. Sans le sarcasme qu'elle sentait presque dégouliner le long de sa peau mouchetée de cuivre, elle aurait pu remarquer le compliment. Mais là, c'était un peu le cliquetis qui faisait sauter la sono.
"Prodige oblige."
Au diable l'adresse mail et l'emploi du temps. Elle était majeure, vaccinée, douée. Alors elle choisit son plus beau ton plein de miel et de velours, prévenant à loisir, envers et contre tout.
"Vous auriez dû me dire que vous travailliez aux archives - parce que pour ignorer que tout le monde a une adresse mail de nos jours, je ne vois que ça. Ils exagèrent vraiment, à la scola, de vous faire faire leur sale boulot. Vous ne devriez pas les laisser faire, vous savez. Trop de gentillesse ça finit par vous perdre."
Sérieusement... Où avait-il trouvé que seuls les professeurs avaient un mail ? De quelle ère de dinosaures sortait-il ? Avec des smartphones, des ordinateurs plus légers qu'une grammaire anglaise, des réseaux 3G etc, il suffisait d'un rien pour communiquer - sauf dans quelques antres poussiéreuses hors du temps. Ou alors il avait pris la mouche à l'idée qu'elle lui dicte ladite adresse pour lui éviter de se noyer dans un déluge de papiers mal classés, froissés, maltraités. Les gens étaient vraiment ingrats.
D'un geste léger, elle brossa le tissu de sa jupe avant que ses doigts ne cherchent sa canne - parce que l'aveugle sentait qu'il vaudrait mieux vérifier où elle mettait les pieds, si elle en croyait les divers sons de papier sacrifiés sur l'autel-bureau de l'amour du bruit.
"Ne vous dérangez pas, vraiment. De toute évidence, ce n'est pas votre boulot, alors je repasserai plus tard, quand il y aura quelqu'un de formé à ce poste."
Genre, quelqu'un de compétent et de plus sensible à ses fossettes. Ou de moins dopé à la caféine/ débordé/ grinçant.
Faoiltiarna Lochlainn- Aveugle, pas Sourde
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Age : 29
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Alignement: Lumière
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Re: Exploration à tâtons
Ah, prodige, le mot sacré et obligatoire. Qui, dans la Fabuleuse et Prestigieuse École Culánn, n'en était pas un, de toutes façons ? Elle espérait vraiment sans sortir ainsi ? La suite le fit sourire, bien entendu. C'était bien une insulte de Lumineuse. Beaucoup de bruit pour rien, et surtout ça sortait de nulle part. Quand avait-il dit que tout le monde n'avait pas une adresse mail ? Qu'avait-il dit, en fait, pour se faire ainsi traiter d'archiviste - ce qu'il était en partie, un travail partagé avec Faolán et le Documentaliste, un nommé de Maupertuis - et de... quoi ? Est-ce qu'elle sous-entendait qu'il vivait dans le passé, qu'il ne savait pas se servir des nouvelles technologies ? Mais pourquoi, grands dieux ? Il était intelligent, bien entendu, mais il était sûr d'avoir laissé autant d'ouvertures que n'importe qui d'autre pour des insultes éventuelles, avec son discours dégoulinant de mauvaise foi et d'insultes à peine dissimulées. Alors, pourquoi ? Pourquoi se sentait-elle obligée d'inventer quelque chose ? De sacrifier sa crédibilité sur l'autel d'une injure à demi-murmurée ?
Le doute n'était plus permis, elle n'était là que par la grâce de sa Magie. Encore une qui ferait baisser le niveau global de l'école...
Il la vit brosser le tissu de sa jupe et chercher sa canne, et y vit des messages subliminaux. Elle n'allait plus tarder à partir. Il sourit de nouveau, ravi de la voir enfin quitter les lieux et le laisser en paix. Ce qu'elle dit juste avant son départ, cependant, remit la chose en question. Après tout, il ne pouvait pas la laisser partir ainsi, en ayant le dernier mot, et surtout sur une insulte qui était, une fois n'était pas coutume avec cette jeune fille, parfaitement justifiée. Il se leva et fit le tour du bureau, tasse de café dans une main, et alla poser l'autre sur l'épaule de la jeune fille pour l'empêcher de partir. Une main douce plutôt que ferme, mais autoritaire néanmoins. Elle se pousserait si elle voulait vraiment partir, mais le message était clair : elle était priée de rester. Il but une gorgée, puis posa sa tasse sur le bureau, sans bruit, avant de s'accroupir légèrement pour se mettre à hauteur de la jeune fille.
" Non, restez, nous allons finir par nous en sortir, j'en suis sûr. Après tout, vous avez raison sur un point : ce n'est pas mon boulot, et je n'ai pas été formé à ce poste. "
Il se massa l'arête du nez en soupirant légèrement.
" Vous comprenez, je venais juste voir où mon collègue chargé de toute cette paperasse en était, mais il avait disparu, alors je m'y suis mis, parce qu'il faut bien que quelqu'un travaille dans cette école, pas vrai ? "
Il tendit sa main libre, lui frôlant le genou de son coude pour qu'elle puisse se faire une idée d'où elle se trouvait, et pour qu'elle puisse donc éventuellement la serrer.
" Je préfère encore clarifier les choses que de souffrir inutilement de l'incompétence crasse de mon collègue. Je me présente, je m'appelle Toryn Culánn. Je suis le Directeur de cette école. "
Il se demandait comment elle réagirait en sachant qu'elle avait trouvé le moyen d'insulter continuellement la plus grande autorité de l'École. Avait-elle une conscience ?
Le doute n'était plus permis, elle n'était là que par la grâce de sa Magie. Encore une qui ferait baisser le niveau global de l'école...
Il la vit brosser le tissu de sa jupe et chercher sa canne, et y vit des messages subliminaux. Elle n'allait plus tarder à partir. Il sourit de nouveau, ravi de la voir enfin quitter les lieux et le laisser en paix. Ce qu'elle dit juste avant son départ, cependant, remit la chose en question. Après tout, il ne pouvait pas la laisser partir ainsi, en ayant le dernier mot, et surtout sur une insulte qui était, une fois n'était pas coutume avec cette jeune fille, parfaitement justifiée. Il se leva et fit le tour du bureau, tasse de café dans une main, et alla poser l'autre sur l'épaule de la jeune fille pour l'empêcher de partir. Une main douce plutôt que ferme, mais autoritaire néanmoins. Elle se pousserait si elle voulait vraiment partir, mais le message était clair : elle était priée de rester. Il but une gorgée, puis posa sa tasse sur le bureau, sans bruit, avant de s'accroupir légèrement pour se mettre à hauteur de la jeune fille.
" Non, restez, nous allons finir par nous en sortir, j'en suis sûr. Après tout, vous avez raison sur un point : ce n'est pas mon boulot, et je n'ai pas été formé à ce poste. "
Il se massa l'arête du nez en soupirant légèrement.
" Vous comprenez, je venais juste voir où mon collègue chargé de toute cette paperasse en était, mais il avait disparu, alors je m'y suis mis, parce qu'il faut bien que quelqu'un travaille dans cette école, pas vrai ? "
Il tendit sa main libre, lui frôlant le genou de son coude pour qu'elle puisse se faire une idée d'où elle se trouvait, et pour qu'elle puisse donc éventuellement la serrer.
" Je préfère encore clarifier les choses que de souffrir inutilement de l'incompétence crasse de mon collègue. Je me présente, je m'appelle Toryn Culánn. Je suis le Directeur de cette école. "
Il se demandait comment elle réagirait en sachant qu'elle avait trouvé le moyen d'insulter continuellement la plus grande autorité de l'École. Avait-elle une conscience ?
Toryn Culánn- Onzième Plaie d'Egypte
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Re: Exploration à tâtons
Si elle ne vit pas de changement d'attitude, évidemment, elle sentit l'ambiance basculer, par les détails qu'autrui aurait négligé, voire n'aurait pas perçu du tout. Pourtant, tous ces petits bruits irritants qui sonnaient comme une perpétuelle déclaration de guerre s'estompèrent. Au moment où elle trouvait sa canne, une main se posa sur son épaule - juste assez pour lui permettre de savoir où se trouvait son interlocuteur, pas assez pour la retenir si elle décidait de s'en aller tout de même. Au froissement de tissus et à l'origine de la voix, bien plus proche, la rouquine supposa qu'il allait jusqu'à se mettre à sa hauteur. Bon. On avait indéniablement du progrès. Peut-être même qu'ils allaient finir par réussir à aligner trois phrases sans s'envoyer des containers de piques et de venin sous couvert de miel.
Puis la révélation tomba. Le Directeur en personne. Oups. Les prochaines réunions de famille, si tant est qu'on trouve moyen de rassembler ladite famille, promettaient d'être... piquants, disons. S'il ne faisait pas la paperasse au lieu du planton qui était censé la faire, aussi, hein... Polie, tout de même, elle tendit la main vers là où elle s'attendait à trouver celle de M. Culánn - quelque part face à la voix, dans l'axe du coude qui avait effleuré son genou - pour la lui serrer fermement.
"Enchantée... M. le Directeur ? Cousin ? Je pense que M. le Directeur sera peut-être mieux vu le contexte."
Polie et souriante - le sourire était l'arme du Lumineux, après tout -, Faoil ne comptait pas pour autant s'aplatir et se répandre en excuses. Si son éminent cousin jouait à titiller les élèves sans leur annoncer son titre pour mieux crier à l'outrage après, qu'il assume. Elle voulait bien ne pas jeter d'huile sur le feu, mais il ne fallait pas non plus pousser l'aveugle dans les orties.
"C'est vraiment fou comme certaines personnes n'ont aucun scrupule" poursuivit-elle plutôt d'un ton léger. "Les surveillants ne sont pas encore en poste ? ça leur aurait fait de l'entraînement ou un échauffement de courir derrière les gens qui font le secrétariat buissonnier juste un peu avant la rentrée."
L'image lui plaisait bien, cocasse et décalée dans sa touche d'absurdité. De là à savoir si ça allait plaire à un Directeur de corvée de paperasse, c'était une toute autre question.
Puis la révélation tomba. Le Directeur en personne. Oups. Les prochaines réunions de famille, si tant est qu'on trouve moyen de rassembler ladite famille, promettaient d'être... piquants, disons. S'il ne faisait pas la paperasse au lieu du planton qui était censé la faire, aussi, hein... Polie, tout de même, elle tendit la main vers là où elle s'attendait à trouver celle de M. Culánn - quelque part face à la voix, dans l'axe du coude qui avait effleuré son genou - pour la lui serrer fermement.
"Enchantée... M. le Directeur ? Cousin ? Je pense que M. le Directeur sera peut-être mieux vu le contexte."
Polie et souriante - le sourire était l'arme du Lumineux, après tout -, Faoil ne comptait pas pour autant s'aplatir et se répandre en excuses. Si son éminent cousin jouait à titiller les élèves sans leur annoncer son titre pour mieux crier à l'outrage après, qu'il assume. Elle voulait bien ne pas jeter d'huile sur le feu, mais il ne fallait pas non plus pousser l'aveugle dans les orties.
"C'est vraiment fou comme certaines personnes n'ont aucun scrupule" poursuivit-elle plutôt d'un ton léger. "Les surveillants ne sont pas encore en poste ? ça leur aurait fait de l'entraînement ou un échauffement de courir derrière les gens qui font le secrétariat buissonnier juste un peu avant la rentrée."
L'image lui plaisait bien, cocasse et décalée dans sa touche d'absurdité. De là à savoir si ça allait plaire à un Directeur de corvée de paperasse, c'était une toute autre question.
Faoiltiarna Lochlainn- Aveugle, pas Sourde
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Re: Exploration à tâtons
Enchantée, qu'elle était. Sans rire. Il pouvait même lui faire subir un enchantement maison s'il le fallait, d'ailleurs. Histoire que ce soit vrai. Il y avait des mots dont l'usage était délicat entre Enchanteurs. Et lui, Maître de la Manipulation, pouvait très bien faire disparaitre ce sourire irritant qu'elle continuait d'arborer. Définitivement, et contre son gré. Mais non. Il valait mieux que ça. Embrasser les Ténèbres signifiait embrasser ses plus bas instincts, mais même à ce niveau, une certaine retenue était de rigueur. Quitte à grincer des dents, juste s'énerver et faire n'importe quoi était un signe de faiblesse. Et faible, Toryn ne l'était pas. Il ne l'avait jamais été, il ne le serait jamais. Il encaissa le sourire comme une roquette de calibre 28, mais il l'encaissa néanmoins.
Il sourit quand elle mentionna l'absence totale de scrupules de son frère. Elle ne s'était pas excusée. Pas de conscience, donc ? Pas de scrupules. Pas plus que lui, pas plus que l'autre. Il arrivait à Toryn de se demander où la ligne entre Ténèbres et Lumières se situait réellement. Dans les yeux, seulement ? Peut-être. Il y avait aussi, indéniablement, des actes et des paroles qu'un Lumineux ne se pardonnerait pas. Mais celle-là, elle se pardonnait bien des choses. Peut-être renvoyait-elle la faute sur lui, pour ne pas s'être présenté depuis le début, pour assoupir sa conscience ? Il sourit à cette idée. Une conscience qui regardait ailleurs si on lui jetait un os ou un truc du genre. C'était presque drôle. Presque.
" Non, les surveillants n'arriveront que la semaine prochaine. Les avoir en poste avant la rentrée n'a aucun sens. A part un ou deux en charge des dortoirs, évidemment. Je suppose que pour ce qui est des gens qui ont l'audace de faire le secrétariat buissonnier, il n'appartient qu'à moi, qui ait constaté la faute professionnelle grave, de leur courir après, de les chasser comme les chiens qu'ils sont, et de les abattre de sang-froid. "
Il se redressa, maintenant qu'il avait mis les choses au clair et qu'il lui avait serré la main, et poursuivit d'un ton neutre.
" C'est important, vous savez. Pour l'exemple. Je placerai sa tête sur une pique dans le Grand Hall, à côté de la tête du premier interne fugueur. En guise de promesse, plus que de menace. Une menace peut être en l'air, peut être un bluff. Une promesse, non. Une promesse, ça se tient. Si l'on a un minimum d'honneur, comme c'est mon cas. Avez-vous de l'honneur, Chère Cousine ? "
Elle avait décidé de l'appeler Mr le Directeur, et il aurait dû répondre en l'appelant Miss Lochlainn, mais il préférait asseoir une supériorité de comptoir, qui n'avait pas vraiment de base, pas lieu d'être, mais qui l'amusait bien. Dans la vie, s'amuser était important. Très important. Et il était intéressé par les réactions et la réponse de sa Chère Cousine. Après tout, ils étaient en famille, maintenant. Ils pouvaient tout se dire, non ?
Il sourit quand elle mentionna l'absence totale de scrupules de son frère. Elle ne s'était pas excusée. Pas de conscience, donc ? Pas de scrupules. Pas plus que lui, pas plus que l'autre. Il arrivait à Toryn de se demander où la ligne entre Ténèbres et Lumières se situait réellement. Dans les yeux, seulement ? Peut-être. Il y avait aussi, indéniablement, des actes et des paroles qu'un Lumineux ne se pardonnerait pas. Mais celle-là, elle se pardonnait bien des choses. Peut-être renvoyait-elle la faute sur lui, pour ne pas s'être présenté depuis le début, pour assoupir sa conscience ? Il sourit à cette idée. Une conscience qui regardait ailleurs si on lui jetait un os ou un truc du genre. C'était presque drôle. Presque.
" Non, les surveillants n'arriveront que la semaine prochaine. Les avoir en poste avant la rentrée n'a aucun sens. A part un ou deux en charge des dortoirs, évidemment. Je suppose que pour ce qui est des gens qui ont l'audace de faire le secrétariat buissonnier, il n'appartient qu'à moi, qui ait constaté la faute professionnelle grave, de leur courir après, de les chasser comme les chiens qu'ils sont, et de les abattre de sang-froid. "
Il se redressa, maintenant qu'il avait mis les choses au clair et qu'il lui avait serré la main, et poursuivit d'un ton neutre.
" C'est important, vous savez. Pour l'exemple. Je placerai sa tête sur une pique dans le Grand Hall, à côté de la tête du premier interne fugueur. En guise de promesse, plus que de menace. Une menace peut être en l'air, peut être un bluff. Une promesse, non. Une promesse, ça se tient. Si l'on a un minimum d'honneur, comme c'est mon cas. Avez-vous de l'honneur, Chère Cousine ? "
Elle avait décidé de l'appeler Mr le Directeur, et il aurait dû répondre en l'appelant Miss Lochlainn, mais il préférait asseoir une supériorité de comptoir, qui n'avait pas vraiment de base, pas lieu d'être, mais qui l'amusait bien. Dans la vie, s'amuser était important. Très important. Et il était intéressé par les réactions et la réponse de sa Chère Cousine. Après tout, ils étaient en famille, maintenant. Ils pouvaient tout se dire, non ?
Toryn Culánn- Onzième Plaie d'Egypte
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Re: Exploration à tâtons
Décidément, la caféine ne réussissait pas plus que ça à son cousin, vraiment. Ou la paperasse pour laquelle il n'était pas formé, peut-être. Ou les deux - après tout, pourquoi choisir ? Confortablement calée dans son fauteuil, la rouquine écouta son Directeur dérouler le fil de ses pensées et de ses plans pour résoudre cette question de secrétariat buissonnier. Bon, avec un peu de chance c'était de l'humour noir pince-sans-rire. Et au cas où ce n'en soit pas, elle éviterait de sécher, juste par prudence.
"Rappelez-moi de ne jamais vous confier de chien" commenta la demoiselle, un sourire en coin aux lèvres.
Quoi que, les canidés étant généralement loyaux, il y avait peu de chance qu'un chien ne s'enfuie, ou alors uniquement temporairement. Un peu perplexe, donc, elle écouta le discours se dérouler, sur des considérations à base de têtes sur des piques qui, de son avis, risquaient de méchamment puer et d'attirer toutes les mouches du coin, en plus de faire tâche plus ou moins littéralement. Puis sur l'honneur, aussi... Avait-elle de l'honneur ? Une moue pensive aux lèvres, elle inclina la tête sur le côté, laissant ses boucles cascader le long de ses épaules et s'enrouler autour de sa gorge.
"Oui - pour le meilleur et pour le pire. J'ai l'honneur de tenir mes promesses, et la fierté mal placée qui va généralement de pair avec ledit honneur."
Et un zeste de franchise, quand ce n'était pas handicapant. C'était flou, aussi, comme définition, l'honneur. Il y avait dedans une valeur brandie par les gentlemen autant que par eux désireux de venger des outrages plus ou moins imaginaires. Il y avait une face de Lumière et une d'Ombre, comme pour bien des choses et, si elle privilégiait la part de Lumière, elle n'aurait pas aimé renoncer sans raison valable à sa part de Ténèbres. Repoussant une mèche qui lui chatouillait la gorge, la jeune fille reprit comme si de rien n'était.
"Est-ce que ce n'est pas problématique de décapiter votre secrétaire fugueur ? Il paraît que c'est utile d'avoir la tête sur les épaules pour les papiers, dossiers et autre. Ce serait le comble de se retrouver à s'occuper des papiers après avoir voulu dissuader un peu drastiquement votre employé de déserter."
Surtout que vu l'effet sur son humeur, la paperasse ne convenait pas à son Cousin. Autant lui éviter ce calvaire et le refiler aux employés paresseux.
"Rappelez-moi de ne jamais vous confier de chien" commenta la demoiselle, un sourire en coin aux lèvres.
Quoi que, les canidés étant généralement loyaux, il y avait peu de chance qu'un chien ne s'enfuie, ou alors uniquement temporairement. Un peu perplexe, donc, elle écouta le discours se dérouler, sur des considérations à base de têtes sur des piques qui, de son avis, risquaient de méchamment puer et d'attirer toutes les mouches du coin, en plus de faire tâche plus ou moins littéralement. Puis sur l'honneur, aussi... Avait-elle de l'honneur ? Une moue pensive aux lèvres, elle inclina la tête sur le côté, laissant ses boucles cascader le long de ses épaules et s'enrouler autour de sa gorge.
"Oui - pour le meilleur et pour le pire. J'ai l'honneur de tenir mes promesses, et la fierté mal placée qui va généralement de pair avec ledit honneur."
Et un zeste de franchise, quand ce n'était pas handicapant. C'était flou, aussi, comme définition, l'honneur. Il y avait dedans une valeur brandie par les gentlemen autant que par eux désireux de venger des outrages plus ou moins imaginaires. Il y avait une face de Lumière et une d'Ombre, comme pour bien des choses et, si elle privilégiait la part de Lumière, elle n'aurait pas aimé renoncer sans raison valable à sa part de Ténèbres. Repoussant une mèche qui lui chatouillait la gorge, la jeune fille reprit comme si de rien n'était.
"Est-ce que ce n'est pas problématique de décapiter votre secrétaire fugueur ? Il paraît que c'est utile d'avoir la tête sur les épaules pour les papiers, dossiers et autre. Ce serait le comble de se retrouver à s'occuper des papiers après avoir voulu dissuader un peu drastiquement votre employé de déserter."
Surtout que vu l'effet sur son humeur, la paperasse ne convenait pas à son Cousin. Autant lui éviter ce calvaire et le refiler aux employés paresseux.
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Re: Exploration à tâtons
Il hocha la tête au commentaire sur le chien, sans y répondre. On disait que celui qui n'aimait pas les bêtes, n'aimait pas les hommes. Ce n'était pas nécessairement vrai. Et surtout, la réciproque était très, très fausse. Celui qui n'aimait pas les humains pouvait très bien, sur un malentendu, aimer les chiens. Ou les chats. Ou n'importe quelle autre saloperie. Et, de fait, jamais Toryn n'aurait réservé à un malheureux chien innocent le même sort qu'à un surveillant malveillant. Voire simplement fainéant. Quant au sort qu'il réservait à son frère... Il ne pouvait pas vraiment entrer dans le détail avec sa Cousine. Elle aurait fini par tiquer. Pour l'instant, elle supportait son discours vindicatif et menaçant, mais ça ne durerait pas forcément.
Et de l'honneur, parait-il qu'elle en avait. Comme tous les Lumineux, de toutes façons. Toryn n'avait jamais - ou en tous cas très, très rarement - entendu parler d'un Lumineux qui aurait rompu une promesse quelconque. Ce n'était pas leur genre, du tout. Ce n'était pas non plus le genre de Toryn, vrai, mais Toryn se donnait plus de mal pour contourner et tordre la promesse afin de la tenir d'une façon qui l'arrangerait. C'était tout un art. L'Empereur Palpatine, par exemple, de sinistre renommée, était un exemple parfait de Ténébreux selon le cœur de Toryn : tout en coups bas et en machinations. En perversions et en manipulations. Subtil, fin, et délicat. Dans l'ensemble. Un point pour la Cousine pour avoir admis que son honneur pouvait être "mal placé", d'ailleurs. Il était important de rendre à César...
Elle se recoiffa négligemment et posa une question fort intéressante, à laquelle il réfléchit tandis qu'il retournait à sa place. Il y réfléchit un moment, mais se décida très rapidement sur la réponse à donner.
" Personne n'a parlé de décapitation, Chère Cousine... J'ai simplement parlé de mettre sa tête sur une pique. De une, ça n'implique pas forcément de la séparer du corps, et de deux, étant donné qu'il ne l'a manifestement pas déjà sur les épaules, parce que dans le cas contraire il ferait son travail sans me causer tous ces torts, ça signifierait qu'au moins on saurait où elle est. En fait, ce serait à n'en point douter un service à lui rendre, purement et simplement. Et, avec sa tête bien sagement en notre possession, voilà qui devrait, certes drastiquement, mais au moins définitivement, le dissuader de nous refaire un coup pareil. "
Il se rassit avec un soupir, et se pencha sur son bureau, mains jointes sous son menton.
" Enfin. Ceci étant, puis-je faire quelque chose d'autre pour vous, ou bien en avons-nous fini ici ? "
Envoyer un mail ou imprimer quoique ce soit était bien sûr toujours hors de question. Il n'allait pas revenir de sitôt sur sa décision de lui faire apprendre l'emploi du temps par cœur. C'était, à n'en pas douter, un service à lui rendre.
Et de l'honneur, parait-il qu'elle en avait. Comme tous les Lumineux, de toutes façons. Toryn n'avait jamais - ou en tous cas très, très rarement - entendu parler d'un Lumineux qui aurait rompu une promesse quelconque. Ce n'était pas leur genre, du tout. Ce n'était pas non plus le genre de Toryn, vrai, mais Toryn se donnait plus de mal pour contourner et tordre la promesse afin de la tenir d'une façon qui l'arrangerait. C'était tout un art. L'Empereur Palpatine, par exemple, de sinistre renommée, était un exemple parfait de Ténébreux selon le cœur de Toryn : tout en coups bas et en machinations. En perversions et en manipulations. Subtil, fin, et délicat. Dans l'ensemble. Un point pour la Cousine pour avoir admis que son honneur pouvait être "mal placé", d'ailleurs. Il était important de rendre à César...
Elle se recoiffa négligemment et posa une question fort intéressante, à laquelle il réfléchit tandis qu'il retournait à sa place. Il y réfléchit un moment, mais se décida très rapidement sur la réponse à donner.
" Personne n'a parlé de décapitation, Chère Cousine... J'ai simplement parlé de mettre sa tête sur une pique. De une, ça n'implique pas forcément de la séparer du corps, et de deux, étant donné qu'il ne l'a manifestement pas déjà sur les épaules, parce que dans le cas contraire il ferait son travail sans me causer tous ces torts, ça signifierait qu'au moins on saurait où elle est. En fait, ce serait à n'en point douter un service à lui rendre, purement et simplement. Et, avec sa tête bien sagement en notre possession, voilà qui devrait, certes drastiquement, mais au moins définitivement, le dissuader de nous refaire un coup pareil. "
Il se rassit avec un soupir, et se pencha sur son bureau, mains jointes sous son menton.
" Enfin. Ceci étant, puis-je faire quelque chose d'autre pour vous, ou bien en avons-nous fini ici ? "
Envoyer un mail ou imprimer quoique ce soit était bien sûr toujours hors de question. Il n'allait pas revenir de sitôt sur sa décision de lui faire apprendre l'emploi du temps par cœur. C'était, à n'en pas douter, un service à lui rendre.
Toryn Culánn- Onzième Plaie d'Egypte
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